Le Festival de la Fiction de La Rochelle a lieu chaque année en septembre et propose projections de séries et de téléfilms en avant-première, compétition officielle et rencontre du public avec des comédiens. Pour les professionnels, il s’agit d’un rendez-vous immanquable où de nombreux projets prennent vie et pour les particuliers, il présente l’occasion de côtoyer les stars du petit écran. L’édition 2024 s’est déroulé du mardi 10 au samedi 14 septembre et nous avons eu la chance d’y participer. Récit de notre journée du samedi.
- Projection Winter Palace (Compétition Francophone Étrangère – Séries + de 20′)
Nous tenions beaucoup à assister à la projection de cette série d’origine suisse mais malheureusement, un imprévu nous en a empêché. Cependant, nous souhaitions tout de même vous présenter Winter Palace qui sera diffusée pendant les fêtes de fin d’année 2024 sur la RTS. Une partie du cast était venue à La Rochelle pour dévoiler au public cette série de 8 épisodes de 45 minutes réalisée par Pierre Monnard, à qui l’on doit Hors Saison. Etaient présents de gauche à droite ci-dessous les comédien.nes Vincent Heneine, Axel Granberger, Manon Clavel, Astrid Roos et Cyril Metzger.
Voici le synopsis : Les Alpes suisses, 1899. L’ambitieux hôtelier suisse André Morel a une vision audacieuse : un hôtel cinq étoiles qui restera ouvert pendant toute la saison d’hiver. Mais son entreprise, risquée, sera mise à mal par les conditions climatiques extrêmes, le personnel quelque peu rustre et les exigences des clients. Cette série inspirée de faits réels dépeint la naissance du tourisme alpin de luxe et plus globalement des vacances d’hiver et propose, en plus d’un drame d’époque somptueux, des histoires captivantes de personnages remplis de désirs, d’aspirations et d’amours cachés.
- Panel avec le cast de la série Ici Tout Commence
Pour cette conférence ouverte au public, le Festival recevait quatre acteur.ices de la série à succès de TF1, Ici Tout Commence : Elsa Lunghini (Clotilde Armand), Sabine Perraud (Constance Teyssier), Lucien Belvès (Lionel Lanneau) et Galaad Quenouillère (Jude Bergerac). Après une vidéo rétrospective des derniers événements de la série, les comédien.nes sont monté.es sur scène pour répondre aux questions de l’animateur et des festivaliers. Nous avons ainsi appris que les séquences les plus difficiles à tourner sont celles dans l’amphithéâtre car de nombreux plans sont nécessaires pour avoir tous les angles de caméra et plusieurs heures sont nécessaires à la mise en boîte d’une seule scène. Sans oublier que le décor se situe en extérieur et est donc dépendant des conditions météo. Par conséquent, tout le cast du show redoute ces tournages ! De Lucien -surnommé « Lulu » par ses collègues- on apprendra qu’il ressemble à Lionel sur plusieurs points car « chacun met de soi dans son personnage » comme l’affirme le comédien. Il ajoute tout de même qu’il est beaucoup plus sortable que Lionel et qu’il sait mieux se tenir que lui en société ! Lucien est également l’un des seuls à se rendre dans les vraies cuisines de la série, là où sont créées par des chefs les véritables recettes que l’on voit à l’écran. « Il faut bien goûter les plats » se justifie-t-il mais la salle éclate de rire et sa réputation de gourmand est faite !
Sabine, quant à elle, admet ne jamais y avoir mis un pied mais elle se dit ravie que Constance ait désormais quelques dégustations à son actif, ce qu’elle n’avait pas du tout auparavant. Elle dit qu’elle apprécie ce genre de scènes car elle se régale à chaque fois ! Elle nous confie également avoir d’abord auditionné pour le rôle de Clotilde, ce qu’Elsa ne semblait pas savoir et Sabine la charrie en lui disant qu’elle a eu le rôle qu’elle voulait ! Quand un festivalier lui demande si Constance va se mettre à la cuisine un jour, l’actrice répond que ce n’est pas prévu car ça ferait trop et surtout, « il faut bien des gens qui ne cuisinent pas dans cette série » ! Tout comme il faudrait arrêter de ne mettre que des personnes de la même famille ! C’est du moins ce que sous-entend une personne du public, ce à quoi Elsa réagit en riant car l’institut ressemble effectivement à une très grande famille. L’actrice nous parle un peu plus de Clotilde, qu’elle ne décrit pas comme une vraie méchante même si dès le départ, elle a toujours montré un côté très dur et fermé mais Elsa pense qu’il ne s’agit que d’une apparence et d’une manière pour son personnage de se protéger. Un festivalier demande si elle et les autres comédiens qui jouent des chefs ont progressé en cuisine mais elle répond qu’il s’agit d’un véritable métier qui s’apprend sur de nombreuses années et qu’on ne s’improvise pas chef. Galaad reconnaît cependant que même s’il n’y a pas de progrès en cuisine de sa part non plus, il y a tout de même une amélioration du cast sur les découpes d’aliments, notamment les légumes, car ce sont les plans qui sont le plus montrés à l’écran. Le comédien en profite d’être devant des téléspectateurs de la série pour s’excuser avec humour au nom de son personnage pour avoir mis le bazar dans le couple préféré du public, Greg (Mikaël Mittelstadt) et Elliott (Nicolas Anselmo), lors de son arrivée dans la série. Une fois la conférence terminée, direction le port pour les acteurs qui rencontrent leurs fans lors d’une séance de photos et dédicaces, faisant le plein d’heureux.
- Entretien avec l’équipe de la série Nos vies en l’air
Le Festival de la Fiction est l’opportunité pour les professionnels de faire des rencontres et échanger pour qui sait, collaborer ensemble un jour. Lors de nos déambulations au Festival, nous avons ainsi eu l’occasion inopinée de faire la connaissance de la sympathique équipe de Nos vies en l’air, sélectionné en Compétition Française – Séries 26′. Cette série de 8 épisodes sera lancée vendredi 25 octobre prochain sur la plateforme francetv.slash. Série adaptée du roman éponyme de Manon Fargetton, Nos vies en l’air traite d’un sujet difficile, le mal-être adolescent qui mène aux idées noires.
Le pitch, le voici : Mina et Océan, étrangers l’un à l’autre, se rencontrent sur un toit la même nuit, prêts à sauter pour se suicider. Cette coïncidence les bouleverse. Liés par leur détresse, ils forment un duo improbable : Mina, intrépide de Belleville, et Océan, héritier meurtri de l’élite. Ils concluent un pacte : donner une dernière chance à la vie jusqu’à l’aube. Si la mort semble encore préférable, ils sauteront ensemble. Cette nuit leur redonnera-t-elle le courage de vivre ? A quelques jours de sa diffusion, nous vous partagerons l’interview que nous avons réalisé avec le producteur Bertrand Levallois, l’un des réalisateurs Jonathan Cohen-Berry, les scénaristes Margaux Bonhomme et Victor Lockwood, et les comédiens principaux, Inès Kermas dont c’est le premier rôle et Anthony Goffi, vu dans Déter.
- Projection Spéciale Carpe Diem (Hors Compétition)
Nous poursuivons cette journée par la Projection Spéciale (Hors Compétition) des deux premiers épisodes de la nouvelle série de Samuel Le Bihan, Carpe Diem. Décrit comme un « projet entre potes » par l’acteur principal lui-même, Carpe Diem est réalisée et co-écrite par Pierre Isoard, avec qui Samuel Le Bihan collabore depuis 2014 sur Alex Hugo. Destinée à TF1, la série est composée de 6 épisodes de 52 minutes. Au programme de cette comédie policière : À 48 ans, Tom Villeneuve est enfin libre. Accusé à tort du meurtre de sa femme, Tom vient de passer 17 ans en prison. Combatif, il étudie le droit en prison et lorsqu’il est libéré, il devient avocat. De retour dans sa ville natale, Nice, il est bien décidé à découvrir qui est le véritable meurtrier. Il ouvre son cabinet de « jeune » avocat et défend les innocents injustement accusés de crime, comme lui. Son style surprend car il est toujours souriant et décontracté, non sans un certain panache. Puisqu’on lui a volé 17 ans de sa vie, il n’a qu’une règle dans l’existence : Carpe Diem. Profiter de l’instant présent.
Comme Samuel Le Bihan l’a décrit lui-même en nous présentant la série, l’idée était de faire d’un sujet un peu lourd quelque chose de léger à travers ce personnage qui veut profiter de chaque seconde que la vie a à lui offrir après des années d’incarcération qui lui en ont tant gâché. De plus, il devient avocat pour défendre les accusés à tort comme lui et c’est justement ce qu’il va essayer de prouver tout au long des 6 épisodes, nous donnant ainsi le fil rouge de la série.
Après visionnage du pilote, nous sommes conquis par ce premier épisode qui plante le décor. Drôle, efficace, il nous encourage à continuer la série, que ce soit pour découvrir l’identité du véritable meurtrier de l’épouse de Tom ou pour voir éclore la relation entre le héros et sa fille Zoé (Maya Rose Binard) qui ne l’a jamais connu et qui le pense responsable de la mort de sa mère. Samuel Le Bihan s’avère plus que convaincant en ancien taulard devenu avocat et on sent que l’acteur prend beaucoup de plaisir à lui prêter ses traits. On apprécie également les personnages secondaires et leur dynamique avec Tom, comme par exemple son associée grande gueule Sigourney (Jisca Kalvanda) qui le suit dans ses idées farfelues ou Joël dit « Jojo » (Marc Andreoni), directeur du Louxor qui laisse bien malgré lui notre original avocat squatter dans son palace. Et on pressent que Peter (Cyril Lecomte) sera un nemesis dont Tom aura bien du mal à se défaire. En bref, Carpe Diem nous propose un premier épisode réussi ! Le second, diffusé à la suite, se révèle un peu moins bon mais garde la même fraîcheur et c’est donc sur TF1 que nous poursuivrons notre visionnage !
- Cérémonie de clôture
Il est désormais 20h, nous sommes installés dans la salle de la cérémonie de clôture qui s’apprête à débuter sous la présidence de Sophie Révil et c’est juste devant nous que se jette sur le public la déjantée Antonio de Rendinger, maîtresse de cérémonie de cette édition 2024, afin de la mener à la scène !! Une entrée hilarante et très remarquée qui donne le ton léger que souhaitait insuffler l’humoriste à cette soirée.
Après un discours d’ouverture citant toutes les œuvres présentées cette année, place aux récompenses. Et c’est pas moins de 20 prix qui auront été décernés ce soir, deux d’entre eux ayant été remis lors de la cérémonie d’ouverture. Voici le palmarès :
Meilleur Unitaire : À l’épreuve
Meilleure Série 52 minutes : Nismet
Meilleure Série 26 minutes : Iris
Meilleure Série moins de 20 minutes : Des gens bien ordinaires – Chapitre 2
Mention Spéciale du Jury : Flashback
Prix du Jury Jeune de La Charente-Maritime : Des gens bien ordinaires – Chapitre 2
Prix Unifrance de la Presse étrangère : À l’épreuve
Meilleure Réalisation : Gustave Kervern pour Je ne me laisserai plus faire
Meilleur Scénario : Katell Guillou & Benoît Marchisio pour Enjoy !
Meilleure Musique : Éric Neveux pour Sentinelles-Ukraine
Meilleure Interprétation Féminine : Cécile Bois dans Signalements
Meilleure Interprétation Masculine : Nicolas Duvauchelle & Guillaume Gouix dans Fortune de France
Jeune Espoir Féminin Adami : Capucine Valmary dans Bénie soit Sixtine
Jeune Espoir Masculin Adami : Jean-Désiré Augnet dans Enjoy !
Meilleure Fiction Francophone : FEM (Canada)
Meilleure série francophone moins de 20’ : Les météorites (Canada)
Meilleure Fiction Européenne : Lost boys & fairies (Royaume-Uni)
Meilleure Fiction Francophone Étrangère : À propos d’Antoine
Prix de la meilleure fiction Télé-Loisirs : Les Bodin’s enquêtent en Corse
Prix de la meilleure série Télé-Loisirs : Le négociateur
Prix de la meilleure comédienne Télé-Loisirs : Audrey Fleurot dans Infiltré(e)
Prix du meilleur comédien Télé-Loisirs : Tom Villa dans Mademoiselle Holmes
Et après trois heures de remise de prix suivies de discours de remerciements et de photos immortalisant ce moment, il est temps pour nous de dire au revoir à ce Festival qui nous aura conquis. Un grand bravo à tous les nommés et tous les lauréats et à l’année prochaine !
