Le Paris Fan Festival avait réussi sa première édition, dont vous pouvez lire notre compte-rendu ici, et nous souhaitions savoir si la deuxième le serait aussi. Nous nous sommes donc rendus au Hall 6 du Parc des Expos de Porte de Versailles ce samedi 16 avril pour assister à la première journée du salon parisien où étaient invité·es Teri Hatcher (Desperate Housewives, Lois & Clark), Charisma Carpenter et James Marsters (Buffy contre les vampires et Angel). Récit.
- UN LIEU ACCESSIBLE ET BIEN AGENCÉ
Pour sa deuxième édition, le Paris Fan Festival s’est délocalisé à Porte de Versailles et quelle bonne idée ! Même si Porte de la Villette n’était pas le bout du monde, il faut quand même reconnaître que le Parc des Expos est bien plus agréable et mieux situé, ne serait-ce que pour aller boire un verre après l’évènement. De plus, de nombreux salons et foires ont lieu tout au long de l’année en ces lieux et il était logique qu’un tel événement se déroule à cet endroit. Concernant l’aménagement de l’espace, nous avons constaté que le salon était aéré et respirable, les allées étant assez larges pour que tout le monde circule à son aise. Les stands étaient disposés de façon intelligente : par genre, comme on peut le voir avec les couleurs sur le plan ci-dessous.
L’entrée accueillait les amateur·ices de science-fiction et de fantasy ; les gamers avaient leur coin à eux un peu plus loin, tout comme les cosplayers et les fans de mangas et d’animes ; les acteur·ices pouvaient avoir leur intimité dans le fond du Hall avec des emplacements aménagés pour les photoshoots et pour les dédicaces ; les professionnels de l’artist alley rencontraient leur public dans l’espace comics et BD ; les trois scènes étaient suffisamment éloignées les unes des autres pour ne pas que les bruits de l’une parasitent les autres ; etc. A l’extérieur, nous retrouvions le village Viking ainsi que des stands de restauration, dont la fameuse Racletterie qui avait eu tant de succès l’an passé. Un secteur bien pensé étant donné les odeurs qu’une telle gastronomie pourrait dégager ! A noter qu’un espace repas était également disponible à l’intérieur avec des tables pour que les gens puissent s’installer le temps de manger. En bref, le lieu idéal pour un salon de ce genre et un agencement agréable. Et même si certain·es peuvent reprocher un manque de stands, nous leur dirons que comme l’an passé, au Paris Fan Festival, c’est le choix de la qualité qui s’impose.
- UN SALON QUI CHOUCHOUTE SES VISITEUR·SES
Quitte à nous répéter, les organisateur·ices du Paris Fan Festival persistent et signent : leur marque de fabrique sera la qualité et non la quantité. Mais attention : cela ne veut pas dire qu’ils ne font pas dans la diversité car c’est bel et bien le cas. C’est d’ailleurs l’un des salons les plus hétéroclites auquel nous avons eu la chance de participer ! De nombreux univers y étaient représentés : geek, gamer, comics, BD, cosplay, mangas, animes, science-fiction, steampunk, fantasy… Parmi nos coups de cœur : l’exposition Stargate SG-1 réalisée par Atlante Props. Un vrai bonheur pour les fans de la franchise puisqu’on pouvait notamment admirer une reconstitution de la Porte des Etoiles et de son DHD (qui s’allument tous deux), des accessoires ayant servi au tournage, un buste Jaffa (Kree !) ou le masque de Râ. Une photo souvenir ? Pas de problème, vous pouviez poser tel un roi ou une reine sur un trône Goa’uld, ou pour celles et ceux qui préfèrent l’action, aux côtés d’un soldat du SG-C qui vous prêtait pour l’occasion une arme au choix (lance Jaffa ou Zat’nik’tel pour les connaisseur·ses).
Parmi les autres expositions à voir : celle du Musée du Cinéma et de la Miniature de Lyon avec ses objets ou costumes de tournage ; l’exhibition Star Wars qui proposait de nombreux mannequins des personnages (dont Grogu bien évidemment !) ou des maquettes des vaisseaux… et même le vaisseau en entier ! En effet, impossible de rater le X-Wing grandeur nature qui vous attendait dès vos premiers pas dans le salon. Et si l’envie vous en prenait, vous pouviez même monter à bord et prendre la pose avec un casque prêté pour l’occasion ! Pas de doute, au Paris Fan Festival, nous retrouvons notre âme d’enfant !
Et le salon aime chouchouter ses visiteur·ses : la chorale Negitachi était là pour nous accompagner tout au long du weekend, que ce soit dans les files d’attente du samedi matin sous la pluie, lors des séances de dédicaces des guests pour entonner les génériques de Buffy et Lois & Clark, ou encore sur scène pour un mini-concert de 30 minutes. Une jolie attention de la part des organisateur·ices qui fait plaisir !
- IMPOSSIBLE DE S’ENNUYER
Avec pas moins de trois scènes, ce ne sont pas les shows et les conférences qui ont manqué tout au long de ce weekend ! Vous êtes là pour le gaming ? Aucun souci, la Scène Créateurs vous attend avec un programme de panels de 10h45 à 19h sans interruption et si vous voulez jouer, allez dans les nombreux espaces réservés aux joueur·ses. Vous préférez la K-Pop ? Bitchinas, Risin’, Young Nation et Impact sont là pour mettre l’ambiance ! Vous êtes plutôt BD et comics ? Allez assister aux conférences Garth Ennis, super-héroïnes, Marvel, Batman ou Superman, et ensuite partez dans l’artist alley à la découverte des talents ! Vous voulez vous amuser ? Les karaoké, quiz manga, concours cosplay et blind-test sont faits pour ! Quid des séries ? Rencontrez Teri Hatcher, Charisma Carpenter ou James Marsters ! Et l’animation alors ? Assistez à la réalisation d’une scène de dessin animé ou assistez aux diverses conférences sur le sujet… Vous l’aurez compris, impossible de s’ennuyer à ce Paris Fan Festival 2023 !
Mais ce n’est pas tout car hormis les expositions, les shows et des panels, vous n’aviez qu’à déambuler dans le salon pour trouver quelque chose à voir ou à faire. Vous pouviez croiser un Dragon en liberté, découvrir des super-héros en version steampunk à travers l’exposition Uchronika, faire un jeu à boire à la Taverne des Pirates, ou encore aller découvrir les affiches de films, séries et jeux vidéos revisitées à la sauce médiévale par Simon de Thuillières. Les amateur·ices de cinéma auront été ravi·es de photographier quelques dinosaures de Jurassic Park (dont une Blue plus vivante que nature !) ainsi que la jeep du film, tout comme les fans de Batman ont pu admirer la Batmobile à quelques pas de là. Pour d’autres, des espaces de jeux de plateau et de société étaient à disposition pour partager des moments conviviaux entre joueur·ses. Ceux qui ne tenaient pas en place pouvaient aller se défouler en combat de sabres (laser) ou d’épées (fantasy). Au détour d’une allée, vous tombiez forcément sur un·e ou plusieurs cosplayers, dont certains très ressemblants. Mention spéciale aux impressionnants Superman et Tony Stark !
- DES GUESTS RAVI·ES DE RENCONTRER LEUR PUBLIC
On se demande qui était le plus content d’être là entre les guests et les fans tant l’enthousiasme des invité·es faisait plaisir à voir ! En effet, Teri Hatcher arborait un large sourire tout le weekend, que ce soit lors de ses dédicaces, de ses photoshoots ou de ses panels. L’actrice a même fait la très belle surprise d’apparaître à la conférence Superman qui avait lieu samedi après-midi. Elle a ainsi pris le temps de répondre aux quelques questions des conférenciers sur son rôle de Lois Lane dans Lois & Clark, faisant le bonheur des fans présents ! De son côté, James Marsters était tellement heureux de retrouver le public parisien qu’il nous a demandé de participer à une vidéo destinée à son compte Instagram. Quant à Charisma Carpenter, bien qu’elle soit plus réservée, elle était très à l’écoute de ses fans en séances d’autographes, et sur scène, elle s’est dite touchée de voir que des gens prenaient encore le temps de venir à leur rencontre, 20 ans après la sortie de Buffy et d’Angel.
Du panel de Teri, nous retiendrons que Paris lui évoque des souvenirs mitigés… En effet, la première fois qu’elle est allée dans notre capitale, elle avait entre 20 et 25 ans et venait faire une surprise à son petit-ami mais elle a découvert qu’il la trompait ! Elle se souvient s’être rendue aussitôt dans une bijouterie pour s’offrir à elle-même une bague en se disant que si lui ne l’aime pas, elle, elle s’aime. Une jolie leçon d’estime de soi. Son dernier passage à Paris remonte quant à lui à son tournage dans l’émission Mask Singer de TF1 où elle se cachait sous le costume de La Coccinelle. Elle est également revenue sur sa carrière, en évoquant ses débuts sur La Croisière s’amuse ou Tango & Cash aux côtés de Sylvester Stallone et Kurt Russell -qu’elle décrit comme machos envers elle qui n’était qu’une débutante- jusqu’à ses grands succès Lois & Clark et Desperate Housewives en passant également par le doublage, notamment le dessin animé Coraline qu’elle a adoré faire. Malgré tout, elle se dit incapable de citer son rôle préféré car « ce serait comme choisir son enfant favori » mais elle se dit reconnaissante pour sa carrière. Elle s’adresse aux fans en disant qu’elle comprend ce qu’ils ressentent quand certain·es se montrent touché·es de la rencontrer car elle-même a ses propres références d’artistes qui l’ont marquée ou inspirée, et c’est pourquoi elle se met à leur place. Elle ne se dit fan de personne, à l’exception de son public et elle le remercie pour la suivre dans ses divers personnages et de lui rendre aussi bien.
Concernant Charisma et James, ils nous parlent de ce que leur ont personnellement apporté leurs personnages. Charisma dit qu’au début, elle a dû aller chercher la garce en elle pour jouer Cordelia mais en 10 ans, celle-ci a évolué et au final la frontière est devenue fine entre l’actrice et son personnage. Cordelia lui a appris à dire non sans s’excuser quand elle n’était pas d’accord, à prendre la parole pour s’exprimer quand il le fallait. En bref, à ne plus se faire marcher sur les pieds. James renchérit en disant qu’au début de Buffy, il contenait beaucoup de colère en lui et jouer un personnage comme Spike lui a permis de libérer cette rage et maintenant il est beaucoup mieux dans ses baskets. Par ailleurs, ni l’un ni l’autre n’aurait souhaité interpréter un autre rôle que le leur tellement ils se sont amusés à incarner Spike et Cordelia. Cependant, James précise qu’en tant qu’acteur, il n’a pas eu son mot à dire sur son personnage car seuls les scénaristes et producteurs décident, mais il a tout de même essayé de jouer Spike un peu différemment de ce qu’il était écrit. En effet, Spike devait être odieux envers Drusilla (Juliet Landau) au départ mais il a tenu à ce qu’on y décèle de l’amour envers elle, tout en respectant l’écriture de son personnage. Du côté de Charisma, elle a tenté de faire en sorte que Cordelia soit moins « bête » ou sexualisée, notamment lors des scènes de la saison 2 où elle bécote Alex (Nicholas Brendon) dans les placards. Elle avait peur de renvoyer une image de fille stupide et facile. Mais par la suite, on lui a fait comprendre que ce n’est pas le comportement de Cordelia qui importe mais la manière dont Charisma l’interprète et que c’est justement son impertinence que l’Amérique adore. Les téléspectateurs l’aiment mais ne la jugent pas. Elle a ainsi réalisé que son travail n’était pas de juger Cordelia mais de l’incarner au mieux en la comprenant et en la rendant crédible aux yeux du public.
Quant à savoir sur quelle série ils ont préféré travailler entre Buffy et Angel, Charisma répond immédiatement Angel puisque c’est là que son personnage a le plus évolué. Cordelia a en effet gagné en profondeur et en puissance, et elle a enfin pu se battre ! Mais James est beaucoup plus nuancé. Il confie que ce qui l’intéresse, c’est de s’éclater et de ne pas avoir à faire de la lèche aux leaders des shows comme Sarah Michelle Gellar et David Boreanaz. Il dénonce cette sorte d’obligation hollywoodienne qu’ont les autres membres du cast à être irréprochables envers les stars des séries. Mais comme Spike arrive pour causer du tort à Buffy, il dit avoir adoré les débuts de son personnage puisqu’il pouvait se permettre d’être irrévérencieux envers Sarah. Hélas pour lui, Spike tombe amoureux de Buffy et devient « son toutou », ce qui a beaucoup déplu à James. C’est pourquoi il était ravi d’intégrer le cast d’Angel puisqu’il pouvait recommencer à jouer le méchant, mais cette fois envers David, même s’il précise que lui et Sarah sont très sympas. Un vrai rebelle ce James !
- À QUAND LA TROISIÈME ÉDITION ?
Vous l’aurez compris, c’est une superbe journée que nous aurons passé au Paris Fan Festival. Nous repartons avec des souvenirs plein la tête et le sourire aux lèvres en espérant une troisième édition qui gardera les mêmes valeurs que les deux premières ! De la qualité avant tout, de la diversité et des guests enthousiastes. Merci au Paris Fan Festival et on espère à l’année prochaine !