Une ambiance pesante et viscérale
L’une des plus grandes réussites de ce premier épisode est sa capacité à prolonger l’atmosphère lugubre de Gotham, tout en lui insufflant une tension nouvelle, plus intime, plus omniprésente. L’ambiance est oppressante, marquée par des rues sales et des décors industriels, en bref, tout ce que nous attendons d’un Gotham. Là où The Batman mettait l’accent sur les enquêtes et la justice, The Penguin adopte un point de vue plus mafieux, un monde souterrain où la brutalité est la règle et où l’on ne fait confiance à personne. On soulignera également la bande originale, signée par Michael Giacchino, qui renforce ce sentiment d’insécurité constante.
Colin Farrell : un Pingouin magistral
Colin Farrell (True Detective), qui reprend son rôle d’Oswald Cobblepot, livre une performance magistrale dans cet épisode et peut s’attendre à ce que cette performe s’étende au reste des épisodes de la saison. Transformé physiquement par des prothèses qui le rendent méconnaissable, Farrell réussit à capter l’essence du Pingouin, un personnage complexe mais aussi et surtout imprévisible. L’acteur insuffle à son personnage une intensité brute : on le voit hésitant à la frontière entre l’homme opportuniste et le criminel avide de pouvoir. Si Farrell est si juste, c’est aussi parce que l’écriture du personnage suit. A la fois proche du Pingouin des comics et complètement unique, la version de The Penguin est déjà une référence.
Le reste du casting, bien que plus discret dans ce premier épisode, est également prometteur. Les seconds rôles, qu’il s’agisse des alliés ou des ennemis potentiels de Cobblepot, semblent bien campés, et l’on pressent déjà que les dynamiques interpersonnelles seront au cœur de la série. Nous sommes obligés de mentionné la superbe Cristin Milioti (How I Met Your Mother), exceptionnelle dans le rôle de Sofia Falcone, mais aussi Rhenzy Feliz, qui campe le rôle de Victor et que nous avons vraiment hâte de voir évoluer tout au long des prochains épisodes.
Un spin-off digne de The Batman
En tant que spin-off de The Batman, The Penguin réussit parfaitement à étendre l’univers déjà riche et complexe du Gotham de Matt Reeves. Ce premier épisode parvient à capturer l’essence de ce qui a fait le succès du film : un style visuel sombre et distinctif, une ville gangrenée par la corruption, et un personnage principal profondément nuancé.
En conclusion, ce premier épisode de The Penguin promet une série captivante, portée par une ambiance lourde et un superbe casting. Ce spin-off se révèle être un complément indispensable à The Batman, tout en offrant une perspective plus sombre et plus intimiste sur Gotham. Un début puissant, qui laisse espérer une exploration riche du crime et de la moralité dans l’une des villes fictives les plus fascinantes de la culture populaire. Evidemment, on continuera la série avec grande attention, maintenant chaque lundi en exclusivité sur Max.