Léo Mattéï : rencontre avec Alexandre Achdjian à Séries Mania

C’est à l’occasion du festival Séries Mania qui s’est déroulé à Lille que nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec Alexandre Achdjian, l’interprète de Jonathan dans la série française Léo Mattéï – Brigade des mineurs.

Il est dans la série depuis son pilot, Alexandre Achdjian prête ses traits à Jonathan, un personne qu’il affectionne beaucoup. Alors que la série fête cette année ses 10 ans, c’était l’occasion pour le cast d’aller à la rencontre de leurs fans lors du festival Séries Mania qui s’est déroulé Lille du 17 au 24 mars dernier. Pour rappel, la dixième saison de Léo Mattéï – Brigade des mineurs sera diffusée le 6 avril prochain sur TF1.

Comment se passe votre passage à Séries Mania pour l’instant ?

Ça se passe super bien, c’est la première fois que je suis ici, je suis en train de découvrir et franchement c’est super.

Vous et le reste du casting avez pu faire une rencontre avec vos fans plus tôt ce matin. Quel est votre ressenti ?

En fait c’est un sentiment qui est grandiose parce que j’ai toujours l’impression qu’on ne les voit jamais les fans. Du coup quand tu les rencontres ça t’apporte un plus, tu te sens encore mieux, même dans ton jeu, tu te dis « ah OK, maintenant je les vois, je sais à quoi ils ressemblent » j’ai vu plein de profils différents, pleins d’âges différents aussi, des adultes, des gens plus âgés aussi, des très jeunes aussi, de 7/8 ans qui connaissaient mon prénom et qui me demandaient un autographe donc tu te dis « Ah oui quand même ! ». Donc tu te rends compte de l’impact de la série comme ça aussi. Quand tu la tournes [la série ndlr] et qu’après tu rentres chez toi, tu regardes la série, tu te dis pas qu’en fait y’a autant de gens qui vont être impactés.

Justement, comment vous expliquez le fait que le public de la série soit si large ?

Le sujet. Le thème. L’enfance, l’innocence, ça parle à tout le monde. On ne voudrait pas qu’il arrive quelque chose à son enfant. Donc c’est aussi une série qui est bien pour ça qui donne des petits conseils et tu fais attention en tant que parent aussi.

Cette année c’est les 10 ans de Léo Mattéï. Comment vous appréhendez la chose,  comment vous vous sentez vis-à-vis de ça parce que c’est un grand cap quand même 10 ans ?

Bah moi en plus ça fait vraiment 10 ans que je suis là. Je suis là depuis le pilot en fait, donc c’est… Je sais même pas comment t’expliquer, j’ai l’impression de pas les avoir vu passer parce que j’ai tellement pris plaisir le tournage et sur toutes ces saisons que là pour la dixième année j’ai juste l’impression que c’est juste une saison de plus qui défile et bien sûr 10 ans c’est pas rien. Jamais j’aurais pu penser qu’on allait aller aussi loin.

Vous vous voyez aller encore plus loin ?

Franchement, ouais. Maintenant je pense que oui. Parce qu’on a une nouvelle équipe, qui est mieux, il y a une vraie alchimie entre nous, mon personnage, il a évolué aussi. C’est-à-dire que pendant 10 ans il avait pas de meuf [rire]. Là il a enfin une copine ! Donc y’a une petite psychologie qui évolue y’a le personnage de Lola qui apporte un dynamisme. On l’appelle la « La tornade ». Par exemple Léo Mattéï est plus axé sur la réflexion, elle, elle est plus axée sur l’action. Ça apporte un contraste en fait.

C’est les 10 ans, la nouvelle saison sort le 6 avril… À quoi peuvent s’attendre les fans dans cette nouvelle saison qui est donc très attendue ?

Il y aura moins de sang. Y’aura pas vraiment de grosses violences, ce sera plus grand public on va dire. Y’a aussi pas mal de guests. Après les thèmes sont toujours les mêmes hein c’est juste qu’on a été un peu plus tranquille cette fois-ci. Pour toucher plus de monde. Et vu qu’il y a plusieurs énergies c’est bien de mettre en évidence pleins de situations différentes, je veux dire qu’on a aussi des situations personnelles par rapport aux personnages donc c’est bien aussi de les isoler, de voir leur psychologie à ce moment, qu’est ce qu’il pense, lui il est en couple avec elle, lui il a un problème avec elle… Voilà, donc on peut un peu plus rentrer dans l’écriture des personnages, ce qu’on ne faisait pas avant, car on était surtout axé sur l’enquête. Donc c’est bien aussi de développer ça.

Est-ce que le fait que ce soit la saison des 10 ans, est-ce qu’on angoisse un peu des attentes du public ?

J’avais plus peur des pilotes que de cette saison-là. Là pour moi on est dedans. C’est bon. J’ai même pas peur, ça veut dire que je me souci même pas, je suis sûr que ça va marcher. Pour moi on a déjà fait le plus dur, on a déjà fait plusieurs années, on est passé de Paris à Marseille quand même, c’est-à-dire qu’on a délocalisé la série et les gens ont suivi ! Et ça a encore fonctionné, voir plus ! On a refait l’équipe, et les gens sont restés. On a ramené le personnage de Maëva qui est la fille de Léo Mattéï pendant 3 ou 4 saisons on la voit pas. Elle arrive à la cinquième saison, elle reste jusque la septième ou huitième et là sur les deux dernières elle est pas là. Elle av revenir sûrement après. Moi j’ai pas ce stress-là. Je pense pas que Jean-Luc [Reichman ndlr] l’ai aussi.

Vous avez parlé des guests justement pour cette saison, et vous avez du beau monde à l’affiche…

Bah là si tu veux savoir on a eu Mimi Mathy, on a eu Philippe Bas, et on a eu Lorie. Tout le monde était fan de Lorie [rires]. Tout à l’heure Jean Luc-Reichman [pendant la rencontre avec les fans ndlr] a dit « C’était un peu la meilleure amie de tout le monde » et c’est vraiment ça !

Comment on appréhende l’arrivée de guests aussi iconiques que Mimi Mathy ou Lorie ?

Moi sincèrement j’étais très calme. J’aime pas trop faire du bruit de base. Mimi Mathy est venue vers moi, elle connaissait mon nom, elle m’a salué, elle m’a mis en confiance et je me suis dis « Wow, c’est trop bien ». Ça m’a touché. Tu sens qu’il y a un professionnalisme, tu sens que c’est des gens terre à terre. Lorie pareil, c’est une crème, on a passé du temps dans les loges à rigoler, Philippe Bas j’avais déjà tourné avec lui sur Camping Paradis, donc pareil je me suis lié d’amitié très vite

Vous en parlez comme des gens simples et abordables, est-ce que vous pensez que c’est ce qui transparait à l’écran et plaît donc aux fans ?

C’est ça, et c’est que dans ce métier c’est pas évident de trouver des gens simples. Y’a des gens qui ont beaucoup d’ego, et moi j’en ai croisé des gens qui ont beaucoup d’ego. Donc j’étais très heureux de travailler avec ces gens.

Pour en revenir à votre personnage, comme vous l’avez dit, ça y est, il a enfin une petite amie ! C’est presque un accomplissement, est-ce que vous souhaitez quelque chose d’autre pour le futur de Jonathan ?

Non, parce que c’est franchement un accomplissement, ça fait 10 ans on dirait qu’il cherchait une meuf, qu’il cherchait à plaire, mais on savait pas à qui [rires]. Du coup là c’est bon, voilà, il a sa copine, il est plus axé sur l’enquête et justement il y a un petit tandem aussi maintenant avec cette comédienne qui est Romane Portail qui joue le rôle de Marion, et c’est un tandem en fait, ils se complémentent. Donc c’est-à-dire qu’il y a des moments je vais regarder mon ordinateur je vais dire que j’ai pas la réponse et c’est elle qui va la trouver. Mais c’est fait exprès et c’est un jeu qui marche bien donc je sens qu’on va bien fonctionner ensemble.

Donc vous souhaitez un réel développement de ce duo/tandem dans la durée ?

Oui voilà exactement. Après qui sait peut-être qu’il y aura un gamin dans l’histoire on sait pas… Ça serait bien ! Ça pourrait peut-être arriver.

Vous vous voyez continuer encore 10 ans Léo Mattéï ?

Ouais. Franchement moi c’est le thème. En soit, si c’était une autre série ce serait plus compliqué de tenir ce discours-là parce que c’est pas évident, on peut s’enfermer vite aussi… Mais moi c’est le thème. Le thème il me parle, donc je m’en fous. Donc qu’on me dise « Ouais ça fait des années… », je m’en fous. Le thème de l’enfance c’est un sujet qui me parle et c’est très profond pour moi et je sais qu’il y a des qui vont s’intéresser à ce sujet et qui vont dire « C’est bien que tu fasses ça ». Moi en plus mes parents se sont séparés très tôt, j’ai grandi avec ma mère au foyer, donc déjà à 14 ans c’était compliqué, ma vie était compliquée. Donc je me suis sentie très proche du rôle de Jonathan parce que j’aurais aimé connaître un Jonathan. C’est bête, mais c’est super important, j’aurais voulu connaître un Jonathan quand j’étais petit. Ça m’aurait aidé. C’est des petites choses qui me font me dire que c’est un signe en fait, que je reprenne le rôle aujourd’hui.

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