Review Pilot – Perry Mason (2020) : on continue ou pas ?

Le 21 juin dernier a été diffusé le premier épisode de la nouvelle série de la plateforme HBO produite par Robert Downey Jr, Perry Mason (disponible en France sur la plateforme OCS). Si ce nom vous dit quelque chose, rien de plus normal ! En effet, une série du même nom a déjà été diffusée entre le 21 septembre 1957 et le 22 mai 1966 sur le réseau CBS avec en acteur principal Raymond Burr, qui par ailleurs, reprendra son rôle dans une série de téléfilms servant de suite à la série dans les années 80 /90. Mais cette nouvelle cuvée 2020 se veut différente tant du côté de la réalisation mais aussi dans l’ambiance qui se rapproche de ce fait beaucoup plus des romans éponymes écrits par Erle Stanley Gardner des années 1930 à 1973.

Assurément, nous retrouvons l’identité d’HBO dans cette nouvelle série : violence, sang, sexe. Tout y est transcrit sans détours sous couvert d’une ambiance sombre, limite dépressive. Car si vous aviez encore en tête cette image d’un Perry Mason sûr de lui, compétent et, disons le, avenant, ici oubliez tout. Nous avons un détective privé désabusé, limite sale, proche d’une dépression sévère, qui sombre dans l’alcool et les relations néfastes. Un père éloigné de son enfant qui subit encore les séquelles laissées par sa participation à la première guerre mondiale.

Les première minutes de l’épisode vous mettent directement dans le bain : une ambiance sombre, que ce soit du fait de la nuit mais aussi par les choix de tournages , un meurtre horrible touchant un enfant. Nul doute, ici on nous montrera tout. Les décors sont époustouflants, très travaillés, nous plongeant directement dans le côté sombre des années 30. Tout y est pour nous embarquer dans les bas fonds des enquêtes de l’époque. Ce premier épisode sert assurément à mettre les maillons en place mais, sans offrir réellement le côté captivant de l’enquête. Il faudra surement attendre le second épisode afin que tout se lance et se mette en place.

Nous pouvons tout de même saluer la prestation de Matthew Rhys (The Americans) qui arrive à donner vie à un tout autre Perry Mason, ce qui ne manquera pas de heurter les puristes des premiers temps. Ne regardez pas la série avec pour idée de voir un reboot classique. Ici HBO nous offre une toute nouvelle vision, plus sombre certes, mais non dénuée de tout intérêt.

Pour conclure, même si le rythme est assez lent, que des éléments manquent afin de vraiment captiver, ce premier épisode à le mérite d’ouvrir de nouvelles perspectives à ce personnage emblématique qu’était Perry Mason. C’est avec un intérêt certain que nous allons poursuivre la série afin. 

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