Ashleigh Murray a répondu à nos questions lors de la #RiverCon2 de People Convention !

Le 1er et 2 juin dernier se tenait la convention #RiverCon2 sur la série Riverdale organisée par People Convention à Paris. Dans le cadre de notre partenariat avec l’organisme de convention, nous avons eu la chance de participer à l’évènement et avons pu également rencontrer Ashleigh Murray, l’interprète de Josie McCoy qui a gentiment répondu à nos questions sur Riverdale et le spin-off Katy Keene malgré son extinction de voix. 

Connaissiez-vous l’univers des Archie Comics avant de rejoindre Riverdale avec le personnage de Josie ?
Oui, je connaissais. J’en étais obsédée, je les lisais beaucoup quand j’étais enfant. Jughead était mon personnage préféré parce que j’arrivais à m’identifier à lui.

Dès la première saison, Josie est présentée comme une chanteuse avec son groupe les Pussycats : quelle est votre lien personnel avec la musique ? Chantiez-vous avant Riverdale ou avez-vous dû apprendre à chanter pour jouer Josie ?
J’ai toujours chanté, mais je n’ai jamais aimé ça. Je détestais chanter car je n’aimais pas ma voix et je ne voulais pas qu’on l’entende. Les seules fois où je le faisais, c’était dans des karaokés ou des comédies musicales car je jouais un rôle et j’avais la sensation que c’était le personnage qu’on jugeait et non pas ma voix… c’était une manière de me cacher. Mais tout le monde me disait que je devrais chanter plus souvent et un jour, j’ai été embauchée pour un boulot dans lequel je chante tout le temps ! *Rire* J’ai juste dû apprendre à assumer quand je chantais… mais ça n’était pas quelque chose que je faisais beaucoup avant de jouer Josie.

Josie et Archie ont toujours eu une relation très spéciale à cause de leur amour pour la musique : étiez-vous surprise qu’ils finissent par se mettre ensemble dans la saison 3 ?
Non, pas du tout. En réalité, je suis surprise que ça ne soit pas arrivé avant, justement à cause de leur amour mutuel pour la musique. Ils ont beaucoup de choses en commun et sont tous les deux des gens bien… sans vouloir dire que tous les autres personnages sont mauvais mais ils doivent tous faire face à certaines choses et Archie et Josie essaient généralement de ne pas s’en mêler ou d’essayer d’arranger les choses. Donc je ne suis pas surprise qu’il se soit passé quelque chose entre eux.

Justement, à propos de la saison 3, que pensez-vous de la décision qu’a pris Josie de suivre son père en tournée et de quitter Riverdale ? Pensez-vous qu’elle ait fait le bon choix ?
Oui. Jughead et toute sa famille ont essayé de braquer Pop’s ! Je veux dire, c’était une superbe idée de partir ! Je pense que c’était le bon choix et c’est dommage car je voulais jouer la scène de rupture entre Josie et Archie de manière différente : la façon dont ça a été monté a complètement minimalisé le temps qu’ils ont passé ensemble… comme si tout le monde avait raison en leur disant qu’ils n’avaient rien à faire ensemble et que ça ne pouvait pas marcher alors qu’en fait, ils étaient bons l’un pour l’autre. Quand nous avons tourné la scène, je me rappelle l’avoir joué de manière très sensible et délicate car même si elle savait que c’était la bonne décision, c’était difficile pour Josie de dire au revoir à la première personne avec qui elle a été vulnérable… je ne suis donc pas très contente que ça ait été réduit à : « bon, c’est pas grave nous ne finirons pas ensemble, je dois partir de mon côté, salut !« . C’était un peu froid et dans ma tête, c’était un moment beaucoup plus doux et quand nous l’avons tourné, ça l’était. Mais je sais qu’elle a pris la bonne décision en partant.

Nous avons appris que vous quittiez Riverdale pour un spin-off appelé Katy Keene, toujours avec Josie. Que pouvez-vous nous dire là-dessus ?
Eh bien.. pas grand chose ! Nous n’avons tourné que le premier épisode pour le moment. C’est très différent de Riverdale : c’est drôle et très léger. Il n’y a pas de meurtre ou de mystère. C’est très terre à terre et c’est très fashion. Oh oui mon Dieu, les vêtements, les couleurs et la musique ! Il y a beaucoup plus d’espoir et de légèreté avec une atmosphère très différente que celle de Cheryl qui lance des flèches en plein milieu d’une forêt à trois heures du matin ! C’est beaucoup moins extrême et très réaliste. Tout le monde est plus vieux aussi : nous avons tous la vingtaine et c’est vraiment cool pour moi de revenir à cette période et de tout recommencer : revivre tous les petits jobs merdiques, toutes les auditions qui, je pensais, allaient changer ma vie mais qui n’ont pas marché.. tout ça, mais dans le domaine de la musique. C’est vraiment une ambiance différente.

Vous avez poussé un coup de gueule sur les réseaux sociaux l’année dernière en demandant aux gens d’arrêter de vous mentionner s’ils ne savaient pas faire la différence entre vous et votre personnage. Trouvez-vous qu’il est difficile de vivre avec les réseaux sociaux de nos jours quand on est un acteur ? 
Oui. C’est très dur, surtout pour moi puisque je fais partie de la dernière génération qui n’avait pas Facebook, Twitter ou Instagram. J’étais en train de passer le BAC quand je me suis inscrite sur Facebook et c’était à l’époque où on devait avoir une invitation par mail pour s’inscrire, quand les gens en dehors de l’université pouvaient rejoindre le réseau social. Je suis passée par la phase durant laquelle je mettais tout sur internet parce que c’était normal mais maintenant que je suis dans la trentaine, je me demande pourquoi j’ai fait ça. On juge tellement votre valeur selon vos réseaux sociaux. Je comprends que ça puisse connecter les gens, créer des plateformes et des opportunités que nous n’avions pas avant mais il ne faut pas oublier à quel point ça peut être toxique et ça peut vous faire du mal à vous et aux autres. Vous savez, j’ai dû bloquer mes photos taguées sur Instagram à cause d’un jeu tordu auquel beaucoup de gens jouent depuis un petit moment et que je ne connaissais pas avant : ils postent des photos de vous, de vous et pas de votre personnage, qu’ils reprennent de votre compte Instagram ou sur un tapis rouge et postent un certain nombre de photos de moi et de mes amis avec qui je suis dans la série et c’est un jeu d’élimination. Tout le monde choisit qui doit partir en premier et bien sûr, ils choisissent ceux qu’ils préfèrent et ils font ça encore, encore et encore. Je parle de milliers, de centaine de milliers de posts dans lesquels je suis constamment comparée à mes amis et dans lesquels je suis toujours la première personne éliminée. Même si ça n’est qu’une application et un jeu stupide, je suis obligée de le voir parce qu’on me tag dedans et tout le monde peut directement me faire de la peine et atteindre mon amour propre. J’ai confiance en moi et j’ai mis longtemps avant d’être confiante mais des petites choses comme ça peuvent tout ruiner et je n’aime pas ça. Je n’aime pas non plus à quel point ça peut me donner une sensation positive de regarder constamment mon téléphone et de me dire « Oh, j’ai eu autant de likes » ou « Oh, il y a autant de personnes qui me disent à quel point je suis belle !« . C’est vraiment incroyable de passer autant de temps et d’efforts dans une application de téléphone. C’est comme ça que je le vois. Je sais que tout le monde ne le ressent pas comme ça, les gens avec qui je travaille sur la série sont plus jeunes, ont grandi avec et ils savent comment l’utiliser et en tirer profit, même si ça les affecte mentalement de savoir par exemple combien de followers ils ont. Je n’aime pas tellement cet aspect business dans notre industrie, c’est beaucoup trop de notre vie personnelle attachée à notre vie professionnelle. J’ai des amis, ma famille et je les protège car ils n’ont pas signé pour tout ça : mais moi oui. Et quand je suis au travail, je choisi ce que j’ai envie de partager avec mes collègues de ma vie personnelle et le fait que je ne passe pas assez de temps à poster tout ce que je fais sur les réseaux sociaux, où je vais, avec qui je suis m’empêche d’avoir un bon taux d’engagement et plus de followers donc personne ne veut faire de partenariat avec moi car ils sentent que je ne vais pas leur faire gagner assez d’argent à cause de mes réseaux : cela discrédite complètement ma personne et ce dont je suis capable en dehors de tout ça. Donc oui, j’ai une magnifique relation avec les réseaux sociaux ! *Rire* Je n’en raffole pas. Même si je comprends que ça puisse être intéressant de nos jours, je préfère me protéger avant tout. Je ne veux pas laisser ça me dicter qui je suis et qui je peux être.


Retrouvez également notre compte-rendu de la #RiverCon2, notre interview exclusive de Vanessa Morgan (Toni Topaz) et notre rencontre avec Marisol Nichols (Hermione Lodge) lors de l’évènement.

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