Demetrius Flenory Jr. nous a parlé de la série BMF et de son personnage de Demetrius ‘Big Meech’ Flenory dans une entrevue exclusive. BMF est une série disponible sur la plateforme de vidéos à la demande Starzplay en France.
Pouvez-vous nous dire de quoi parle BMF ?
C’est à propos de deux frères qui ont vécu dans les années 1980 dans l’est de Détroit. Ils ont un grand sens de la communauté et ils essayent de se sortir de la pauvreté avec leurs familles. Ce sont deux frères qui ont pris les obstacles et les avantages de leurs environnement et qui ont construit leur propre chemin. C’est une série qui parle de fraternité, de famille, d’âme, de loyauté… Tous ces éléments se rejoignent dans la série.
Qu’est-ce que vous pouvez-nous dire sur votre personnage plus spécifiquement ?
Mon personnage, Meech, est incompris de ses parents. Sa mère et son père ne comprennent pas sa vie. Ils ne comprennent pas car ils se tuent avec plusieurs boulots pour essayer de payer les factures. Mais ils ne pouvaient toujours pas joindre les deux bouts. Alors mon père [Demetrius ‘lil meech’ Flenory Jr. joue le rôle de son propre père dans la série, ndlr.] et son frère, ont pris les chosent en main. Mais ses parents ne comprennent pas ce qu’il fait dans la rue, car il pourrait être blessé, si ce n’est tué. Ils ne le veulent plus à la maison, ils pensent qu’ils a une mauvais influence sur son frère. Ils pensent qu’il salie le nom de la famille, qu’il leur fait une mauvaise réputation. Alors mon personnage, mon père, essaye de combattre ça, de rester à la maison. Il aime tellement ses parents mais ils ne comprennent pas qu’il essaye de payer les factures.
Était-ce difficile pour vous de jouer votre propre père ?
C’était très difficile, car je devais comprendre mon rôle et me mettre à sa place quand il avait peut-être seize ou dix-sept ans. Je vais comprendre la dureté, la difficulté de vivre dans ces rues de Détroit dans les années 1980. J’ai grandi à Miami dans les années 2000, c’était deux choses complètement différentes. Je devais vraiment me mettre à sa place. C’est très rare pour quelqu’un de grandir comme ont grandi mon père et son frère : aller à l’école avec des trous dans leurs chaussures, porter les mêmes vêtements trois ou quatre jours d’affilée… Marcher sur des cadavres sur le chemin du lycée, c’était très différent. J’ai dû me préparer, non seulement à devenir un acteur, à avoir les bases, mais également à jouer mon père. Avant ça, j’ai pris des cours de comédie cinq jours par semaine. Ensuite j’ai dû parler à mon père, me mettre à sa place, comprendre les choix qu’il a fait, pourquoi il en est là où il est aujourd’hui. Les gens vont voir des facettes, des choses qu’ils ignoraient sur mon père et sur notre famille.
La musique a une très grande importance dans la série. Quelle est votre relation avec la musique ?
J’adore la musique, mon père aussi. J’ai beaucoup appris car il aimait cela. Quand j’étais petit on mettait la musique à fond, dans la voiture notamment. Mais à son époque, la musique était si importante, si différente. La série montre cela, quand on va aux clubs, qu’on découvre les types de musique qui étaient joués, comme de la House. Dans les années 1980 il y avait très peu de mots, de paroles. Ils ont commencé avec de la musique techno. C’était très différent d’aujourd’hui, maintenant on le sait. La musique a évolué graduellement, la scène musicale de Détroit est devenue très particulière, elle était unique.
BMF est déjà comparée à une autre série, Power. Est-ce que vous l’avez déjà regardé ?
J’adore Power ! J’ai vu toutes les saisons. Mais je crois qu’on ne peut pas comparer les deux, car Power est de la fiction. BMF est réaliste, la série découle de véritables évènements. L’un se passe à Détroit, l’autre à New York. C’est différent.
Comment est-ce que vous pourriez décrire Black Mafia Family en trois mots ?
Je dirais Fraternité, Loyauté et Âme !