Petite nouvelle de la chaîne CBS, Wisdom of the Crowd est une série adaptée du format israélien éponyme basée sur l’idée que des millions d’esprits amateurs peuvent être plus productifs qu’un seul esprit d’expert, notion nommée « Sagesse de la Foule ». Créé par Ted Humphrey, producteur et scénariste de The Good Wife, le show a réuni 8,83 millions de téléspectateurs outre-Atlantique pour son lancement. A la rédac’, nous avons nous aussi tenté ce pilote. Alors, verdict ?
L’histoire. Un expert en technologie, Jeffrey Tanner (Jeremy Piven), invente une application basée sur le concept de la « Sagesse de la Foule » (Wisdom of the Crowd en VO, ndlr) afin de résoudre le meurtre de sa fille Mia (Abigail F. Cowen), perpétré un an auparavant. Bien qu’un suspect ait été inculpé, Jeffrey croit en son innocence et recherche le vrai coupable. Aidé -entre autres- par sa collègue ingénieure Sara (Natalia Tena) et par l’inspecteur Cavanaugh (Richard T. Jones), il sera amené à résoudre d’autres crimes de fil en aiguille…
Notre avis. Partant d’une bonne idée, force est de constater que ce pilote manque de punch. Le pari est en effet risqué : le show se trouve à mi-chemin entre APB et CSI : Cyber, toutes deux prématurément annulées. Retenter l’expérience s’avère donc un défi osé pour une chaîne nationale telle que CBS. Cependant, bon nombre de téléspectateurs aiment les séries policières de ce style, à condition que l’intrigue soit prenante et l’équipe attachante. Du côté de la storyline, il y a un potentiel exploitable concernant le fil rouge de la saison, à savoir le meurtre de Mia Tanner. En revanche, il est fort possible que l’aspect épisodique et ponctuel des enquêtes lassent le public, avide de réponses, et surtout habitué à ce genre de format. Le principe de l’application en soi n’est pas mauvais, sauf qu’il est acquis trop rapidement et trop facilement pour que ce soit crédible. Pour ce qui est des personnages, on ne s’intéresse à personne en particulier tant ils sont banals et spécifiques à ce type de show. Seul Jeffrey semble plus complexe que ses collègues mais son interprète -comme les autres membres du casting- manque de charisme et on se demande si Jeremy Piven a les épaules pour porter une série toute une saison. De plus, les acteurs ont peu d’alchimie entre eux, notamment Natalia Tena et Jeremy Piven qui sont pourtant amenés à partager souvent l’écran. Au final, l’ensemble traîne la patte et fait ressortir un schéma classique des shows policiers, vu et re-vu : une enquête par épisode, avec des indices de temps à autre sur le fil rouge de la saison. Il ne faudrait pas que les scénaristes tardent trop à dévoiler le fin mot de cette histoire afin de ne pas laisser le spectateur s’impatienter et ainsi reproduire le modèle d’une série comme The Mentalist par exemple, dont le dénouement sur John Le Rouge avait traîné plus que de raison !
Verdict. Bien que tout ne soit pas à jeter dans ce pilote qui reste tout à fait correct, trop peu d’éléments nous donnent envie de continuer cette série qui a pourtant un certain potentiel mais qui a malheureusement des airs de déjà-vu et qui manque d’originalité. Si le fil rouge est correctement exploité, le show peut devenir bien plus passionnant que ses premières 45 minutes… Toutefois, à la rédac’, on s’arrêtera là.