La première saison de Reverie a débuté le mercredi 30 mai dernier sur NBC. Créée par Mickey Fisher (Extant), la série est décrite comme un thriller de science-fiction basé sur un programme de réalité virtuelle. Nous avons vu le premier épisode et nous vous en parlons. Alors, on continue ou pas ?
Le pitch est le suivant : Mara Kint (Sarah Shahi), ancienne agent spécialisée dans les prises d’otage et le comportementalisme, est devenue professeure de lycée après avoir vécu une lourde tragédie personnelle. Son ancien patron Charlie Ventana (Dennis Haysbert) lui proposera d’intégrer un programme de réalité virtuelle très avancé qui peut aider d’autres personnes. En sauvant les autres, Mara apprendra à se sauver elle-même.
Partant d’une idée originale et alléchante sur papier, nous avions beaucoup d’attentes pour ce pilote. Hélas, ce premier épisode ne fait pas d’étincelles et se révèle plutôt fade dans l’ensemble. La faute à une mise en place plutôt longue et au manque de prise de risque dans la forme. Rien de bien innovant en effet, et ce, malgré une réalisation que l’on sent soignée (jeu de couleurs par exemple) ainsi qu’un prestigieux casting. On retrouve en effet Sarah Shahi de Person of interest dans le rôle principal, avec à ses côtés Dennis Haysbert (24 heures chrono), Sendhil Ramamurthy (Heroes), Jon Fletcher (The Messengers), Kathryn Morris (Cold Case) et Jessica Lu (Awkward). Toutefois, leurs personnages se montrent plutôt insignifiants et nous laissent relativement indifférents. Difficile en effet de s’attacher à des protagonistes dont la personnalité est juste effleurée et dont on peine à voir la profondeur. Seul le lourd passé de Mara nous est évoqué, promettant un développement psychologique tout au long de la saison.
Pour en revenir au sujet principal de la série, bien que nous reconnaissons l’effort de volonté de retranscrire l’univers du rêve, nous sommes assez peu convaincus du résultat, un peu trop simpliste… Il en est de même pour l’immersion dans le programme Reverie, qui manque de crédibilité et d’explications scientifiques plausibles. Il semblerait que les scénaristes aient pris un raccourci pour nous faire plonger dans les rêves d’un tel ou une telle sans prendre le temps de nous donner une situation d’exposition plus développée, qui aurait pourtant été la bienvenue. L’intrigue manque également d’un fil rouge clairement défini mais le rendu final tient la route.
En conclusion, Reverie s’avère peu original dans sa forme malgré un thème intéressant, la réalité virtuelle, qui peut se révéler passionnant s’il est davantage exploré. Ce pilote manque d’un ingrédient essentiel : la science-fiction, trop reléguée au second plan. La réalisation pèche par son manque d’ambition et de décors mais se trouve être parfois soignée, comme lorsque l’on voit les pétales s’envoler en fin d’épisode. L’ensemble est cependant frais et divertissant. Nous aimerions au final davantage de profondeur, que ce soit du côté des personnages, de l’intrigue ou de la mise en forme de la série. Mais le thème prometteur et le casting alléchant nous invitent à poursuivre le visionnage de la série en espérant en voir davantage par la suite, nous continuons donc !