Cette année, comme les précédentes, la cinquième édition du Comic Con Paris s’est déroulée fin octobre dans la capitale française. Les amoureux de la pop culture se sont donc donnés rendez-vous ces vendredi 25, samedi 26 et dimanche 27 octobre 2019 de 10h à 19h à la Grande Halle de la Villette. Au total, près de 35 000 visiteurs ont été dénombrés, soit une hausse de 17% par rapport à 2018.
Au programme du salon : conférences, animations, rencontres avec des artistes de comics, séances de dédicaces, photoshoots, avant-premières et concours divers (Cosplays, Jeunes Talents, etc.). Parmi les invités séries et cinéma étaient annoncés : Karen Gillan (Doctor Who, saga Avengers), Amy Acker (Angel, Person of Interest), Gustaf Skarsgård (Vikings, Westworld), Ross Marquand (The Walking Dead), Callan Mulvey (Hartley, cœurs à vif) ainsi que Steven Strait, Dominique Tipper et Shohreh Aghdashloo venus présenter le premier épisode de la saison 4 de The Expanse le samedi, mais également Patrick Stewart (saga X-Men), Santiago Cabrera (Heroes, The Musketeers), Michelle Hurd (Blindspot) et Evan Evagora, tous quatre présents le dimanche uniquement pour l’avant-première de Star Trek : Picard, à l’instar de Wendell Pierce, représentant de Jack Ryan pour la diffusion en exclusivité du premier épisode de la saison 2. Nous y étions le samedi, voici le résumé de notre journée !
Impossible de s’ennuyer au Comic Con Paris ! Avec trois salles de conférences (Grande Scène, Masterclass et Workshop) dispatchées sur les 22 000 m² du salon, il y a l’embarras du choix quant au programme à suivre, des panels étant prévus toutes les heures dans chacune des trois salles. Jugez plutôt :
Point très positif que ce riche programme divers et varié car il permet à chacun d’y trouver son compte ! Amateurs de comics ? Direction les panels Marvel, DC, Harbinger ou Olivier Coipel ! Fans de séries ? Rendez-vous aux conférences Amy Acker, Lucifer ou allez voir The Expanse et Gotham si vous préférez les avant-premières, et si vous souhaitez rencontrer les guests, dirigez-vous vers les séances photos et autographes. Sans oublier les cosplayers, à qui le salon fait la part belle puisqu’ils ont un espace totalement dédié : la « Zone Cosplay » où auront lieu défilés, quiz ou autre démos de maquillage ! Un conseil cependant : si vous n’êtes présents qu’une journée, ne chargez pas trop votre emploi du temps car vous risquez de courir partout entre deux conférences, de ne pas avoir le temps de manger ou de déambuler dans les allées du Comic Con fourmillant de stands d’activités (SYFY, Stranger Things, Friends), de goodies, de comics (Panini, Hi Comics…) et de cosplayers en tout genre avec qui il est toujours amusant de prendre une photo souvenir… En bref : vous risqueriez de ne pas pleinement en profiter !
Pour notre premier panel séries de la journée, nous avons choisi d’assister à la rétrospective de la carrière d’Amy Acker animée par Yaële Simkovitch. Sa collaboration avec Joss Whedon a bien évidemment longuement été abordée, les deux artistes ayant travaillé de nombreuses fois ensemble. L’actrice a ainsi confié que l’homme-orchestre n’a concrètement jamais écrit un rôle spécifiquement pour elle. Par exemple, pour Dollhouse, le personnage initial était âgé de 60 ans mais Joss a appelé Amy une semaine avant le tournage en lui proposant de remanier le rôle ! Le schéma a été quasiment le même pour le film La Cabane dans les Bois où elle a dû remplacer de pied levé l’actrice malade et elle a également été appelée à la dernière minute pour Beaucoup de Bruit pour Rien, petit film tourné chez Joss Whedon inspiré d’une oeuvre shakespearienne. Amy ajoute alors avec humour « Dommage que personne ne soit tombé malade juste avant Avengers !« . Elle revient également sur son expérience sur Angel, série grâce à laquelle elle estime devoir beaucoup puisque c’est par ce biais qu’elle a rencontré de nombreux scénaristes tels que David Greenwalt ou Jane Espenson qui l’ont engagée des années après pour leurs nouveaux shows.
Concernant la réunion des 20 ans d’Angel pour la magazine EW, elle confie que ses retrouvailles avec le cast lui avait semblé « comme si c’était hier » mais elle a tenu à raconter une anecdote amusante à ce sujet : peu avant la date du photoshoot, elle a croisé David Boreanaz alors qu’elle ne l’avait pas revu depuis la fin de la série et elle a pensé « Et s’il ne me reconnaissait pas ?« , alors qu’ils ont travaillé 4 ans ensemble chaque jour !! Amy a ensuite parlé de Person of Interest qu’elle adorait, tout comme son personnage de Root/The Machine auquel elle a toujours tenté d’insuffler de l’humanité malgré sa complexité. Elle n’a pas tari d’éloges au sujet de ses partenaires Michael Emerson et Sarah Shahi, le premier apprenant parfois 15 pages de textes dans les transports en venant sur le tournage, et ayant beaucoup en commun avec la seconde (arrivées en même temps sur le show, ayant étudié à la même fac…). Mais il est déjà temps de dire au revoir à la sympathique et talentueuse actrice car le panel prend fin.
Il est midi passé, nous sommes désormais à mi-journée. Si vous souhaitez faire le plus de choses possibles, nous vous conseillons d’emmener de quoi déjeuner car bien qu’il y ait des stands de nourriture situés à l’extérieur de la Grande Halle, les files d’attente sont relativement longues en raison du très grand nombre de participants. De plus, comptez large pour l’interstice entre deux conférences pour éviter le stress et les déceptions : par exemple, si votre panel se termine à 13h, il vous sera difficile d’en enchaîner un second à 13h30. En effet, prévoyez le temps de sortir de la salle et de rejoindre le prochain lieu de conférence, sans oublier de prendre en compte un possible retard.
Ainsi, afin de pouvoir assister au panel Lucifer planifié à 15h45 et après avoir hésité avec celui consacré à la série littéraire Disney Villains –une relecture des classiques Disney du point de vue des méchants, nous choisissons comme conférence intermédiaire celle dédiée au MCU (Marvel Cinematographic Universe, ndlr) sur la Grande Scène animée par le Commis des Comics et Aurélien Vives, en présence de l’actrice Karen Gillan qui prête ses traits à Nebula et que beaucoup de sériephiles connaissent comme la partenaire du 11ème Docteur Who, et des dessinateurs de comics Jim Starlin, Ryan Meinerding et Alekdi Briclot. Un panel intéressant pour les passionnés de l’univers Marvel se terminant, comme chacune des conférences du Comic Con Paris, par des questions du public. C’est ainsi que Karen Gillan s’est vue promettre à un fan de tout faire pour convaincre Matt Smith, l’interprète du 11ème Docteur, de venir à une prochaine édition du salon ! Autre tradition plaisante de l’événement pour les visiteurs : une photo souvenir est prise à la fin de chaque panel et mise à disposition sur les réseaux sociaux par la suite.
15h a sonné depuis déjà quelques minutes et nous nous dirigeons d’un pas sûr vers la salle Masterclass où va se dérouler, dès 15h45, la rencontre avec Lee Garbett, le dessinateur des récents comics Lucifer, accompagné du showrunner de la série, Joe Henderson. Celui-ci a évoqué la future saison 5 qu’il a confirmé être la dernière de la série. Elle contiendra 16 épisodes, au lieu des 10 initialement prévus, ce qu’il a vu d’un très bon œil car il souhaitait offrir un dénouement à toutes les petites storylines entamées depuis le début du show. Cependant, il n’y aura pas de spin-off car il n’aime pas étirer inutilement une histoire qui a trouvé sa conclusion. En évoquant celle-ci, il se montre très ému car il promet une fin belle et touchante qui plaira aux téléspectateurs, et confie même que son assistant a pleuré en lisant le pitch du tout dernier épisode ! Il est également revenu sur l’annulation de la série en saison 3 et s’est dit très mal à l’aise vis à vis des fans car il avait choisi un cliffhanger qui aurait pu rester éternellement en suspens si Netflix n’avait pas racheté Lucifer ! C’est par ailleurs la raison pour laquelle la saison 4 ne se finit pas de la même façon, pour ne décevoir personne en cas de nouvelle annulation.
Il en profite pour remercier les téléspectateurs qui ont soutenu le show sur les réseaux sociaux, provoquant un raz-de-marée d’un million de tweets en 24 heures afin d’attirer l’attention d’un éventuel repreneur ! Et c’est comme cela que Netflix a repris la série, un point très bénéfique selon Joe Henderson car désormais, la consommation du show est devenue différente avec la possibilité de binge-watcher les 4 premières saisons d’affilée, ce qui a attiré un nouveau public plus large. Selon lui, si la série plaît tant, c’est parce qu’elle est multi-genres (crime, comédie, musicale, farce…), qu’elle est bien écrite et que les personnages parlent aux téléspectateurs : « on aimerait résoudre un meurtre avec Chloé, boire un verre avec Lucifer ou encore tuer quelqu’un avec Maze ! » ajoute-t-il en riant. Lee Garbett quant à lui explique qu’il travaille sur la série en tant que concept-art et que les plans de réalisation vont et viennent entre les versions comics et télévisuelle. Tous deux présentent alors leur nouveau projet, Skyward, un comics prochainement adapté en film par Sony Pictures. Après les questions du public qui ont légèrement débordé sur l’horaire indiqué, il est déjà 17h et nous prenons congé de ces messieurs après la fameuse photo souvenir.
Il nous reste alors 2 heures pour déambuler dans le salon, visiter les stands, participer aux animations et observer les activités auxquelles se prêtent certains visiteurs. Photo dans le fameux canapé de Friends au Central Perk ou encore dans la maison des Byers de Stranger Things pour certains, rencontres avec des acteurs en dédicaces ou en photoshoots pour d’autres, poses drôlissimes avec des cosplayeurs ou quiz BetaSeries en salle Workshop, le temps défile… un peu trop vite car un appel micro nous ramène à la réalité : il est 19h, le salon ferme ses portes.
En conclusion, en 5 ans, le Comic Con Paris est devenu un salon incontournable de la culture pop et geek ! Le réaménagement de l’espace, avec la Grande Scène dorénavant située à l’extérieur du salon, est résolument le grand plus de cette année qui permet de circuler dans des allées plus fluides et d’ajouter davantage d’activités. Sans oublier les nombreux stands proposant des animations en tous genres qui combleront aussi bien les fans de comics que de cinéma ou encore de séries. A (re)faire sans hésiter !