La Casa De Papel : L’avis de la rédac’ sur la saison 1 !

Après avoir commandé une deuxième saison à Las Chicas del Cable (qui est disponible depuis le 25 décembre et dont vous pouvez retrouver notre bilan de la saison 1 ici), Netflix a acheté les droits d’une autre série espagnole. En effet, La Casa de Papel, qui est initialement diffusée en Espagne sur la chaîne Antena 3, est désormais disponible sur Netflix à l’international. La série nous raconte l’histoire de Tokio, voleuse hantée par la mort de son petit-ami. Elle est rapidement contactée par celui que nous appelons Le Professeur afin d’être recrutée pour un des plus gros braquages du siècle. En effet, l’équipe va braquer La Fabrique Nationale de monnaies et de timbres.

Retour sur la première saison de la série.

  • Un format addictif

Bien sûr, c’est ce que l’on attend d’une série qui nous raconte un braquage comme celui-ci. En effet, le braquage prévu est bien singulier. Le but n’est pas d’entrer et de sortir immédiatement de l’établissement, le plan est bien plus complexe et travaillé : s’enfermer dans l’édifice afin de créer des billets impossibles à tracer. Pour cela, le braquage doit durer plusieurs jours. L’intrigue se déroule donc tout au long du braquage. D’ailleurs, le pilote est très surprenant pour cette raison puisque le début du braquage débute à peine 10 minutes après le lancement de l’épisode. Tout s’enchaîne très vite et nous déplorons un peu ne pas en voir plus au sujet de l’élaboration du plan qui permettra la réalisation du braquage.

Toutefois, une fois l’intrigue lancée, nous nous rendons compte que l’élaboration est suivie à l’aide de flashbacks. Ils sont d’ailleurs plutôt nombreux. Ils permettent non seulement de nous rendre compte de l’organisation qui a été mise en place pour le casse, mais aussi des relations qui sont déjà créées entre certains personnages. Ces flashbacks rythment la série au même titre que le font les nombreux cliffhangers. Chaque épisode se termine sur un grand suspense et chaque épisode surpasse le précédent en la matière. La série est très rythmé, et si comme nous, vous êtes du genre à ne pas vous arrêtez, vous finirez à bout de souffle.

  • Une série humaine

Le braquage se déroulant sur plusieurs jours, les scénaristes ont pris le temps de développer leurs personnages ainsi que leurs relations. Les braqueurs ne sont pas les seuls protagonistes de cet histoire, chaque personne à une place de choix dans l’intrigue.

Alors que dès le premier épisode le ton est donné par le Professeur qui exige aucune relation charnelle au sein de l’équipe (c’est d’ailleurs pour cela qu’il a choisi des alias pour ses coéquipiers, renommant chaque membre par des noms de villes), nous nous rendons compte très rapidement (et c’était prévisible), que cette règle a été enfreinte. En plus de la relation interdite et difficile qu’entretiennent Rio et Tokio, les relations amoureuses, amicales ou encore familiales sont omniprésentes dans la série. Les relations pères/fils sont explorées avec Denver (Jaime Lorente) qui va également trouver l’amour parmi les otages, Nairobi et Tokio sont des amies proches et Berlin et le Professeur semblent se connaître depuis très longtemps même si un mystère plane à leur sujet…

Des tensions seront aussi omniprésentes dans les groupes. Les otages ne seront pas toujours d’accord entre eux, notamment en ce qui concerne Alison Parker (María Pedraza), une lycéenne qui aura un traitement spéciale de la part des braqueurs mais aussi de la police puisqu’il s’agit de la fille d’un ambassadeur. Perdue, la jeune fille est un personnage intéressant qui a encore une marge pour mûrir et évoluer dans une deuxième saison. Ce n’est pas tout puisque les braqueurs ne seront pas toujours sur la même longueur d’onde. C’est le cas de Berlin (Pedro Alonso) qui, contrairement à ce qui est prévu depuis le début, n’a aucun problème à faire tuer et malmener les otages.

De plus, nous sommes également plongés dans l’histoire de Raquel (Itziar Ituño), l’inspectrice en charge de l’affaire qui devra apprendre à jongler entre l’affaire et sa situation familiale difficile : en plein divorce, elle gère sa fille avec l’aide de sa mère qui perd peu à peu la mémoire…

La série n’hésite pas à mettre le spectateur en difficulté en mettant certaines problématiques au cœur de l’intrigue. Par exemple, impossible de ne pas avoir de sympathie pour les braqueurs (même si nous avons plus de sympathie pour certains que pour d’autres). Pourtant, un rappel constant est fait sur le fait qu’ils enferment des gens pendant des jours, et que ce sont eux les méchants de l’histoire. Cela est vrai, mais c’est dans la deuxième partie de la saison que nous nous posons vraiment la question. Alors que les braqueurs n’ont fait aucune victime, ce sont les otages qui attaqueront le plus fort. De quoi méditer sur les conséquences de l’enfermement, de l’exploitation et de la manipulation.

  • Une série réfléchie

Probablement ce qui fait de cette série une œuvre à regarder, le scénario de La Casa de Papel est très travaillé. Rien n’est laissé au hasard, l’intrigue est très bien ficelée et il est clair que les scénaristes savaient parfaitement où ils voulaient mener leur histoire. Pour preuve, le Professeur, qui orchestre le braquage semble avoir des dizaines de coups d’avance sur la police. Jusqu’où a-t-il poussé ses recherches ? Impossible de le savoir, et rien que ça est fascinant.

Les personnages de la série sont tous au service de ce scénario complexe et intelligent. Chacun, à sa façon, est une pièce maîtresse du braquage. Aucun n’est inutile, chacun peut être touchant, attachant. Nous pouvons même nous identifier à certains d’entre eux grâce aux épreuves qu’ils ont pu vivre aussi bien dans le passé que lors du braquage. Par exemple, Nairobi qui a perdu la garde de son enfant, Raquel, la policière qui était une femme battue que personne n’a voulu croire ou encore Tokio qui a perdu l’amour de sa vie.

De plus, chaque acteur est l’interprète parfait de ces personnages. Úrsula Corberó que nous avions découverte dans Fisica o Quimica est devenue une actrice accomplie et impressionnante dans la peau de Tokio. Álvaro Morte, lui, interprète le Professeur avec une justesse et une sensibilité déconcertante. Armé de sa formation au théâtre classique, l’acteur crève l’écran.

Pour conclure : La Casa De Papel est une série incroyablement bien écrite et rythmée, armée de personnages forts, touchants et humains. Le premier épisode est très surprenant, mais rassurez-vous, la série saura prendre le temps quand il le faudra par la suite. Notre note : 4/5.

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4 commentaires

Nita

le 13 mai 2018 à 19h03

Hannah, « Tokyo » s’écrit avec un Y en français et en anglais mais avec un « i » en espagnol. Le personnage s’appelle donc bien Tokio avec un i.
Je vous trouve gonflée de dire que les gens qui ont aimé cette série ont un défaut de jugement ou de maturité. Il y a certes des incohérences de scénatio (comme TOUS les scénarios) mais l’ensemble se tient est s’avère très léché.

Hanna

le 25 avril 2018 à 2h00

Lizzie tu dois être vraiment très bon public. Cette série aurait pu être excellente vu le scénario. Malheureusement elle est pleine d’incohérences qui gâchent tout et ce dès le tout premier épisode. Rio qui se prend un balle mais qui n’a aucune blessure dans le deuxième épisode. Il pète le feu… Il a juste du sang au visage qui sort de nul part du coup… C’est énorme ! Ps : sinon  » Tokyo » ça s’ecrit avec un’ ‘y’ ‘.

Lizzie

le 29 décembre 2017 à 20h52

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Bonjour,
La première saison, composée de 13 épisodes, est entièrement disponible sur Netflix. La deuxième saison est terminée en Espagne mais nous ne savons pas quand elle sera disponible sur la plateforme de streaming en France.
N’hésitez pas à cliquer sur les liens IMDb pour en savoir plus sur les séries dont nous parlons, vous pourrez alors savoir combien d’épisodes comporte la saison entre autres.
Bonne soirée à vous.

Cigaloue

le 28 décembre 2017 à 21h43

Bonsoir
J’aime bien les séries mais j’ai horreur d’attendre une semaine ou plus entre chaque épisode.
Donc je cherche à savoir si une saison est terminée avant de la regarder.
Il me semble que ce serait bien si on veut nous parler d’une série d’annoncer d’emblée combien d’épisodes elle comporte … Merci