Heartstopper : l’avis de la rédac’ sur la saison 1 !

Heartstopper, avant d’être la nouvelle série Netflix du moment, est une saga de romans graphiques écrits par Alice Oseman. Le premier tome est sorti en 2017, suivi de trois suites et deux romans annexes, en plus de plusieurs autres romans se déroulant dans le même univers, dont l’un sur Tori la soeur de Charlie.
La saison 1 vient de sortir sur Netflix, et il est temps de faire un bilan de cette première saison !

Voir les content warnings
SPOILERS ALERT :
Cet article contient des éléments importants de l'intrigue.

Heartstopper, dont l’adaptation en série par Netflix avait été annoncée en janvier 2021,tout comme les romans, raconte l’histoire de Charlie Spring, 14 ans, joué par Joe Lock. Il a fait son coming-out gay l’an passé et a dès lors affronté l’homophobie dans son collège mais à réussis à y faire face, entouré de ses amis Tao (William Gao), Elle (Yasming Finney) et Isaac (Tobie Donovan), ainsi que de sa soeur Tori (Jenny Walser), toujours là pour le soutenir.

Du roman à l'écran

 

Lorsque l’on commence la série, Charlie est dans une relation secrète avec Ben (Sebastian Croft), un camarade de classe qui refuse que la relation soit dévoilée au grand jour, et qui refuse même de s’avouer qu’il est le petit ami de Charlie. Par le fruit du hasard, Charlie se retrouvera assis à côté de Nick Nelson, archétype du beau gosse hétéro sportif, qui fait d’ailleurs du rugby. De fil en aiguille, Charlie et Nick se rapprocheront, et finiront enfin par sortir ensemble !
La saison 1 fait 8 épisodes, et par rapport aux livres elle se finit à la fin du tome 2.

Alice Oseman qui est la créatrice des romans Heartstopper, a travaillé sur la série en tant que scénariste et productrice, et nous ne pouvons qu’en être ravi.e.s !
En effet, le soucis du détail apporté notamment au casting est à relever, et il n’aurait sûrement pas pû être aussi parfait sans la présence d’Alice Oseman.
On peut cependant noter que le personnage d’Aled, présent dans les romans, aura ici été remplacé par un tout nouveau personnage appelé Isaac (car Alice Oseman projette de créer une série centrée sur le personnage d’Aled et sa présence dans la série n’aurait apparemment pas été raccord). Isaac est un personnage qui parle peu et adore la lecture, mais est toujours là pour ses ami.e.s et sait être très attachant ! Ce changement n’est donc pas négatif.

Pour ce qui est des nouveaux personnages, ont retiendra aussi Imogen, qui sera très interessée par Nick et nous offrira par ailleurs une très belle scène de discussion entre les deux personnages.
Et que dire du casting de Nellie, l’adorable chienne ? Une réussite aussi.
Du reste, les personnages tirés des romans sont bluffants de ressemblance, jusqu’à Tao et sa coupe de cheveux improbable ! C’est un sans faute sur ce point.

Un réalisme appréciable

Heartstopper est une série sur des sujets qui peuvent paraître durs, mais qui sont ici abordés sans tabous mais sans mélodrame non plus.
Que ça soit le coming-out, le harcèlement scolaire, l’homophobie et la lesbophobie, ce sont des thèmes très forts et que l’on voit souvent traité à l’écran sous forme de drame, de morts, de dépression, et du vih. Ce sont des thèmes importants, mais il est aussi nécessaire de permettre une autre vision de l’homosexualité, une vision bien plus douce.
Ici, rien n’est caché, tout est abordé, mais avec une certaine douceur, et un réalisme frappant. La réalité n’est pas embellit pour autant, nous ne sommes pas non plus sur une vie fantasmée de personnes LGBTI+, mais Heartstopper ne tombe jamais dans un extrême ou l’autre.

Heartstopper a su trouver un bon équilibre pour résonner en nous, grâce à son réalisme frappant.
De plus, la série étant originaire du Royaume-Uni, peut-être est-ce un aspect qui, pour nous français.e.s, nous permet de nous sentir plus proche des personnages.
Nous sommes loins des clichés d’adolescent.e.S que l’on voit et revoit de nos jours, ici nous avons face à nous des adolescent.e.s qui sonnent vrai.e.s, sont maladroits, ne savent pas trop encore où est leur place, comment réagir…et c’est bien ça la réalité de l’adolescence.
Très bon point aussi pour les échanges sur les réseaux sociaux, qui ici sont les vrais réseaux sociaux que nous utilisions tou.te.s, iels parlent d’Instagram là où le plus souvent dans d’autres séries, nous avons droits à des copies avec des noms et visuels inventés.

Une belle série

Heartstopper est une série qui, outre son scénario solide, profite aussi d’une réalisation vraiment satisfaisante, tout comme la photographie qui nous offre certains passages absolument magnifiques, comme par exemple le moment entre Nick et Charlie dans la neige, ou encore la fin de la saison, à la plage.

Mais ce qui fait toute l’originalité de cette série, ce sont aussi les petits ajouts en dessins. En effet, dès le premier épisode, on remarque que des petites feuilles mortes dessinées virevoltent ; puis, ce petit détail devient de plus en plus présent au fil des épisodes, pour finir par du lettrage ou encore des feux d’artifice. Cet ajout est un vrai plus, et donne une dynamique toute spéciale à cette série.
Enfin, la musique a là aussi été très bien choisis et sait ponctuer magnifiquement ce récit.

En conclusion, Heartstopper était très attendu au tournant pour qui a lu les livres, et ce n’est rien de moins qu’un pari gagné haut la main. 
Les modifications apportées ont su donner plus de saveur à cette histoire, sans jamais gâcher le matériau d’origine. Le casting est absolument parfait, et l’apparition surprise d’Olivia Colman a certainement fait son petit effet. 
Nous espérons que la série sera rapidement renouvelée pour que la suite de ce récit inspirant et vraiment unique, dont on a aujourd’hui plus que besoin, puisse voir le jour.

Lire plus d'articles sur : Heartstopper

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.