Depuis mercredi 10 juin 2020, France 2 a commencé à diffuser la nouvelle mini-série Romance, à raison de deux épisodes chaque mercredi soir, pendant trois semaines. C’est Pierre Deladonchamps (Trepalium, Mouche) qui endosse le rôle-titre, secondé par Olga Kurylenko (Quantum of Solace, Hitman, Magic City), avec Hervé Hadmar à l’écriture et à la réalisation.
A la rédac’ de Just About TV, nous avons regardé le pilot pour vous, que vaut-il ?
- Le pitch
La série fantastique nous transporte dans le temps : de nos jours, Jérémy vit chez sa soeur, après avoir arrêté d’exercer le métier de cardiologue. Son rêve, c’est la musique, et il parvient à décrocher un job de serveur dans une boîte de jazz/rock 60’s en vogue de Biarritz, le Wonderland. Sur les murs du club, la photo d’une mystérieuse femme de dos est accrochée, elle fascine Jérémy… Une nuit, sans comprendre ce qui lui est arrivé, il se retrouve dans le Biarritz des années 60 et fait la rencontre de l’inconnue de la photo…
- Une série en forme…
Ce qu’on peut dire de Romance après avoir visionné ce premier épisode, c’est qu’une attention tout particulière a été apportée à la forme. La mise en scène et le montage sont soignés, dynamiques quand il faut l’être (notamment les scènes se passant dans le club), plus classiques pour les scènes de la vie quotidienne un peu ennuyeuse de Jérémy.
A certains moments, la mise en scène est particulièrement intéressante, par exemple quand Jérémy erre sur la plage en 1960, au milieu des baigneurs, dont l’un d’eux tient une caméra. Sur le plan suivant, on voit ce que filme l’appareil, et sur le grain de la pellicule tremblante, la silhouette de Jérémy apparaît, immortalisé en 1960, lui qui est fraîchement débarqué de 2019-20.
Un autre très bon point va à la musique, qui est excellente, et c’est normal, puisqu’elle a une place importante dans l’intrigue (on pense au très beau morceau Deep Blue Sea chanté par Odetta).
On est plongé dans l’ambiance du passé par la bande-originale, mais aussi par les costumes et les décors : la reconstitution est sans faute et avouons-le, on se régale à observer un été dans le Biarritz des années 60, avec les palmiers, les pins et la mer azur en fond. La série connaît des moments contemplatifs qui pourraient dérouter parce que plus attendus dans un film, mais le spectateur s’y fait rapidement et cela lui permet de rentrer dans l’histoire.
L’interprétation est bonne, Pierre Deladonchamps est crédible en voyageur du temps, et le jeu de ses coéquipiers est aussi sans fausse note.
- … qui intéresse aussi sur le fond
Le fond de la série est aussi plaisant, parce que le scénario change un peu, parce qu’on est curieux de savoir comment Jérémy va transformer sa vie et on se demande quel sera l’impact du voyage dans le temps ?
La question d’une forme de destin se pose aussi : fasciné par une femme sur une photo ancienne, Jérémy se retrouve propulsé dans le passé et la croise aussitôt, tout serait-il écrit ?
Et son patron, Tony, interprété par Simon Abkarian, saurait-il quelque chose ? La carte postale et le vinyle dont la pochette est abîmée nous font nous demander si lui aussi n’aurait pas effectué ce voyage par le passé (littéralement) ?
Le suspense est toujours bienvenu dans une série, et dès ce premier épisode, Romance nous fait nous poser plusieurs questions et ce jusqu’au bout, jusqu’à ce revolver et la voix-off de Jérémy qui nous dit être là pour sauver la mystérieuse femme…
- Alors, on continue Romance ?
C’est un oui. Au final, l’épisode ne nous a pas paru long malgré ses 52 minutes. On a envie d’en savoir plus sur cette série très soignée, qui fait voyager et intrigue. Romance s’annonce à l’image de son affiche : très élégante et résolument rétro.
Chez Just About TV, nous allons suivre les 5 épisodes restants avec intérêt, en espérant que la qualité demeure la même que celle du pilot.
Ne manquez pas notre critique de la saison complète qui suivra la fin de la diffusion.