Ellen Hollman nous parle de Matrix 4 lors de la Rebels Spartacus VI !

Ellen Hollman, d’abord connue pour son rôle de Saxa dans Spartacus, est actuellement à l’affiche de Matrix 4 réalisé par Lana Wachoswki.

Aujourd’hui, cela fait 1 mois que le quatrième opus de la saga Matrix est sorti en salles ! L’occasion idéal pour partager avec vous notre interview avec Ellen Hollman que nous avons rencontrée à l’occasion de la Rebels Spartacus VI de People Convention !

Lana est absolument géniale et si vous êtes fan des premiers films, vous adorerez celui-là. Il y a beaucoup de petits détails qui leurs font hommage, mais je ne peux pas donner trop d’informations sur le personnage ou l’histoire car Warner Brothers nous surveille mais ça sera encore plus grand et encore mieux que tout ce que vous pouvez imaginer.

La réponse est oui : je continue encore à me pincer. Mon mari a été assez chanceux pour travailler avec Keany pour John Wick 2, 3 et maintenant 4 ; j’ai donc pris l’habitude de sa manière de travailler. Je connais l’équipe de cascadeurs qui a travaillé sur Matrix depuis 8 ans maintenant et j’ai été assez chanceuse pour travailler avec eux pendant tout ce temps, elle est donc un peu comme ma famille. Concernant les auditions, il s’agissait plus de petits entretiens avec Lana pendant lesquels iels cherchaient certaines aptitudes. C’était une manière de procéder à la fois facile et épuisante moralement car cela semblait totalement surréaliste mais à aucun moment je n’ai remis en question ma présence. Tout semblait naturel, le timing était parfait.

Une fois que vous vous êtes préparé à ça, c’est trop tard. Surtout dans le genre de l’action/drame. Hors saisons, vous devrez toujours vous entraîner à un certain niveau. Heureusement pour moi, je suis mariée à un cascadeur et coordinateur de cascades, donc cela fait partie de son monde et donc du mien pendant si longtemps maintenant que je n’arrive pas à m’imaginer ne pas m’entrainer au Jujitsu. Cela fait partie de notre routine : aller faire les courses, sortir dîner, cours de jujitsu, dormir… Ce qui a été compliqué, c’est quand nous avons tourné les premières scènes mon mari et moi car ensuite, le COVID est arrivé, nous avons dû nous confiner alors que nous n’avions tourné qu’une partie des scènes à San Francisco alors que nous devions retourner en Allemagne… c’était très stressant car un mois s’est transformé en trois, puis quatre, puis cinq et j’en suis venue à me demander ce qui allait se passer. C’était très compliqué pour tout le monde mais heureusement, la production a fini par reprendre et nous avons enfin pu terminer de filmer.

Oui, c’était d’ailleurs la même chose que j’avais à San Francisco : je devais répéter mes performances en intérieur et heureusement, mon mari est un punching ball vivant car beaucoup de chorégraphies étaient violentes. Nous avons donc transformé le garage en un espace de sport avec des tapis et nous nous entraînons ensemble car même pour son travail, on continuait de lui demander de faire certains exercices.

C’est une très bonne question ! A chaque fois que je prends un rôle qui demande une préparation physique je me dis que je ne peux pas faire plus difficile que ce rôle. Par exemple, pour Spartacus, je ne pensais pas pouvoir faire quelque chose de plus difficile : me lever à 3h30, être sur le plateau toute la journée puis avoir à peine le temps de manger quand je rentre chez moi et filer au lit. On fatigue, on se fait mal, on a des courbatures. C’était vraiment un terrain d’entraînement pour me faire comprendre ce système. Puis, j’ai fait Scorpion King, un film d’action en 6 jours en Roumanie durant l’été et c’était horrible. Je n’avais pas de doublure, il faisait atrocement chaud et c’était très difficile. J’ai ensuite fini dans Into the Badlands où nous avons tourné une série sur les arts martiaux en période post-apocalyptique avec les mêmes personnes qui avaient fait Crouching Tiger, Hidden Dragon et Spider-Man : l’équipe de Jackie Chan, une équipe vraiment bad ass. Nos costumes étaient des costumes d’hiver alors que nous tournions en plein été en Louisiane, où il fait un temps très humide ; je portais un long manteau, des bottes… et là, on se demande : “comment pourrais-je faire pire que ça ?”. Et là, je me retrouve à faire NCIS, qui se déroule aussi en Nouvelle-Orléans. Puis, Matrix et je me suis dis “ça, c’est le plus difficile”. A chaque fois, on oublie à quel point c’est dur mais quand on voit le résultat, on se rend compte à quel point c’est fantastique et incroyable et c’est comme si notre cerveau jouait à cache cache, un peu comme quand une femme donne naissance à un enfant, elle oublie tout ce par quoi elle est passée et décide ensuite d’en avoir un autre. Chaque nouveau personnage auquel je donne naissance me fait oublier toute la douleur du personnage précédent.

C’était vraiment très marrant : une année, j’étais sur la route pour venir ici et j’ai eu l’appel d’un producteur de Hallmark. Il m’a dit “Hey Ellen, nous voulons t’offrir un rôle dans ce film de Noël”. J’étais en train d’embarquer pour un vol au départ de l’Alabama – où je tournais Army of One (qui était aussi un film d’action/drame difficile à tourner dans le Sud des US) -, en direction de Paris. J’avais donnée une liste des choses à faire pour mon mari pendant que je passais le week-end à Paris puis, je suis revenue et nous avons continué de tourner. J’étais donc en train d’embarquer dans l’avion quand on m’appelle et je demande “Vous êtes sûr ? Êtes-vous sûr d’avoir appelé la bonne personne ?” ; “Oui, nous adorons votre travail” ; “Quel travail ?” Je veux dire, quel travail avez-vous vu pour avoir soudainement envie de me proposer de me faire devenir cette adorable femme pendant les fêtes de fin d’année. Ils me voulaient bien moi, alors j’ai appelé mon représentant pour lui demander si je devais le faire et il m’a dit : “Ouais, fais le pour Susie Q et Wisconsin, fais-le pour ta tante et ton oncle en Pennsylvanie, travailles sur un projet réconfortant” ; et je l’ai fait. C’était adorable.

J’ai eu l’occasion de faire un peu de tout : des comédies multi-cam comme Rules of Engagement, des séries Nickelodeon, NCIS, de l’action/drame. J’aimerais beaucoup explorer le côté comique, car c’est plus léger. Peut-être des comédies/action ? Cela mélange les deux genres, je pense que ça peut être drôle. Je pense que je serai à l’avenir plus intéressée par tout ce qui se passe derrière la caméra, c’est ce que j’aimerais faire maintenant. Cela attise de plus en plus ma curiosité.

Il y a quelque chose de très intéressant à faire partie du processus créatif. Ça commence par une petite idée qui germe dans l’esprit, puis on la transcrit sur papier et parfois une douzaine de modifications plus tard, on la voit sur l’écran et c’est un sentiment très satisfaisant : jouer dedans l’est tout autant, mais il y a un petit plus quand on a travaillé sur tous les aspects. Je travaille dans cette industrie depuis une vingtaine d’années, alors je peux vite me rendre compte s’il y a un souci avec le son, le plateau, le maquillage, les costumes, les cheveux ; je comprends le montage, le travail de post-production : je comprends tout. Même quand nous tournons des scènes, j’arrive à voir comment elles vont être coupées pour être montées ; on s’imprègne de tout ça sans même s’en rendre compte. J’aimerais beaucoup que toutes ces compétences soient mises à profit.

Oh bien sûr. Mon mari et moi aimons l’action et le drame comme dans Army of One : nous avons pu faire toutes les scènes d’action sur lesquelles j’avais aidé et que j’avais chorégraphiées. C’était vraiment génial mais difficile, vraiment difficile parce que c’est compliqué de diriger quelque chose lorsque vous êtes devant la caméra : vous devez porter deux casquettes différentes. C’était marrant de faire marcher mon cerveau de cette manière, lui qui a plus l’habitude de jouer. C’est un challenge pas facile mais j’aime les défis ou je m’ennuie très vite.

Il y a beaucoup de réalisatrices qui commencent à se faire reconnaître. Avez-vous vu Booksmart, de Olivia Wilde ? C’est exactement comme ça que nous parlons entre femmes : nous sommes vulgaires, grotesques, ridicules, excentriques. Elle a vraiment su maîtriser ce genre de comédie décalée sans jamais être kitsch. J’ai vraiment hâte de voir ce qu’elle va faire par la suite, je crois qu’elle va faire quelque chose avec Harry Styles. C’est vraiment quelqu’un.. pas quelqu’un comme Patty Jenkins qui a fait Wonder Woman, car à ce point vous appartenez au studio. Mais quelqu’un comme elle qui possède son propre projet, c’est vraiment ce qui m’intéresse.

Oh oui, carrément ! Mais je ne soutiens pas que la diversité, aussi les hommes et toutes les personnes qui s’identifient entre les deux dans des programmes de mentor. C’est quelque chose que je soutiens énormément. J’ai récemment suivi Chad Stahelski sur John Wick ; j’ai donc eu l’occasion d’être derrière la caméra et prendre des notes de son travail. Et c’était quelque chose d’absolument incroyable et stimulant. On apprend tellement et c’était une super opportunité. Je ne pense pas que je devrais avoir le boulot juste parce que je suis une femme, pas plus qu’un homme qui réussi à avoir un boulot car il est un homme ; je pense qu’on devrait tous pouvoir s’aider l’un l’autre pour pouvoir proposer le meilleur produit possible car c’est le plus important sinon, quel est l’intérêt ?

Oh oui, carrément ! Mais je ne soutiens pas que la diversité, aussi les hommes et toutes les personnes qui s’identifient entre les deux dans des programmes de mentor. C’est quelque chose que je soutiens énormément. J’ai récemment suivi Chad Stahelski sur John Wick ; j’ai donc eu l’occasion d’être derrière la caméra et prendre des notes de son travail. Et c’était quelque chose d’absolument incroyable et stimulant. On apprend tellement et c’était une super opportunité. Je ne pense pas que je devrais avoir le boulot juste parce que je suis une femme, pas plus qu’un homme qui réussi à avoir un boulot car il est un homme ; je pense qu’on devrait tous pouvoir s’aider l’un l’autre pour pouvoir proposer le meilleur produit possible car c’est le plus important sinon, quel est l’intérêt ?

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