House of the Dragon : l’avis de la rédac’ sur la saison 1 !

Trois ans après la fin de Game of Thrones, HBO nous embarque à nouveau direction Westeros avec House of the Dragon, une série qui suivra le règne des Targaryen.

Voir les content warnings
SPOILERS ALERT :
Cet article contient des éléments importants de l'intrigue.

Avec une dernière saison décevante, la franchise Game of Thrones avait perdu de sa splendeur. Malgré des appréhensions, House of the Dragon a immédiatement su réconcilier le public avec la franchise. Nous en avions déjà parlé dans notre critique du premier épisode de la série ici. Adaptation du roman de Georges R. R. Martin Fire and Blood (Feu et Sang en version française) la série nous plonge 200 ans avant les événements de la série mère. On y suit alors le règne des Targaryen, et plus précisément de la passation de pouvoir entre le roi Viserys et sa fille, la princesse Rhaenyra Targaryen. Ryan Condal et Miguel Sapochnik sont les showrunners de la série. Condal est notamment le co-créateur de la série Colony et Sapochnik a réalisé le fameux épisode de la Bataille des Bâtards dans Game of Thrones. Mais alors que vaut vraiment House of the Dragon ? Déjà renouvelée pour une seconde saison, la série est-elle à la hauteur de sa réputation ?

Voyage à Westeros réussi

Quand on lance House of the Dragon, on ne sait pas vraiment si on a envie de retourner à Westeros. Evidemment le sentiment est différent si vous n’avez pas vu la série mère, mais en ce qui nous concerne, on partait avec un paquet d’à priori. Pourtant, il ne faut que quelques minutes à House of the Dragon pour faire ses preuves. On est conquis. Retrouver Port Réal, le trône de fer (revisité), des dragons et même les Lannister, ça fait son petit effet. Plus que des visuels, c’est son écriture qui nous a séduit. House of the Dragon fait sensation, et c’est surtout grâce à un scénario bien ficelé et des épisodes parfaitement rythmé.

L’histoire nous plonge alors que le roi Viserys tente par tous les moyens d’avoir un héritier, plus précisément un fils. En effet, sa femme Aemma et lui même n’ont eu qu’une fille : Rhaenyra. Or, aucune femme n’a encore accédée au trône. C’est lorsque sa femme meurt en donnant naissance à un enfant qui mourra quelques heures plus tard que Viserys prendra la décision d’aller à l’encontre de toutes les coutumes. Il nommera sa fille aînée, Rhaenyra comme héritière du trône. Une décision qui ne plaira pas à tout le monde, principalement à la main du roi, Otto Hightower (Rhys Ifans).

Au delà de quelques clins d’œil qui ont probablement fait sourire les fans de Game of Thrones, House of the Dragon a su se créer son propre univers, sa propre identité. Que ce soit en adaptant le conflit avec la Triarchie ou en montrant la maladie ronger Viserys après s’être coupé un simple doigt sur le trône de fer, House of the Dragon s’est créé une identité tout en étoffant encore l’univers qui nous a passionné dans la série mère. Toutefois, on doit noter un petit bémol : une chose que House of the Dragon a gardé de la série mère, c’est ce goût pour le sensationnalisme. La violence et les scènes graphiques parfois inutiles ne nous avaient pas manqué. Cette fois on met de côté les scènes de viol à gogo, mais sur 10 épisodes, on assiste à 3 fausses couches graphiques. Proportionnellement, on trouve ça peut-être un peu too much.

Si l’histoire est passionnante, on doit aussi admettre que le charisme du casting y est pour beaucoup. Qu’il s’agisse de leur version jeune ou adulte, les interprètes d’Alicent et Rhaenyra crèvent l’écran. L’alchimie de Milly Alcock et Emily Carrey puis la rivalité jouée par Emma D’Arcy et Emma Cooke est un énorme atout de House of the Dragon. Aussi, impossible de ne pas noter l’incroyable performance de Paddy Consandine, l’interprète de Viserys. George R. R. Martin en personne a déclaré que l’acteur a apporté un plus au personnage qu’il a écrit. Nous pourrions faire un top 10 de ses meilleures scène et encore avoir de quoi écrire au sujet de sa performance, mais nous retiendrons principalement son arrivée dans la salle du trône de l’épisode 8, un grand moment de la saison qu’il partage avec Matt Smith, l’acteur qui campe le rôle de Daemon Targaryen.

house of the dragon

Too many men

Quand on demande à Emma Coke et Emma D’Arcy comment décrire la série en trois mots, iels répondent : « Too many men ». Traduction : Trop d’hommes. Et on ne peut qu’approuver. On constate dès le premier épisode que le conseil du roi n’est composé que d’hommes, tous plus empli d’égo les uns que les autres. On comprend rapidement que les femmes ne sont que des pions que eux, les hommes, placent où ils le souhaitent. C’est ce que fait Otto Hightower lorsqu’il propose à Viserys d’épouser sa fille alors qu’elle n’a que 18 ans. Manipulée de bout en bout par son père, Alicent perdra peu à peu l’amitié de Rhaenyra mais aussi notre sympathie. Toutefois, avec un peu de perspective, on se rend compte qu’elle n’est que le fruit des manipulations de son père. Poussée à séduire le roi, puis à le marier, elle lui offrira trois enfants, dont deux garçons. Peu intéressée par la politique, c’est son père qui la poussera à préparer son fils ainé à prendre le trône alors même que Rhaenyra est toujours nommée héritière. Otto estime que le royaume sera « à feu et à sang » si c’est une femme qui s’assoit sur le trône. De plus, Viserys n’accorde pas beaucoup plus d’attention à sa femme qu’à ses trois derniers enfants. Alicent doit alors porter le poids de la parentalité seule en plus de la pression de son père. Non, on a pas envie d’être de son côté, et difficile de comprendre chacune de ses décisions… Mais si Alicent avait géré les choses de A à Z, il n’y aurai tout simplement jamais eu de guerre comme celle qui a été déclenchée.

Viserys et Otto ne sont pas les seuls à nous faire grincer des dents. D’abord, bien que la relation soit « consentie », Daemon flirte avec sa nièce depuis toujours. D’ailleurs de manière générale l’inceste est extrêmement répandue dans la série, ce qui nous laisse un sentiment étrange. Daemon est un personnage intéressant et charismatique, très bien porté par Matt Smith (Doctor Who), mais il est également violent (il n’hésite pas à tuer son ex femme et à étrangler Rhaenyra quand ça ne va pas dans son sens) en plus d’être impulsif et plein d’égo. Pas un modèle en soit.

On fini le palmarès des hommes dont on se serait passé avec Criston Cole, probablement l’homme le plus susceptible que Westeros est porté (et oui ça inclus Jon Snow). Alors qu’il couche avec Rhaenyra (qui est d’ailleurs visiblement bien plus jeune que lui) il pense que c’est suffisant pour qu’elle renonce au trône et fuie avec lui. Les hommes dans House of the Dragon ne croient au dessus de tout et se donne beaucoup d’importance. C’est d’ailleurs tout l’intérêt de la série : montrer que ce n’est pas le cas. Rhaenyra n’a pas besoin de Sir Criston Cole. Elle n’a besoin de personne. House of the Dragon met clairement en avant les femmes et bien plus sainement que dans Game of Thrones d’ailleurs.

House of the Dragon brille de par son écriture et son casting impeccable. Sans se reposer sur des acquis évidents comme les dragons et la nostalgie Game of Thrones, la série a su se créer un univers bien à elle. Si on déplore toujours quelques scènes graphiques inutiles, on doit dire que pour le reste, on est conquis et on attend déjà la saison 2 avec impatience. Pour rappel, une deuxième saison est effectivement déjà commandée !

Notre note :

Lire plus d'articles sur : House of the Dragon

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.