Review Pilot – Funny Woman : on continue ou pas ? (Séries Mania 2023)

Adaptée du livre Funny Girl de Nick Hornby (2014), Funny Woman suit les aventures de Barbara Parker, alias Sophie Straw, et son rêve de devenir comédienne dans le Londres sexiste des années 1960. Qu’avons-nous pensé du premier épisode ? La rédac vous donne sa réponse ci-dessous.

Voir les content warnings

Gemma Arterton (Prince of Persia, Hansel & Gretel, Black Narcissus) tient le rôle principal de cette série dramatique anglo-saxonne, produite et distribuée par SKY. La série a d’ailleurs été récompensée par le Prix des Étudiants à l’édition 2023 de Séries Mania. Nous avons profité de ce palmarès pour découvrir l’épisode pilot de Funny Woman !


Dès les premières secondes, nous sommes transporté·es dans l’Angleterre des années 1960, 1964 pour être plus exact. Nous découvrons le concours de beauté annuel de Blackpool, dont Barbara Parker, notre héroïne, ressort grande gagnante. Mais l’objectification de la presse et le rôle de belle plante qu’on lui prête la pousse à tout abandonner : famille, travail, fiancé… pour déménager à Londres !

Passé d’un petit étang à un océan de possibilités, Barbara doit faire face aux difficultés de la capitale anglaise ainsi qu’à sa naïveté mise à rude épreuve. Elle trouve un travail de vendeuse dans une grande enseigne, où on lui reproche son accent du Nord, jugé peu gracieux et preuve de sa bêtise.

Que cela ne tienne, Barbara est ingénieuse, elle veut devenir actrice (mieux, comédienne !) comme son idole, la grande Lucy Ball américaine, la reine des sitcoms. Mais Barbara n’a pas le physique : elle est bien trop belle, on la confond souvent à Sabrina, la Marilyn Monroe britannique. Elle a envie de plus et cherche à se faire des contacts : elle a beaucoup d’ambition, mais surtout pas les dents longues.

Malheureusement, la réalité la rattrape, et la cruauté des hommes aussi. À la rédaction, nous aurions préféré que cette série fasse l’impasse sur un énième viol comme traumatisme pour l’héroïne d’une série, mais nous comprenons l’enjeu de cette agression sexuelle : le poids de la culture du viol, la réalisation glaçante du malheureux sort de Barbara. Elle est trop belle pour qu’on ne l’invite sans arrière-pensée, elle « n’a pas l’air d’une vierge », comme lui souffle alors sa colocataire.

Le slut shaming est grand, encore plus dans la société londonienne où une grande blonde décolorée ne peut être vue comme une femme drôle. On comprend donc que le chemin de Barbara sera semé d’embûches. Il est déjà difficile de percer et de se faire un nom sur scène, encore plus quand on a pas la tête de l’emploi !

Réduite à son physique, Barbara désespère et nous aussi. La série appuie avec brio sur l’hypersexualisation et sur cette dissonance cognitive entourant le talent et le physique des actrices. Une malédiction qui n’est pas sans rappeler le traitement médiatique qu’a subi Pamela Anderson, dans les années 1990 et bien d’autres encore.

En conclusion, à la rédaction, on continue ! Nous avons adoré la persévérance de Barbara et nous voulons voir où la mènera sa quête de gloire. Et si vous avez envie de vous lancer également, sachez que Funny Woman débarque sur OCS le 25 avril prochain !

Lire plus d'articles sur : Funny Woman (2023)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.