DarkLight Con 3 : entrevue avec Sebastian Roché lors de la convention Supernatural de People Convention

C’est lors de la troisième édition de la DarkLight Con de People Convention que nous avons eu le privilège de nous entretenir quelques minutes avec Sebastian Roché, interprète de l’Ange Balthazar dans la série Supernatural. Retour sur cette entrevue :

On vous a surtout vu dans des séries TV plutôt qu’au cinéma. Il existe un débat depuis quelques années sur la place des séries dans la culture. Beaucoup pense que les séries sont aussi bonnes, voir meilleures que ce qu’on peut voir au cinéma maintenant. Quel est votre avis là-dessus ?
Je suis complètement d’accord. Je pense que maintenant le système hollywoodien des studios est fait de telle sorte qu’ils essaient de capitaliser le plus possible pour avoir des films a budget énorme. Ce qui donne une chance énorme à la télé d’être plus créative je trouve. Que ce soit au niveau de l’écriture, au niveau des sujets … Il y a des choses qu’on ne verrai jamais maintenant en films. Une série comme Vikings ne pourrait jamais vraiment se faire en film , c’est une série qui marche en tant qu’elle-même. Et je pense d’ailleurs que la plupart des choses que je vois à la télé sont bien meilleures au niveau développement de personnage, d’écriture, d’histoire. Même la manière de filmer est bien meilleure à la plupart des films qu’on voit maintenant. Il y a toujours de très bons films, et puis c’est vrai qu’en France il y a une capacité à sortir des plus petits films, à sujet plus difficiles mais je pense que la télé a vraiment donné un second souffle à sa forme pour aborder des sujets géniaux. Je pense qu’il est presque impossible de refaire Lawrence D’Arabie. Mais il serait possible de faire une série en 6 parties sur le même sujet, qui ne serait pas aussi bonne que la version de David Lean mais qui serait de grande qualité.

Vous avez parlé de séries que vous voyez à la télé qui, selon vous, sont potentiellement meilleures que ce que l’on voit au cinéma. Avez-vous des exemples ?
La plus grosse série qui existe en ce moment c’est Game Of Thrones. Il suffit de voir son évolution. C’est une série qui devient de mieux en mieux et qui gagne de plus gros moyens de part son succès justement. C’est une méthode qui marche extraordinairement bien parce qu’en fait Game Of Thrones ça se passe dans un contexte magique, historique mais c’est surtout les personnages qui comptent. C’est l’écriture des personnages qu’on aime donc c’est vraiment l’exemple parfait. C’est une série qui est faite avec des moyens considérables, surtout dans les trois dernières saisons. Il y a une application fabuleuse, particulière à écrire des personnages riches et des storylines, des sujets très très riches dans chaque épisode. C’est extraordinaire ce qu’ils font, qu’on aime ou pas. Au niveau personnages, qui sont d’une richesse incroyable, et d’une qualité d’acteurs, d’images, de mise en scène, d’effets spéciaux et d’écriture qui est assez inégalée. Il y en a d’autres : j’ai commencé à regarder Ozark qui est fantastique, avec un sujet totalement différent. Il y a aussi Umbrella Academy que j’ai vu et que j’ai trouvé totalement fantastique. Il y a plein de choses qu’on peut voir maintenant sur Netflix ou sur Amazon Prime qui sont remarquables et sur des sujets très difficiles. J’ai vu The Honourable Woman qui est l’histoire du conflit israélo-palestinien qui pourrait être difficile au box office mais qui en tant que série marche et est extraordinaire.

On vous a beaucoup vu dans des séries fantastiques, surnaturelles. Est-ce un genre que vous aimez ou est-ce un hasard ?
C’est un genre que j’aime mais c’est aussi un hasard. J’ai commencé dans ce genre de série avec Roar en 1997. Ensuite j’ai fait Odyssey 5 qui était aussi fantastique. C’est quand j’ai commencé à faire Fringe, Supernatural, The Vampires Diairies, The Originals que j’ai commencé à être dans ce milieu mais c’était purement le hasard. D’ailleurs dernièrement j’en ai fait moins. J’ai fais une série fantastique The Man in the High Castle. C’est un futur dystopique si on peut dire ça. C’est un peu science fiction mais c’est une série un peu différente. J’ai fait d’autres choses comme The Young Pope ou Genius. Je viens juste de finir un truc qui s’appelle Strange Angel qui n’est pas de la science fiction mais où il y a un élément un peu fantastique.

Au sujet de Supernatural, Balthazar est souvent comparé à Crowley avec son attitude sarcastique, bien qu’il n’apparaisse que dans 6 épisodes. Qu’en pensez-vous? Vous pensez que le parallèle se fait ?
Oui. Je pense que Balthazar a un côté un peu plus ludique. Quoique Crowley a aussi un côté très ludique. Je pense d’ailleurs que c’est pour ça qu’ils ont fait le choix. Manque de pot ils m’ont tué moi (rires). Je pense que Balthazar a un côté plus bad boy, plus séducteur qui n’est pas autant la trame de Crowley. Je pense qu’ils auraient pu le développer comme personnage un peu plus drôle. Cela aurait amené, à mon avis, quelque chose d’assez étonnant dans la série. Mais je pense qu’ils ne peuvent pas avoir autant de personnages. Mais cela aurait été bien qu’il vienne 3 épisodes par saisons pour foutre la merde et puis il se barre.

Dans Vampires Diairies et The Originals énormément de méchants deviennent gentils. C’est le cas de Klaus, D’Elijah mais Mikael est un des rares à rester méchant du début à la fin. Est-ce que c’était difficile pour vous de jouer ce personnage et que pensez-vous de ce choix, justement, de le garder méchant du début à la fin ?
Ça c’est un choix effectivement. A un moment je voulais qu’il change un peu et c’est un rôle qui est très difficile à jouer. C’est un rôle qui demande une énergie et une concentration extrême. Il est toujours en tension, perpétuellement en tension. Et jouer cette espèce de rage, de haine innée qui ne te quitte jamais, ça demande énormément d’énergie en fait. Mais c’est un rôle que j’ai adoré. Car j’aimais voir à quel point il était torturé. Je dis encore que c’est vraiment la tristesse, ce rejet qui lui donne tellement de rage. Et oui c’est vrai Julie (ndlr : Plec) a voulu jusqu’au bout que ce soit comme ça en fait. Parce qu’à un moment on s’unit pour essayer de détruire Dahlia et les fans ont adoré ça. Évidemment je crois qu’à l’épisode d’après je meurs. Les fans quand tout d’un coup on s’était mis en team, avec tous les Mikaelson, ils ont trouvé ça génial. Mais c’est vrai que c’était quelque chose qui ne pouvait pas durer. Moi je pense que ça aurait pu durer. J’ai adoré faire The Originals mais je pense que la série aurait été enrichie en ayant les parents. Je pense que c’est toujours intéressant d’avoir plusieurs générations. Mais bon ça ne s’est pas passé comme ça.

Retrouvez dès le 14 notre interview avec Kim Rhodes et dès à présent celles de Felicia Day et de Briana Buckmaster.

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