Balthazar (TF1) : l’avis de la rédac’ sur la saison 4 !

La quatrième saison inédite de Balthazar s’est achevée ce jeudi 14 avril sur TF1. Voici l’heure du bilan.

SPOILERS ALERT :
Cet article contient des éléments importants de l'intrigue.

Et le bilan de Balthazar, le voici : cette nouvelle salve d’épisodes a réuni en moyenne 5,5 millions de téléspectateur·ices devant leurs petits écrans. Des scores légèrement en-dessous de la saison précédente puisque c’est quasiment 1 million de personnes supplémentaires qui avaient suivi les aventures du médecin légiste lors de la dernière diffusion d’inédits en novembre et décembre 2020.

Si vous les avez manqués, les 8 nouveaux épisodes de 52 minutes qui constituent la quatrième saison de de Balthazar sont visibles en intégralité sur Salto ou en replay sur le site de TF1. Pour rappel, la série a été créée en 2018 par Clothilde Jamin (Falco) et Clélia Constantine (Sam) et produite par Beaubourg Audiovisuel et Beaubourg Stories en co-production avec TF1 Production, la RTBF et Be-Films.

Et après un an et demi d’attente, Balthazar est revenu le 10 mars pour une quatrième saison… mais sans Hélène de Fougerolles, qui a cédé sa place à Constance Labbé. Ce changement a attristé plus d’un·e téléspectateur·ice mais cette nouvelle saison inédite se devait de pallier cette absence très redoutée, en plus de continuer à nous offrir de nouvelles intrigues…

Alors, défi relevé ? Voici notre critique de cette saison 4 de Balthazar qui reprend 7 mois après le final en apothéose de la troisième saison.

Une capitaine peut en cacher une autre

La tâche n’était pas facile pour Constance Labbé : incarner le nouveau visage féminin du programme après trois saisons portées par Hélène de Fougerolles… Et pourtant, le challenge est relevé haut la main ! Certes, l’absence de la Capitaine Hélène Bach se fait ressentir dès l’épisode de reprise, surtout après le cliffhanger de la saison 3 où on la voyait enfin avouer son amour à Balthazar (Tomer Sisley) en danger de mort. Sans oublier que l’explication qui en découle est loin d’être satisfaisante : elle est partie, tout simplement… Nous restons sur notre faim quant à ce départ soudain peu justifié -et justifiable. Et nos espoirs de voir un jour Bach et Balthazar en couple s’envoler…

Constance Labbé dans Balthazar
©TF1

Cependant, l’arrivée de la Capitaine Camille Costes s’avère être un véritable vent de fraîcheur pour la série. En effet, même si Balthazar flirte légèrement avec Camille dès leur rencontre -ou plutôt leurs retrouvailles, il se trouve que sa relation avec la nouvelle protagoniste sera complétement différente de celle qu’il entretenait avec Hélène. Cette fois pas de tension sexuelle ni de sentiments amoureux mais une franche amitié qui nous rappelle la complicité d’un frère et une sœur qui se chamaillent sur tout… et même sur les filles, puisque Camille est bisexuelle et a elle aussi des vues sur Olivia Vésinet (Caterina Murino), la « bombasse » comme elle aime l’appeler, qui remplace Balthazar à la tête de l’IML (Institut Médico-Légal). Ainsi, la dynamique entre Balthazar, Costes et Delgado (Yannig Samot) se veut différente de ce que l’on connaissait et elle fonctionne très bien ! Pour se faire accepter du public, il fallait dans tous le cas que le personnage de la Capitaine se distingue du précédent -sans pour autant s’en éloigner radicalement- pour ne pas « remplacer » l’absente mais plutôt affirmer son style et sa personnalité dans l’équipe. En outre, il semblerait que la jeune femme cache un lourd secret… Les cartes sont donc redistribuées dans cette quatrième saison et, sans oublier Hélène de Fougerolles, nous souhaitons la bienvenue à Constance Labbé qui trouve aisément sa place dans la série.

Des épisodes qui sortent des sentiers battus

Que ce soit le personnage ou le show, Balthazar n’a jamais été conventionnel et cette saison nous le prouve à nouveau ! Un huis-clos dans un avion en plein vol, une vraie-fausse prise d’otages, une arrivée en biplan chez des suspects, un tournage de documentaire… Les épisodes se suivent et ne se ressemblent pas. C’est la grande force de la série : nous proposer des intrigues originales, casser les codes et se réinventer constamment. Pas d’ennui possible avec les péripéties auxquelles Balthazar et ses ami·es se retrouvent confronté·es ! En dynamitant son format procedural*, le programme réussit à renouveler l’intérêt de ses téléspectateur·ices à chaque épisode, tout en tissant un fil rouge conducteur sur la saison entière. Un travail très appréciable de la part des scénaristes mais qui soulève un problème dans les faits pour les plus cartésien·nes : à force de pondre des histoires parfois abracadabrantesques, la crédibilité du show en prend un sacré coup ! Rappelons néanmoins qu’à la base, un médecin légiste qui assiste les enquêtes de A à Z tout en parlant aux défunts et qui aide à arrêter les coupables, ça ne court pas les rues… Cela fait même partie de la convention de la fiction d’y croire, mais ici, l’histoire part très loin, par exemple en inventant un frère caché à Balthazar qui l’aurait oublié pendant 40 ans…

Tomer Sisley dans Balthazar
©TF1

Certes, nous ne pouvons pas nier l’originalité dont font preuve les équipes derrière le show mais cela remet parfois en cause notre capacité à tout accepter. De plus, même si la narration se révèle toujours étonnante et prenante, la faille réside dans la chute de l’intrigue car bien souvent, le coupable est assez évident… Nous pensons entre autre à l’épisode 5, Dernier Recours, où le meurtrier nous saute aux yeux dès les premières minutes… En bref, nous apprécions la non-linéarité et l’originalité du récit mais nous préférerions parfois un dénouement tout aussi surprenant dans la révélation du coupable. Nous remarquons également que les conclusions des épisodes nous interpellent de plus en plus au fil des saisons par leur noirceur (cannibalisme, tableaux peints au sang d’humains, etc), accompagnant ainsi la descente aux Enfers de son personnage principal qui sombre davantage dans les ténèbres…

*un épisode = une enquête indépendante

La descente aux Enfers de Balthazar

Cette saison plus que jamais, Balthazar s’engouffre encore et toujours dans les profondeurs de son subconscient… Même si sa chute est annoncée dès le départ, nous redoutons le moment où elle va arriver tant le personnage est attachant. Alors qu’il cache ses failles depuis maintenant trois saisons, celles-ci commencent à se voir aux yeux de tous, en partie suite à l’incarcération de Maya (Leslie Medina) et la naissance prochaine de l’enfant qu’elle porte. Même ses proches ne savent pas comment l’aider pour empêcher son effondrement. Seul Eddy (Côme Levin) tentera quelque chose en dénonçant son patron à l’autorité médicale, ce qui entrainera l’arrivée du Dr Vésinet, et même si ce n’était malheureusement pas la bonne tactique, il aura essayé, là où Fatim (Philypa Phoenix) assiste impuissante à la dégringolade de leur ami. C’est pourquoi nous sommes quelque peu soulagé·es de voir Balthazar parler à un spécialiste, lui qui traine plus de casseroles et de traumas en une vie que d’autres. Hélas, rien en changera réellement et le personnage s’enfoncera de plus en plus…

Tomer Sisley et Pauline Cheviller dans Balthazar
©TF1

Pour preuve en est : Lise (Pauline Chevillier). Auparavant sa femme lui apparaissait vêtue tout de blanc comme un ange et lui prodiguait toujours de sages recommandations. Désormais quand elle surgit, c’est en robe rouge extravagante avec coiffure et maquillage exubérants… telle une diablesse qui lui soufflerait de mauvais conseils ! Lise devient donc la voix de la déraison, mais n’oublions qu’elle est uniquement dans sa tête… Par conséquent, c’est Balthazar tout seul qui choisit la pente descendante. Le légiste nous émeut particulièrement en fin de saison lorsqu’il se met à douter de lui-même et Tomer Sisley nous offrira une bouleversante scène sous la douche où son personnage pleure toutes les larmes de son corps : il est mis à nu dans les deux sens du terme. Dans l’épisode final, Balthazar, en échec, finit par disparaître… pour pouvoir mieux renaître de ses cendres en saison 5 ?

En conclusion, cette quatrième saison de Balthazar nous tient toujours autant en haleine que les précédentes ! Nous apprécions l’originalité de la narration et le renouvellement des intrigues proposées même si les limites se font sentir, notamment au niveau de la crédibilité ou du démasquage du coupable. Cependant, cela ne gâche pas notre plaisir et nous sommes totalement plongé·es en immersion dans la série, qui ne tombe jamais dans la facilité et qui évite la redondance. Cette réinvention permanente se ressent aussi avec l’arrivée de la Capitaine Costes, qui insuffle un vent de fraicheur au programme. Sa touche espiègle et son répondant face à Balthazar lui permettent de s’imposer et de gagner la sympathie des téléspectateur·ices tout en douceur après le départ difficile à accepter d’Hélène de Fougerolles. Outre Balthazar et Camille, nous aurions aimé que certains protagonistes soient davantage mis en avant, comme Eddy ou Fatim qui sont assez effacé·es, mais nous sommes ravi·es d’accueillir Olivia qui pourra peut-être aider Balthazar à se relever…

Notre note :

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