The Vampire Diaries : l’avis de la rédac’ sur la saison 8

C’est maintenant officiel, The Vampire Diaries a tiré sa révérence après huit ans de bons et loyaux services… Et oui, chers fans de The Vampire Diaries, l’épisode final a été diffusé le 10 mars dernier, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a fait couler des larmes ! Mais revenons plutôt sur l’ensemble de la saison.

  • Une saison basée sur la nostalgie

De nombreux clins d’œil à des scènes passées ont été inclus dans l’ultime saison de The Vampire Diaries, et on ne va pas se mentir, le fait que Julie Plec, la créatrice de la série, nous rappelle ce qu’était la série il y a plusieurs années a été très bénéfique à cette saison, surtout quand on voit la qualité en baisse de la série en général. Les scènes de nostalgie étaient un passage obligé pour la dernière saison. On retrouve par exemple le fameux « Hello brother » dans le premier épisode et le « Hello brothers » que dit Katherine (Nina Dobrev) dans l’épisode final, faisant penser à la scène où Damon (Ian Somerhalder) arrive face à son frère Stefan (Paul Wesley) dans le pilote de la série. On se souvient également tous de la façon dont Damon aimait s’allonger au milieu de la route, forçant les automobilistes à s’arrêter, astuce reprise par Enzo (Michael Malarkey) dans un des premiers épisodes de la saison, mais aussi lorsque Sybil (Nathalie Kelley) remplace le visage d’Elena (Nina Dobrev) par le sien dans les souvenirs de Damon. Mais l’épisode qui nous aura le plus fait remonter de souvenirs est sans aucun doute le neuvième, « The Simple Intimacy of the Near Touch », dans lequel nous revivons l’élection de Miss Mystic Falls de l’épisode 19 de la première saison, « Miss Mystic Falls ».

En plus de retrouver Nina Dobrev, qui a joué non pas un, non pas deux, mais trois rôles dans la série (Elena Gilbert, Katherine Pierce et Amara), la dernière saison de The Vampire Diaries était également l’occasion de nous souvenir de personnages partis de la série, parmi eux : Sarah Nelson/Salvatore (Trisin Mays), présente dans l’épisode 2 de la saison, Liz Forbes (Marguerite MacIntyre), qui aura fait trois courtes apparitions (épisodes 3, 10 et 16), la jeune sœur de Matt, Vicki Donovan (Kayla Ewell), tuée dans la saison 3 par Damon, qui apparait dans l’épisode 10 et revient pour les deux derniers de la saison, accompagnée de sa mère Kelly (Melinda Clarke), nous avons également pu voir Tyler Lockwood (Michael Trevino) revenir pour se faire tuer immédiatement dans l’épisode 3. C’était également un plaisir de revoir le père de Matt, Pete Maxwell (Joel Gretsch), à partir de l’épisode 4, et surtout le méchant et imprévisible Kai Parker (Chris Wood), à partir de l’épisode 12. Mais c’est dans l’épisode final que tout le monde a décidé de remontrer le bout de son nez, un peu à la façon de Desperate Housewives, en nous montrant un peu tous les morts de la série (finalement peu nombreux). Tout d’abord, la meilleure amie de Stefan, Lexi (Arielle Kebbel), que le jeune homme retrouve à sa mort, mais aussi la famille d’Elena : Jenna (Sara Canning), John (David Anders), Jeremy (Steven R. McQueen). Ensuite, nous avons pu voir la famille Bennett au complet lorsque celle-ci sauve la ville du feu de l’Enfer, ainsi que Tyler à nouveau et la défunte femme d’Alaric (Matthew Davis) et sœur de Kai, Jo Parker (Jodi Lyn O’Keefe).

  • Les sirènes, Cade et l’Enfer

Dès le premier épisode, on découvre un Damon et un Enzo complètement sous l’emprise d’une mystérieuse créature vivant dans l’eau et se nourrissant de corps que lui ramènent les jeunes hommes. Pour The Vampire Diaries, c’est du jamais vu encore (si, si, c’est vrai !) : la sirène Sybil. C’est quelque chose qui fait du bien, puisque nous étions fatigués des loups ou sorciers toujours plus forts d’année en année, alors que Klaus (Joseph Morgan) aurait dû être le seul grand et vrai méchant de l’histoire de la série. Cependant, dans ce premier épisode, il est difficile de comprendre où veut en venir la série, et c’est seulement dans l’épisode 4, « An Eternity of Misery », que l’on comprend et se passionne pour la mythologie des sirènes (à la sauce The Vampire Diaries, bien sûr, comme toujours), à travers des flashbacks racontés par Sybil. On découvre alors que la jeune femme avait une sœur, avec qui elle a grandi sur une île, isolées de tout et de tous, à cause de leurs pouvoirs mal vus dans leur village. L’hésitation sur l’identité de cette seconde sœur entre Seline (Kristen Gutoskie) et Georgie (Allison Scagliotti) dure tout l’épisode, pour finalement nous dévoiler que c’est bien Seline, afin certainement ne rendre le personnage intéressant. Si on aime l’histoire racontée, on aime beaucoup moins le manque de suspense : il était évident que Sybil, dont tous les indices portent à croire qu’elle est la méchante entre les deux, est en fait l’innocente, celle qui ne sait pas qu’elle devient cannibale, celle qui est forcée à manger de la chair humaine. Dans ce même épisode, il est d’ailleurs très intéressant de voir le parallèle fait entre les sœurs sirènes et les frères vampires, notamment quand Sybil demande à Stefan « Quelle sœur es-tu, Stefan ? » et que celui-ci répond qu’il est un peu des deux. Il aura fallu tout de même attendre la fin du quatrième épisode de la saison pour mieux comprendre où voulait en venir la série.

Si ce quatrième épisode est possiblement le meilleur de la saison, il est clair, en revanche, que les trois suivant sont de loin les moins bons de celle-ci. Entre l’absence totale de surprise quant à Seline et au fait qu’elle veut utiliser les jumelles d’Alaric, le sacrifice de Bonnie (Kat Graham) pour sauver Enzo de l’emprise de Sybil, et Stefan qui redevient le Ripper, il est incontestable qu’on assiste ici à du déjà-vu. D’ailleurs, les seuls flashbacks où l’on voit Stefan, il est incontrôlable, il est le Ripper que nous aimons tant, un peu comme si les scénaristes voulaient nous montrer à quel point il mérite d’être heureux après avoir tant lutté contre sa nature. Cependant, on retrouve un Paul Wesley au sommet de son talent lorsqu’il entre dans le jeu du Ripper ou du manipulateur, et ça fait plaisir. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’acteur a drastiquement amélioré son jeu depuis la première saison.

Malheureusement, la saison s’est beaucoup trop attardée sur le couple Steroline (Stefan/Caroline, ndlr), notamment avec la demande en mariage lors du deuxième épisode, « Today Will Be Different » et la re-demande en mariage dans l’épisode 14, « It’s Been a Hell of a Ride », mais surtout sur le couple Benzo (Bonnie/Enzo, ndlr). Cette relation amoureuse tombée du ciel lors de la saison précédente a eu au moins le mérite de donner une raison à Bonnie de détester Stefan au point de le rendre humain, et ainsi arriver à une conclusion décevante, bien que logique. En soi, le problème ne vient pas des couples, mais plutôt de leur mise en scène. Tout va bien pour Steroline ? On se doute que quelque chose va arriver. Tout va bien pour Benzo ? Ca ne va pas durer. Et on avait raison. Alors que les premiers sont plus discrets, les seconds consument leur amour sans se soucier de ce qui les entoure, ce qui est complètement malvenu de leur part, puisque tous leurs amis, mais aussi eux-mêmes, sont en constant danger.

Du côté des humains (oui, il en reste… deux !), Matt (Zach Roerig) retrouve son père après des années d’absence. Des retrouvailles justifiées par le fait qu’il faille rendre le personnage, ou plus globalement sa famille entière, intéressante. En huit saisons, c’est bien la première fois que le jeune homme sert à quelque chose, et pour cause, ses ancêtre eux-mêmes ont fabriqué la cloche que Cade (Wolé Parks) veut faire sonner pour libérer les flammes de l’Enfer. C’est alors que nous arrivons à la meilleure scène de la saison, celle où Matt implore son père de le tuer pour ne pas qu’il sonne les 12 coups et tue des milliers de personnes, dans l’épisode 10, « What Are You? ». Zach Roerig est tout simplement incroyable dans cette scène, et tout l’épisode en devient très intense (de ce fait, l’épisode 10 prend la deuxième place dans le classement des meilleurs épisodes de la saison).

La saison est clairement séparée en deux, puisqu’à partir de l’épisode 11, « You Made a Choice to Be Good », on n’entend tout bonnement plus parler des sirènes, brûlées vives à la fin de l’épisode précédent par Cade, devenant alors une réelle menace pour la ville et ses habitants. Il est d’ailleurs intéressant que le dernier big bad de la série soit le diable en personne, puisqu’il n’existe logiquement pas de plus grand méchant que le diable et de pire lieu que l’Enfer. Cet épisode termine d’ailleurs le top 3 des meilleurs épisodes de la saison, grâce aux jeux de Paul Wesley et Kat Graham, la mort d’Enzo et l’intensité des scènes. Le fait que Stefan redevienne humain lors de cette scène a été très bénéfique à la fin de la série, à l’exception peut-être de la réaction de Caroline (Candice King), qui n’en veut pas à son fiancé d’avoir tué le boyfriend de sa meilleure amie… Elle l’aide même à réparer ses erreurs en effaçant la mémoire des victimes de Stefan ! Heureusement, afin de nous aider à oublier ce comportement absurde de la part de Caroline, nous avons le plaisir de retrouver, à la fin de l’épisode, Kai Parker, le grand méchant de la saison 6, qui est un réel atout pour la fin de la saison, grâce à son humour décalé, voire noir, et surtout à son imprévisibilité. D’ailleurs, lorsque nous ne le voyons plus à la fin de la série, celle-ci manque cruellement de peps, ce qui donne une mort de Cade relativement fade et décevante. Elle aurait simplement mérité quelque chose de plus épique, surtout pour la dernière saison d’une série qui existe depuis huit ans. Malgré cela, on voit que les acteurs sont excellents, qu’ils croient en ce qu’ils font – contrairement aux acteurs d’Arrow, par exemple, qui ont décidé de ne plus croire en leur propre série dès la saison 3.

  • Un « Happy Ending » assumée

Conclure huit saisons n’est jamais évident, et The Vampire Diaries n’a pas été très bonne dans cette mission, il faut se l’avouer. Tout d’abord, dans l’épisode 15, « We’re Planning a June Wedding », on se retrouve avec un mariage Steroline extrêmement cliché : les vœux échangés sont adorables, mais la spontanéité manque, alors qu’ils sont censés n’avoir rien préparé, on voit également un Damon très sentimental qui offre le collier d’Elena à la future mariée pour que sa « meilleure amie soit avec elle quand même », Bonnie décide finalement de venir, malgré son différend avec Stefan et Alaric décide que les jumelles peuvent regarder leur mère s’unir à l’homme qu’elle aime. On peut ne pas aimer le couple que les deux jeunes gens forment, il n’en reste pas moins que ce mariage avait quelque chose de féérique… Jusqu’à ce que la mère de Matt, revenue des Enfers, gâche la petite fête. Il était évident que ce n’était pas l’ombre de Katherine que l’on voyait depuis le début de l’épisode, puisque Julie Plec nous avait déjà mentionné que le retour de l’actrice ne se ferait que dans l’ultime épisode, il était donc logique qu’il s’agisse de Vicki. Tout comme nous n’avons eu aucune surprise quand nous avons vu que Katherine avait pris l’apparence d’Elena dans le dernier épisode de la série, « I Was Feeling Epic », parce que, encore une fois, Julie Plec nous avait déjà dit que Nina Dobrev reviendrait d’abord sous les traits de Katherine avant d’être Elena. Le sacrifice de Stefan était lui aussi prévisible – à moindre dose – puisque nous savions qu’un personnage principal, présent depuis le début de la série, allait mourir : le choix était donc restreint entre Damon, Stefan, Caroline, Bonnie et Matt. Il est vraiment très dommage que les acteurs et l’équipe en général d’une série teasent constamment leur série à la limite du spoiler. Ça n’en devient même plus agréable à regarder, puisqu’on s’attend finalement à tout…

Dans ce series finale, nous nous attendions à des retrouvailles grandioses entre Elena et Damon… Mais nous avons eu droit à un petit bisou et un câlin. Nous pouvions sentir largement plus d’alchimie entre Stelena (Stefan/Elena, ndlr) qu’entre Delena (Damon/Elena, ndlr), c’est indéniable. Peut-être que le passé commun des deux acteurs y est pour quelque chose, mais il n’empêche que beaucoup de spectateurs s’attendaient à des retrouvailles plus intenses, plus chaleureuses. Heureusement, après avoir vu Stefan se sacrifier pour son frère, Bonnie sauver la ville et Damon redevenir humain, nous avons eu droit au tant attendu flashforward (bond dans le temps, ndlr), nous racontant les vies mais aussi les morts de nos héros : Elena et Damon, tous deux humains, vivent heureux ensemble, puis meurent en trouvant la paix auprès de leur famille. De leur côté, Matt et Bonnie vivent leur vie tranquillement. On a alors presque une moitié d’épisode porté sur la nostalgie, puisque c’est l’occasion de revoir de nombreux personnages, disparus depuis un certain temps. Une jolie fin, peut-être trop rapide pour vraiment l’apprécier. Bon, OK, tout le monde n’a pas droit à sa « Happy Ending », puisque le futur de Caroline est ouvert grâce à la lettre de Klaus… Maintenant que Stefan est mort, peut-être qu’elle et Klaus pourront vivre l’histoire que tous les fans attendent depuis cette scène particulière dans les bois dans l’épisode 11 de la saison 5, « 500 Years of Solitude ». Dans tous les cas, cette scène confirme ce que beaucoup pensaient et que Julie Plec avait déjà sous-entendu : Caroline arrivera bien dans The Originals, le spin-off de The Vampire Diaries, au moins pour quelques épisodes.

Note : 3/5. Les showrunners ont joué sur la corde sensible de la nostalgie pour l’ultime saison de The Vampire Diaries, et ça a payé : nous avons retrouvé ce que nous aimions tant dans les premières saisons. On aurait cependant souhaité de plus belles retrouvailles entre Elena et Damon…