Peaky Blinders : l’avis de la rédac’ sur la saison 6 !

Il est temps de dire au revoir à la famille Shelby. Enfin presque, les Peaky Blinders reviennent pour une saison 6, qui conclut la série avant un dernier film. Cette ultime saison est-elle à la hauteur des précédentes ? La rédaction vous donne sa réponse.

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SPOILERS ALERT :
Cet article contient des éléments importants de l'intrigue.

Une âme portée disparue

mosley et diana mitford peaky blinders saison 6

© BBC One / Peaky Blinders

Chez les Shelby, on a pas le droit au bonheur. Enfin, visiblement, c’est le cas pour notre cher Tommy (l’indétronable Cillian Murphy.) Il est à la fois son meilleur allié et son pire ennemi, ainsi que celui de sa famille. Cette relation d’amour-haine n’est pas nouvelle, mais cette saison 6 creuse plus encore le fossé – et les liens – des Peaky Blinders.

Cette ultime partie des aventures du gang irlandais de Birmingham est plus noire que les précédentes, ainsi que plus ancrée dans la réalité historique. La menace Nazi est toujours plus présente et Tommy joue un jeu politique et moral dangereux. Cette saison en devient presque plus difficile à regarder que les premières : non pas pour les morts sanglantes, mais pour les discours haineux et les dynamiques de pouvoir malsaines et fascistes.

Finalement, la série perd un peu de son âme, tout comme notre protagoniste. C’était l’essence britannique qui en faisait son charme et les liaisons dangereuses avec l’Allemagne Nazi et le marché de la drogue de Boston et du Canada alourdissent le rythme des épisodes, pourtant de plus en plus longs. Les allers-retours vers Saint-Pierre-et-Miquelon ajoutent une petite trêve francophone, que les fans de l’hexagone apprécieront sûrement.

Malheureusement, à chaque membre de la famille qui s’éteint, c’est un bout de l’âme de la série qui s’évapore, au même titre que la santé – physique comme mentale – de Tommy. La disparition de Polly (la regrettée, Helen McCrory) et de sa fille Ruby (Orla McDonagh) ont été le coup de grâce. Leurs morts aident finalement le scénario à renouer avec les origines gitanes des Shelby et les croyances qui y sont rattachées. Véritable magie et apparitions, intuitions ou hallucinations ? La série ne tranche pas et on se retrouve dans le brouillard, comme les Peaky.

La fin des Peaky Blinders ?

jonny dog arthur lizzie et tommy peaky blinders saison 6

© BBC One / Peaky Blinders

C’est bien sûr la fin de la série, mais on dirait également que cette saison 6 signe la fin des Peaky Blinders en tant que groupe et en tant que famille. John (Joe Cole) est mort depuis longtemps, tante Polly n’est présente que dans les rêves de Tommy et Arthur (Paul Anderson) n’est plus que l’ombre de lui-même. Ada (Sophie Rundle) n’a jamais réussi à se faire une place centrale comme Polly et quant à Finn (Harry Kirton)… on a fini par penser qu’il avait déménagé à l’autre bout du monde. Le développement du cadet de la fratrie est inexistant et toute sa vie passe à la trappe, de son mariage à son importance dans l’entreprise familiale.

Il est compréhensible qu’une nouvelle génération se dessine. Après tout, Tommy se fait vieillissant, il le sait, et il sait surtout qu’il doit laisser son empire à quelqu’un : Michael (Finn Cole), son neveu-ennemi, Finn son frère, Isiah (Daryl McCormack) le petit protégé ou Duke (Conrad Khan) son nouveau fils retrouvé ? Les ultimes épisodes nous donnent une piste sans pour autant nous fournir une réponse.

Ce qui est sûr, c’est qu’être un Peaky Blinders transcende les liens du sang. La définition de famille a bien évolué en six saisons et il est parfois difficile de voir des nouveaux venus cracher le célèbre slogan « par ordre des Peaky Blinders. »

Des incohérences

tommy shelby dans une église peaky blinders saison 6

© BBC One / Peaky Blinders

Pour un homme qui est mort en France, Tommy Shelby donne pourtant bien l’impression qu’il a envie de vivre. Ses proches ne sont jamais compréhensifs et on dirait même que la mort ne veut pas de lui, malgré tous ses efforts. Dans cette saison, les sujets comme le stress post-traumatique sont toujours toujours creusés et l’ombre de la France n’est jamais loin, planant sur les épaules des frères aînés de la famille. Thomas de son côté devient un personnage inconsistant, qui semble inflexible sur certains principes, mais qui n’hésite pas non plus à salir ses valeurs et littéralement coucher avec l’ennemi pour arriver à ses fins. Sa décision d’arrêter l’alcool était une évolution intéressante, mais ses vieux démons l’ont vite rattrapé.

Si les Peaky ont toujours une longueur d’avance sur leurs ennemis, on finit par ne pas comprendre comment Tommy a pu être pris au piège un certain nombre de fois. En fin limier, il n’avait donc pas étudié les liens de son docteur de famille avec des politiques fascistes ? Et s’il n’est finalement pas malade, de la tuberculose ou d’une tumeur, comment expliquer ses crises à répétitions, semblables à de l’épilepsie ?

De la même manière, Michael a juré que sa mère lui avait dit que Tommy ne mourrait pas d’une balle. Alors pourquoi a-t-il tenté de s’ôter la vie plusieurs fois avec sa propre arme ? D’autres questions semblables ne trouveront malheureusement pas de réponse avec la fin de la série. Heureusement, le tout est rattrapé par un casting de qualité, avec en tête Alfie Solomons (Tom Hardy) et  Gina (Anya Taylor-Joy), qui volent toutes les scènes dans lesquelles ils sont présents. Les deux personnages, par leur manipulation et leur intelligence, ne surpasseront peut-être jamais Tommy, mais ils démontrent qu’il est parfois possible d’égaler un Shelby.

Plus sombre et plus lente que les saisons précédentes, cette saison 6 tient plus d’une longue introduction au film qui conclura réellement les aventures des Peaky Blinders qu’une vraie fin. Malgré le côté presque poétique de l’ultime épisode, on ne peut s’empêcher de rester sur notre faim. Reste à savoir si la mort symbolique de Tommy dans les ultimes minutes représente une véritable renaissance pour le gang et pour l’univers. Plus qu’à attendre le film pour se faire un avis final !

Notre note :

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1 commentaire

Dufour

le 22 juin 2022 à 15h59

Moins bien que le reste decue