Review Pilot – Time : on continue ou pas ?

Nouveau bébé de la BBC One (Canal+ en France), Time suit les aventures de Mark Cobden (Sean Bean) dans le milieu carcéral britannique. Quid de cette nouvelle série sur le thème de la prison ? La rédaction répond ci-dessous.

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Présentée à la programmation de Séries Mania de cette année, Time suit en l’espace de trois épisodes, l’incarcération de Mark Cobden (Sean Bean, qu’on ne présente plus…), un ancien professeur, pendant sa peine de quatre ans. De l’autre côté du miroir – ou de la cellule – se trouve Eric McNally (Stephen Graham, Boardwalk Empire ), un maton qui se veut bienveillant.

Les séries portant sur l’enfer carcéral sont nombreuses : Prison Break, Orange Is The New Black, Wentworth ou encore For Life pour n’en citer que quelques unes. Pourtant, Time se différencie très rapidement par son ton incisif et ultra-violent, qui se veut surtout réaliste. La représentation de la vie en prison britannique n’est pas s’en rappeler celle déjà dépeinte dans le film cru mais juste, Les Poings Contre Les Murs (Starred Up en VO, ndlr.) avec Jack O’connell (Skins.) Attention, certaines scènes liées à la scarification, l’alcoolisme ou la prise de médicament peuvent être difficile à regarder.

Sean Bean est très convaincant dans son rôle d’homme rongé par la culpabilité. Il se présente comme un professeur sans problème malgré l’accident mortel qui a démoli sa vie et celle de sa victime. Pourtant le personnage comprend vite – au même titre que le spectateur – qu’il ne va pas pouvoir passer sa peine tranquillement. Qu’il le veuille ou non, la violence est partout, les règlements de compte jamais loin et la solitude, éternelle. Le premier épisode donne le ton : ce n’est pas une série confortable. De la couleur neutre des décors à la bande son timide, on se sent mal à l’aise, pris‧es à parti dans la déshumanisation et la routine morne des prisonniers.

Plus qu’une énième série de plus sur la prison, Time est un témoignage du manque de moyen investis dans ces infrastructures, tant dans la construction des prisons qu’aux soins portés à la santé mentale et physique des détenus. Du côté des agents pénitenciers, on se retrouve dans l’envers du décor et on comprend très bien leur tiraillement entre leur vie en prison et personnelle. Des deux côtés des barreaux, les hommes se battent pour la même chose : leur survie et celle de leur famille.

Si la photographie est sombre mais mesurée et le ton lourd; la rédaction va bien sûr continuer la mini-série Time. Le fil conducteur autour de la culpabilité est très bien construit. Nous découvrirons les deux prochains épisodes avec plaisir, non sans appréhension.

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