Un Zorro français, du jamais-vu et pourtant ! Paramount+ l’a fait ! Et pour incarner le célèbre cavalier noir, Jean Dujardin, qui n’a jamais caché avoir toujours rêvé de ce rôle depuis qu’il est enfant.
La série, sobrement intitulée Zorro, sort ce vendredi 6 septembre sur la plateforme Paramount+. Elle sera par la suite disponible sur France Télévisions. Créée par Benjamin Charbit et Noé Debré (Parlement) et produite par Marc Dujardin pour Collectif 64, la série a été réalisée par Emilie Noblet et Jean-Baptiste Saurel. Elle est composée de 8 épisodes d’environ 40 minutes chacun.
Aux côtés de Jean Dujardin qui incarne Don Diego de la Vega/Zorro, nous retrouvons au casting Audrey Dana dans le rôle de son épouse Gabriella et André Dussolier dans celui de son père Don Alejandro. Mais également Salvatore Ficarro, qui campe le fameux acolyte de Zorro, Bernardo. Les antagonistes sont quant à eux joués par Grégory Gadebois, un sergent déterminé à arrêter Zorro par tous les moyens, et par Eric Elmosnino en homme d’affaires véreux.
Alors, que vaut le premier épisode ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que Zorro nous a pris au dépourvu ! En effet, les répliques humoristiques donnent le ton d’entrée et nous constatons rapidement que nous n’avons pas affaire à un Zorro épique mais comique. Quelque peu déconcertant lorsqu’on ne sait pas à quoi s’attendre mais nous comprenons par la suite qu’il s’agit d’un parti pris et comme l’a affirmé le créateur de le producteur Marc Dujardin lors de la conférence de presse officielle, il était important de trouver un angle pertinent à la série : « On ne pouvait pas aller s’égarer dans la parodie car on [tiendrait] un quart d’heure et on ne pouvait pas faire un Zorro premier degré parce que les Américains le feraient nécessairement mieux que nous ». Avec Benjamin Charbit, ils ont concentré leurs réflexions sur le côté populiste du héros et sur la schizophrénie engendrée par le fait d’avoir deux personnalités (noble le jour / héros la nuit) et c’est ainsi que le créateur a décidé de proposer un Zorro intime. Pari réussi car la série a son identité propre et se démarque de ses autres adaptations.
Dès les premières minutes, Don Diego de la Vega nous apparait comme un loser… Dans l’ombre d’un père ingrat et encroûté dans un couple ennuyeux, il a raccroché sa cape 20 ans plus tôt et s’apprête à succéder à son paternel dans le rôle de maire de la ville de Los Angeles. Mais lors de la passation des clés de la ville, Don Alejandro décède soudainement et désormais, Diego sera hanté par sa vision… Hallucination ou véritable fantôme ? Nous sommes en droit de nous poser la question… pour le moment.
Peureux, lâche, manquant de confiance en lui, nous sommes très loin du Zorro héroïque de la culture populaire. Et pourtant, lorsque dans les derniers instants de l’épisode il renfile son costume, des frissons nous parcourent. Jean Dujardin EST Zorro. Mais il est aussi Diego. Et concilier les deux sera le dessein de ces 8 épisodes. Retomber amoureux de sa femme et mener la ville également. Echapper au Sergent et contrecarrer les plans capitalistes de Don Emmanuel aussi. Mais c’est une autre histoire (que nous vous raconterons lors du bilan de la série).
Pour l’heure, ce pilote nous surprend par son ton humoristique qui nous fait parfois penser à du Chabat ou pour rester dans la thématique Dujardin, à OSS117, comme par exemple avec la réplique « c’est ni fouet ni à faire » lorsque Bernardo propose à Diego un tout nouveau concept d’épée/fouet double fonction ! Mais nous devinons déjà des thèmes sous-jacents comme la santé mentale ou les problèmes de couple sur toile de fond politique.
En bref, nous sommes intrigués et nous avons envie d’en (sa)voir plus. On continue !
