Tout est parti d’un cauchemar enduré par Tassie Cameron, la créatrice de cette nouvelle série : elle rêva qu’une nuit, ayant achevé d’écrire dans son cabanon situé à 3 mètres de sa maison, elle rentrait chez elle et s’apercevait que sa porte d’entrée était fermée à clé, sans savoir comment cela avait pu se produire… Cette vision, Cameron l’a reconstituée dans une scène qui marque le point de départ de l’intrigue : le kidnapping inexpliqué de la fille d’une productrice de séries policières. Diffusé le 1er octobre sur ABC, nous avons visionné le pilot de Ten Days in the Valley qui met en vedette Kyra Sedgwick, star de feu The Closer qui a été popularisée en France grâce à France 3. Une héroïne connue pour un rôle de policière, dans une nouvelle série policière par une auteure de séries policières ? Que cela peut-il donner ?
L’histoire. Jane Sadler (Kyra Sedgwick) est auteure et productrice de polars pour la télévision. Mère d’une petite fille de 8 ans, en pleine séparation avec le père (Kick Gurry), un ancien addict de surcroît, elle jongle entre une vie privée compliquée et un métier stressant. Une nuit, après avoir travaillé tard juste à côté de chez elle, elle constate avec effroi que sa fille Lake (Abigail Pniowsky) a été enlevée. Persuadée de la culpabilité du père, Jane laisse la police enquêter et retourne travailler dès le lendemain. Mais la frontière est de plus en plus ténue entre son imaginaire et la réalité…
Notre avis. Cet épisode pilot n’a dans l’ensemble rien de bien extraordinaire : une intrigue éculée sur la disparition d’un enfant, une héroïne imparfaite soumise à certains excès et minée par un passé trouble entrevu lors de flashbacks furtifs, une galerie de personnages aux comportements assez suspects pour qu’on se pose de questions…Même cette plongée de l’univers de la production ou dans celui des ateliers d’écriture n’est pas si originale (30 Rock, Episodes et d’autres ont déjà abordé le sujet). Difficile de se faire une idée définitive tant les bases de l’intrigue prennent leur temps pour se construire, ce qui peut être un défaut comme une qualité. L’ambiance est pesante et cependant il règne une espèce de sérénité que les scènes de méditation de Jane ou la tirade de l’ex-mari sur sa renaissance depuis qu’il consomme 10 sortes de thé par jour accentuent. En bref, ce premier épisode nous en donne juste assez pour avoir envie de voir la suite, sans plus. Mais on a le pressentiment que le propos va aller plus loin et que des surprises peuvent survenir. Espérons que l’avenir nous donne raison.