HPI (TF1) : l’avis de la rédac’ sur la saison 1 !

Personne ne s’attendait à l’incroyable succès de HPI diffusée sur TF1 au printemps 2021. Des records d’audiences inouïes pour cette série policière portée par Audrey Fleurot. Alors que la saison 2 débute ce soir dès 21h10, nous vous faisons le bilan de la première saison, histoire de vous replonger dans le bain.

Du (presque) jamais-vu dans l’histoire de la télévision française : HPI devient la série détentrice du record du troisième plus grand nombre de téléspectateur·ices après Dolmen en 2005 et Le Comte de Monte-Cristo en 1998, avec 11,5 millions de personnes devant leur poste en moyenne pour les 8 épisodes.

Créée par Nicolas Jean, Stéphane Carrié et Alice Chegaray-Breugnot, la fiction est co-produite par TF1, Septembre Productions et Itinéraire Productions, et portée par Audrey Fleurot, connue des sériephiles pour avoir participé à de nombreux shows à succès tels que Le Bazar de la Charité, Kaamelott, Engrenages ou Un Village Français.

A ses côtés au casting, on retrouve Mehdi Nebbou dans le rôle de l’inspecteur Adam Karadec, Marie Denarnaud dans la peau de la commandante Céline Hazan ou encore Bruno Sanches qui joue leur collègue Gilles Vandraud. Nouvelle recrue de la saison 2 : Clotilde Hesme, récemment vue dans Lupin.

Si vous n’avez jamais vu la série, voici le pitch officiel : « Morgane Alvaro, 38 ans, 3 enfants, 2 ex, 5 crédits, 160 de QI et une bonne dose d’insoumission, va voir son destin de femme de ménage chamboulé lorsque ses capacités hors norme sont repérées par la police qui lui propose un poste de consultante… Problème : Morgane déteste les flics… »

A l’heure où la saison 2 s’apprête à commencer sur TF1, les attentes sont grandes pour cette nouvelle salve d’inédits. Nous vous proposons de vous replonger dans l’ambiance de la série avec ce bilan de la première saison de HPI.

Une héroïne attach(i)ante

Audrey Fleurot dans le rôle de Morgane Alvaro dans HPI (©TF1)
Audrey Fleurot dans le rôle de Morgane Alvaro dans HPI (©TF1)

Morgane Alvaro (Audrey Fleurot) est une héroïne populaire comme l’aiment les Français·es. Elle nous évoque à première vue par son look et sa dégaine la comédienne Marie-Anne Chazel grimée en Ginette des Visiteurs avec son caddie. De la couleur, de la provocation et de l’exubérance. Mais Morgane est plus que ça : mère de famille débordée, rigolote, sensible, parfois vulgaire qui tutoie tout le monde et qui crache son chewing-gum, empathique, courageuse et qui vit avec une souffrance passée (la disparition du père de sa fille). Certes, elle est attachante… mais chiante !! Le personnage est agaçant par sa manie de s’imposer auprès des gens et qui pense tout savoir. Sauf que c’est un peu le cas ! Son talent de surdouée à Haut Potentiel Intellectuel lui permet d’analyser les situations à la vitesse de l’éclair et de comprendre ce qu’un cerveau humain lambda mettrait du temps à assimiler. Sans elle, la police serait souvent dans la mouise… L’inspecteur Karadec (Mehdi Nebbou) est d’ailleurs le premier à se montrer très irrité de la présence de Morgane dans ses pattes à chaque enquête, mais au fil du temps, lui aussi s’attachera à cette femme qui ose, qui n’a pas froid aux yeux et qui fonce dans le tas sans considérer les risques. Le passé sombre qu’elle essaie d’enfouir ne peut que solliciter notre empathie et nous sommes touché·es quand elle montre ses fêlures, notamment dans la scène où elle s’effondre devant un chien ou dans le jardin avec sa fille. En bref, elle est attachiante mais on l’aime quand même !

Un cocktail détonnant

Mehdi Nebbou, Audrey Fleurot et Bruno Sanches dans HPI (©TF1)
Mehdi Nebbou, Audrey Fleurot et Bruno Sanches dans HPI (©TF1)

Si HPI fonctionne, ce n’est pas uniquement grâce à son héroïne déjantée ! En effet, la fiction propose un cocktail détonnant : de l’action, des enquêtes, de la comédie, de l’extravagance et une touche de tendresse. Tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment en famille devant TF1. Une série policière avec de l’humour, c’est la clé du succès ! Mais pas que. Les enquêtes sont toujours très complexes et le téléspectateur se retrouve embarqué avec Morgane et Karadec à la recherche du coupable. Nous aussi essayons de nous creuser la tête pour trouver des pistes et deviner le meurtrier. Cette complexité et qualité d’écriture des intrigues policières nous rappellent Balthazar, autre programme de la même chaîne qui proposent des investigations pointues et qui nous poussent à la réflexion. Les reconstitutions de Morgane sur les scènes de crime nous plongent davantage dans le propos et nous aimons le décalage entre l’héroïne qui comprend tout et son partenaire qui patauge, le tout sur une note humoristique. Le duo est cocasse mais il fonctionne à merveille. Mais le ton peut aussi être parfois plus sérieux, par exemple quand tous les deux se font agresser sur les côtes de la mer du Nord à l’extérieur d’une caravane, et surtout quand Morgane se replonge dans les souvenirs de son premier mari disparu. Vous l’aurez compris, l’équilibre est très bien trouve entre tous les éléments qui composent le programme et qui en font son succès.

 

Un concept qui a fait ses preuves outre-Atlantique

Audrey Fleurot et Mehdi Nebbou dans HPI (©TF1)
Audrey Fleurot et Mehdi Nebbou dans HPI (©TF1)

La France n’est pas habituée à ce concept mais les Etats-Unis sont rodée au genre du « procedural » avec un consultant spécial. Quésaco me direz-vous ? Un procedural est un format de fiction qui répond toujours aux mêmes codes : on le trouve dans les shows policiers, juridiques ou médicaux et il montre l’application par les personnages d’une procédure (d’où son nom) pour la résolution d’une enquête ou d’un mystère médical et ce, en un seul épisode, chaque épisode étant indépendant des autres de la saison. Pour schématiser : un épisode = une enquête. La série typique répondant parfaitement à ce code est Les Experts. Nous voyons la police scientifique en œuvre à chaque épisode qui résout les enquêtes par leur savoir technique. Il peut y avoir un fil rouge, comme un tueur en série par exemple, et dans HPI, ce serait la disparition du premier mari de Morgane. Deuxième point : le consultant spécial. Vous avez probablement déjà entendu parler de l’un des programmes suivants : Castle où le partenaire de l’agente du FBI est un écrivain, Take Two où une actrice fait équipe avec un détective privé, Deception (Cameron Black : L’Illusionniste en VF) où un magicien se met au service du FBI, ou encore de The Mentalist, qui se rapproche le plus de HPI avec un génie, des agents à la ramasse et des méthodes pour le moins farfelues. Vous aurez d’ailleurs peut-être remarqué la parodie de référence à ce genre de fictions lors d’une scène hilarante de faux générique ! Et c’est la force de HPI : la série ne se prend pas au sérieux ! Elle assume son côté décalé et pas crédible -car une personne diagnostiquée HPI vit son don davantage comme un handicap que comme un super-ordinateur… Et dernier point du « procedural » avec consultant : la tension amoureuse du duo. Souvenez-vous que Castle (Nathan Fillion) se marie avec sa partenaire et le mentaliste Patrick Jane (Simon Baker) aussi… HPI joue elle aussi sur l’ambiguïté de son duo phare…

En conclusion, HPI est un divertissement populaire qui allie le genre policier à celui de la comédie et la recette prend ! La série est portée par une héroïne attach(i)ante à laquelle on peut s’identifier par son côté Madame-tout-le-monde qui est campée par une excellente Audrey Fleurot. Son binôme avec Mehdi Nebbou fonctionne et à l’image des « procedurals » anglophones, nous aimerions continuer de voir les deux partenaires se tourner autour dans la saison 2. Pour la crédibilité, on repassera car les véritables HPI ne sont pas comme ça dans la vraie vie mais n’oublions qu’il s’agit d’une fiction à ne pas prendre au premier degré ! Très américanisé, le format nous séduit et les enquêtes font preuve à la fois de complexité et d’originalité. En seconde saison, nous attendons la même qualité d’écriture concernant les crimes et plus de profondeur dans le développement des personnages. Celle-ci débutera ce soir dès 21h10 sur TF1 et est d’ores et déjà disponible en intégralité sur Salto.

Notre note :

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