Très attendue par les fans de l’univers complexe mais passionnant de l’auteur de Blade Runner, la série anthologique Philip K. Dick’s Electric Dreams est enfin arrivée sur nos écrans. C’est la nouvelle The Hood Maker qui a été choisie pour servir de pilot à cette mini-série qui sera composée de huit épisodes. Cette nouvelle a d’abord été publiée en 1955 dans le magazine The Imagination. Elle nous raconte l’histoire de l’agent Ross (Richard Madden) et de sa partenaire télépathe Honor (Holliday Grainger) tous deux en mission pour découvrir qui se cache derrière la fabrication de mystérieuses cagoules capables de bloquer les pouvoirs des mutants.
Impossible de ne pas remarquer immédiatement que l’esthétique générale de la série est très soignée. Bien sûr, c’est un facteur important lorsque l’on adapte une œuvre de Philip K. Dick. Impossible de ne pas penser cependant au culte Blade Runner de Ridley Scott tant la série s’en est inspirée. Est-ce un mal ? Non, au contraire. C’est avec le sourire que nous retrouvons un univers familier qui, qui plus est, est réussi. Et si vous n’avez jamais plongé dans l’univers de l’auteur, nous parions que vous allez adorer ce monde post-apocalyptique.
Si le scénario général de la série reste assez prévisible, nous y retrouvons tout de même les thématiques les plus récurrentes des œuvres de K. Dick. C’est le cas principalement de la discrimination et de la peur qui sont toutes les deux violemment présentes et exploitées dans ce premier épisode de façon pertinente. Non, le suspense de ce premier épisode n’est pas insoutenable et même les quelques révélations faites peuvent être facilement devinées à l’avance. Le but de la série est clairement de rendre hommage à l’auteur et à son héritage dans sa globalité en abordant les thématiques les plus profondes et intimes de l’auteur avec une mise en scène parfaitement gérée.
Bien sûr, comme la série est anthologique, nous nous basons sur un seul épisode et ne pouvons pas tellement juger la suite qui sera entièrement différente, jusqu’à son casting. En tous cas, dans ce premier épisode nous avons adoré revoir Richard Madden qui fait un Ross absolument parfait et convaincant. Plein de charisme, son jeu est aussi juste et touchant. En ce qui concerne Holliday Grainger, elle est impressionnante dans le rôle de la superbe Honor. Le duo, qui avait déjà travaillé ensemble dans le film Cendrillon en 2015 et dans une adaptation BBC de L’amant de Lady Chatterley, fonctionne et nous ne pouvons donc que regretter la fin de l’épisode qui nous laisse sur un cliffangher déroutant.
Pour conclure, nous en voulons encore bien sûr ! Nous espérons cependant que ce premier épisode n’était qu’une mise en bouche et que la série saura nous surprendre un peu plus. Dans tous les cas, cet épisode reste une réussite.