Santa Clarita Diet : l’avis de la rédac’ sur la saison 1 + SONDAGE

Depuis le 3 février 2017, la première saison composée de 10 épisodes de 30 minutes de la comédie horrifique Santa Clarita Diet est disponible sur la plateforme de streaming légale Netflix. Que vaut la nouvelle série avec Drew Barrymore ?

  • Drew Barrymore… et les autres

Quand on entend parler de Santa Clarita Diet, on entend souvent « la nouvelle série avec Drew Barrymore », et une fois plongée dans la série, on comprend ce que cela veut dire : on ne voit qu’elle. Évidemment, elle joue le personnage principal, Sheila Hammond, mais Timothy Oliphant, qui joue son mari, Joel, ainsi que l’interprète de leur fille Abby, Liv Hewson, deviennent presque transparents, tant l’actrice crève l’écran avec son jeu irréprochable. Si Drew joue extrêmement bien – et s’éclate clairement dans son rôle -, il n’en est malheureusement pas de même pour les acteurs secondaires et les guests-stars. On retrouve alors un Ricardo Chavira (Desperate Housewives) inexistant, presque mauvais acteur, et des Nathan Fillion (Castle) et Ryan Hansen (Veronica Mars) qui surjouent – normal pour une comédie, me direz-vous, mais ici, c’était vraiment too much. Heureusement, le jeu des acteurs et leur alchimie s’améliorent au fil des épisodes, mais trop tard pour que l’on puisse commencer à s’y attacher réellement.

Outre la famille Hammond et leur jeune voisin bizarre et geek Eric (Skyler Gisondo), tous les autres personnages sont alors relégués, non plus au rang de personnages secondaires mais presque de figurants, ils deviennent totalement transparents et sans importance pour l’histoire. Ce non-développement des personnages secondaires est un problème quand on ne s’attache pas aux personnages principaux : à qui se rattacher alors ? Les personnages les plus développés sont finalement ceux qui meurent dévorés par Sheila.

Il semblerait que Victor Fresco, le créateur de Santa Clarita Diet, soit frileux et n’ose pas se lâcher complètement. Évidemment, les personnages réagissent de façon démesurée, ils sont complètement absurdes, mais tout ça ne parait pas naturel – surtout en comparaison à The Good Place, dont notre avis a été publié il y a quelques jours.

  • Sensation de déjà-vu

Santa Clarita Diet est un gros mélange de plusieurs séries, plus ou moins cultes : on retrouve un goût de Dexter avec le découpage des corps, le plastique et la façon qu’ont Sheila et Joel de choisir leurs victimes, mais aussi un côté Desperate Housewives, pour le quartier résidentiel, les mensonges et les commérages. Il est évident que la série est un OVNI comparée aux séries de zombies comme The Walking Dead, Z Nation ou autre In The Flesh, qui restent dans le « crédible » et le « cohérent » – au maximum -, mais le synopsis nous fait forcément penser à iZombie, créée par Rob Thomas (également à l’origine de Veronica Mars) et renouvelée pour une saison 3 qui débutera le 4 avril prochain, puisque beaucoup d’éléments y sont repris : Tout d’abord, les zombies sont conscients d’être ce qu’ils sont, ensuite ils se détériorent s’ils manquent de nourriture, il y a aussi la scène du mixer, ustensile très utilisé par Liv dans iZombie,… Dans le genre « série de zombies complètement absurde », Death Valley (créée par Eric Weinberg et Curtis Gwinn en 2011) abordait mieux les choses et les événements.

  • Trop de blagues tuent la blague

Le plus gros problème de Santa Clarita Diet est que la série veut faire rire à tout prix, pendant un épisode de 30 minutes, on peut compter au minimum une vingtaine de blagues ou actes drôles. Le téléspectateur se sent alors presque forcé à rire. En 10 épisodes, les vrais rires se comptent sur les doigts d’une seule main, ce qui est plutôt triste pour une série catégorisée comique. Finalement, ce sont souvent les running-gags (à l’exception du placement de produit pour Range Rover qui s’étalait sur plusieurs épisode et était vraiment déplacé) qui nous font plus rire, parce qu’on s’habitue à eux. Ces rires « forcés » nous donnent alors la sensation de mauvais rythme, ou plutôt d’un rythme inégal : on s’ennuie souvent et rapidement (même si, avouons-le, une saison courte de 10 épisodes est un excellent point).

Nous sommes finalement loin des fous rires dont la presse et les critiques nous parlent depuis quelques semaines. Surtout quand, à la fin du premier épisode, Sheila mange son premier humain, puisque la scène – plutôt longue – provoque de violents hauts le cœur.

  • Version française VS. version originale

Pour ceux qui ne regardent leurs séries qu’en version française, celle-ci peut être gênante si vous avez vu les séries Veronica Mars, Gossip Girl et Friends. En effet, trois voix emblématiques peuvent être entendues dans Santa Clarita Diet, respectivement : Veronica Mars elle-même, Jenny Humphrey et Chandler Bing. Quand on entend de telles voix familières, il est encore plus difficile de s’attacher aux personnages, puisque nous avons d’autres visages en tête (ici, Kristen Bell, Taylor Momsen et Matthew Perry).

Mais ces voix auxquelles nous sommes si habitués ne sont pas les seuls problèmes, nous avons relevé une erreur impardonnable : dans l’épisode 6, « Attention to Detail », Joel parle d’un certain Robin, prononcé à la française, ce qui fait immédiatement penser à Robin des Bois, par exemple. Mais lorsqu’il parle ensuite de Batman, tout s’éclaire : il parlait de Robin, à prononcer à l’anglaise donc… Rien ne vaut la version originale – pour cette série !

Note : 1.5/5. Une série fade, sans surprise, qui passe le temps, mais sans plus. Des acteurs plutôt moyens à l’exception de Drew Barrymore, des personnages secondaires transparents et une réalisation bancale. Le succès de cette première saison laisse pourtant présager une seconde saison… À la rédac’, on est pas pour, mais vous, vous en pensez quoi ?

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