Spinning Out : l’avis de la rédac’ sur la saison 1 !

La première saison de Spinning Out est disponible depuis le 1er janvier 2020 sur Netflix. Créée par Samathan Stratton, la série suit Kat Baker (Kaya Scodelario), une jeune patineuse artistique qui remonte sur ses patins après une chute violente et surtout menaçante pour sa carrière de sportive olympique. Elle affrontera alors sa peur et sa maladie durant les dix épisodes qui composent cette première saison.
Alors, qu’avons-nous pensé de cette saison ? Réponse tout de suite.

Attention : cet article contient des spoilers.

  • La santé mentale, le vrai sujet de la série

En lisant le résumé de Spinning Out, ou même en regardant sa bande-annonce, impossible de savoir que Kat, l’héroïne incarnée à la perfection par Kaya Scodelario (qui s’est faite connaître grâce à son rôle d’Effy dans Skins il y a 13 ans), souffre de bipolarité, tout comme sa mère Carol (jouée par la talentueuse January Jones, connue pour son rôle de Betty dans Mad Men). Il est intéressant de voir que la série a davantage communiqué sur la pratique du patinage et la compétition dans ce sport, plutôt que sur cette maladie encore trop peu connue. L’histoire de Spinning Out s’avère alors bien plus profonde qu’elle n’y paraît. Si le patinage artistique est le point central de l’histoire et ce par quoi tout commence et tout se termine, le vrai sujet de la série n’est autre que cette maladie qui détruit la vie de Kat et Carol lors de leurs épisodes maniaques, elle prend d’ailleurs de plus en plus de place au fil des épisodes. Les nombreux flashbacks nous montrent à quel point la famille Baker, et surtout Serena (interprétée par Willow Shields, alias Maya dans The Unsettling) qui n’a pas hérité de la maladie, est affectée par ce trouble.

Trop peu de séries abordent ce thème, notamment car il s’agit d’une maladie difficile à comprendre et à faire comprendre aux personnes qui ne la connaissent pas. Il s’agissait donc d’un pari risqué mais néanmoins réussi pour Spinning Out, qui arrive parfaitement à nous faire ressentir l’état de détresse de Kat lors de son épisode maniaque, mais également l’impuissance de sa mère, qui ne connait que trop bien ce que sa fille ressent, ou encore l’incompréhension puis l’acceptation de ses amis lorsqu’elle décide de s’ouvrir à eux et leur avouer qu’elle est atteinte de troubles bipolaires.

  • Une équipe impliquée jusqu’au bout

Si le personnage de Gabe, ainsi que celui du coach de Jenn et le chorégraphe de Gabe et Leah, sont des patineurs professionnels, incarnés respectivement par Johnny Weir, Dylan Moscovitch et Jonathan Van Ness, les personnages principaux, eux, ne sont pas interprétés par des patineurs. Ils ont dû alors suivre un entraînement intensif, même si certains avaient déjà un peu d’expérience sur des patins. Kaya Scodelario et Evan Roderick (qui joue Justin, son partenaire à l’écran) ont d’ailleurs partagé de nombreuses vidéos sur leurs comptes Instagram respectifs où on les voit tenter des sauts et des portés ensemble. Bien sûr, des doublures ont été engagées pour les sauts les plus périlleux, mais globalement ils exécutent la majorité des plans que l’on peut voir dans la série.

Mais les acteurs et patineurs ne sont pas les seuls à avoir chaussé des patins pour le tournage de Spinning Out ! En effet, les cameramen ont dû, eux aussi, aller sur la glace pour capturer les acteurs au mieux. La créatrice de la la série, Samantha Stratton, elle-même ancienne patineuse artistique, s’est par ailleurs inspirée de sa propre expérience pour écrire l’histoire de Kat, Serena, Carol et les autres.

  • Un manque de prise de risques

Malheureusement il n’y a que peu de surprises dans Spinning Out. En effet, à partir du moment où on voit Kat diminuer progressivement sa dose de médicaments à prendre quotidiennement, on sait d’ores et déjà qu’elle va finir par ne plus les prendre et rentrer en phase maniaque. De plus, le triangle amoureux entre Kat, Justin et Marcus est très stéréotypé et malheureusement inutile à l’intrigue. Nous avons alors la jeune femme courtisée par deux beaux hommes : le gentil et l’arrogant. Sans surprise, celle-ci finit par tomber amoureuse de l’arrogant, qui s’avère finalement être bien plus gentil et attentionné qu’il n’y paraît… Difficile de faire plus cliché. Malgré tout, impossible de s’ennuyer pour autant, puisque de nombreuses intrigues et sous-intrigues s’accumulent dangereusement durant ces dix épisodes, le tout plutôt bien rythmé.

Il aurait été très intéressant de se pencher davantage sur le détestable docteur Parker (joué par Charlie Hewson), qui a eu une relation sexuelle avec Serena, la jeune sœur mineure de Kat, tout en entretenant une relation avec Jenn (incarnée par Amanda Zhou), la meilleure amie de Kat. En effet, même si le problème a été abordé, il n’a été que survolé, ce qui est dommage, car il s’agit d’un sujet important duquel il aurait été important de parler. Le passé de Mandy (interprétée par Sarah Wright) aurait également pu être bien plus développé. Enfin, il a été agréable de voir celui de Dasha (Svetlana Efremova) fortement exploité, puisqu’on a pu découvrir à travers de nombreux flashbacks une ancienne relation avec une jeune femme qu’elle essayera et et parviendra par la suite de retrouver, afin de vivre enfin cette relation au grand jour.

Malgré un thème important dont il faudrait davantage parler et d’excellents acteurs impliqués dans leurs rôles, il est tout de même à noter que cette première saison de Spinning Out ne prend pas assez de risque, ce qui engendre des événements prévisibles. Notre note : 4/5.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.