Review pilot – The Last Tycoon : on continue ou pas ?

La vie et l’oeuvre de l’écrivain Francis Scott Fitzgerald ne cesse de fasciner et d’inspirer les scénaristes du cinéma et de la télévision. Après Z: The Beginning of Everything avec Christina Ricci, c’est une nouvelle adaptation qui a vu le jour. Il aura finalement fallu cinq ans pour que le projet aboutisse, grâce au géant Amazon Prime Video qui a récupéré le projet de The Last Tycoon. La série est une adaptation de The Love of The Last Tycoon : A Western, un roman inachevé publié après sa mort en 1941, qui a déjà connu une adaptation au cinéma en 1976 par Elia Kazan avec Robert de Niro dans le rôle principal.

Dans les années 1930, l’intrigue se focalise principalement sur Monroe Stahr (incarné par Matt Bomer), un producteur de cinéma qui tente de se faire sa propre place dans le monde d’Hollywood, sous les ordres de Pat Brady (incarné par Kelsey Grammer). Mais le Golden Boy d’Hollywood est hanté par la mort de la femme de sa vie, l’actrice Minna Davis (incarnée par Jessica De Gouw) Son nouveau film sera d’ailleurs l’histoire de Minna. Malheureusement, son ambition est vite ralentie par le patron, qui court avec les succès au box-office. Le personnage de Monroe Stahr est inspiré de Irving Thalberg, surnommé The Wonder Boy pour sa jeunesse et son habileté à choisir les bons scénarios.

Premier point très positif, ce premier épisode (et la série de manière globale) semble vouloir utiliser le thème qu’il aborde, la réalisation s’empare des codes du cinéma à merveille. Les échanges visuels entre les personnages sont savoureux et la mise en scène est extrêmement soignée. Malheureusement, le tout manque cruellement de dynamisme et le pilot semble durer beaucoup plus longtemps qu’une heure. La beauté de la réalisation ne fait pas tout. Si les acteurs sont bons (note spéciale à Kelsey Grammer, nous avons cependant beaucoup plus de mal avec le personnage de Celia incarné par Lily Collins), les dialogues restent assez plat et ce pilot semble n’avoir pour but que de nous présenter le contexte global de la série, plutôt que de nous plonger directement dans l’intrigue. Nous sommes dans une sorte de contemplation face aux différentes scènes, mais il est difficile de se sentir réellement impliqué dans la vie des personnages et de s’attacher à eux pour le moment.
Il faut cependant noter la qualité des décors et des costumes. La série a déjà été comparée à Mad Men, on retrouve l’esthétisme de la série et son ambiance feutrée. Bien sûr, le contexte historique est également abordé : les Etats-Unis sont en pleine Dépression et les américains qui ont tout perdus viennent s’installer dans les terrains vagues en face des studios d’enregistrement. Mais pour l’instant cet aspect de l’intrigue n’est que secondaire et ne représente qu’une toute petite partie de l’épisode. La série aborde cependant les thèmes qui étaient chers à Fitzgerald et nous retrouvons bien son univers, comme cela a pu être le cas dans Gatbsy le Magnifique, l’ouvrage le plus connu de l’auteurLes personnages sont à la recherche d’une vie meilleure, la création est une véritable obsession.

On continue pour découvrir la suite et apprécier la qualité de la réalisation et le travail de l’équipe technique. On espère cependant que le scénario sera un peu plus dynamique par la suite. 

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