Série créée par Simon Maxwell et Matthew Parkhill, Deep State est diffusée sur la chaîne américaine FOX. Elle nous raconte l’histoire de Max Eaton (Mark Strong), un ancien membre du MI6 qui sera obligé de reprendre du service afin de de démanteler un programme de missile iranien. Lancée le 5 avril dernier, nous nous sommes intéressés au pilot de la série… Verdict ?
Le gros problème de ce premier épisode, c’est cette grosse impression de déjà-vu qui plane du début à la fin. Nous connaissons déjà l’histoire de l’ancien militaire torturé au passé difficile qui a maintenant une vie bien rangée, avec une femme, des enfants, et des secrets bien gardés. Que ce soit au cinéma, à la télévision ou encore dans la littérature, ce type d’histoire a déjà été traité des dizaines, si ce n’est des centaines de fois. Peut-être que Deep State a pour vocation de se marginaliser de ces histoires qui se ressemblent et n’intéressent plus, mais le premier épisode n’est certainement pas de ceux-là.
Le manque d’originalité du pitch de départ n’aide franchement pas ce premier épisode. D’abord, le scénario manque cruellement de suspens. Toutes les supposées révélations ne nous surprennent pas, tout est couru d’avance et nous cherchons donc de l’intérêt dans cette histoire qui a au moins le mérite d’être bien rythmée. En effet, sans aller trop vite, l’intrigue se met en place de façon fluide. La construction de l’épisode est très intéressante, la réalisation et le montage sont indéniablement deux aspects très travaillés et positifs de ce début de saison. De manière général, le pilot de la série est techniquement très bon. En plus de la réalisation, la photographie est impeccable, et l’acting est parfaitement géré.
Tout un éventail de personnages sont introduits dès ce pilot. Si nous déplorons le manque d’originalité du protagoniste, il est tout de même porté par Mark Strong avec brio. Ce qui éveillera finalement notre intérêt résidera en des personnages plus secondaires comme Harry, interprété par Joe Dempsie (Skins, Game of Thrones), ou encore Leyla (Karima McAdams). Nous aurions presque préféré que la série porte davantage sur cette partie de l’intrigue plutôt que sur celle d’Eaton qui semble cousue d’avance et n’éveille aucune curiosité, aucun intérêt de notre part.
Pour conclure, Deep State est une déception scénaristique de taille. Notre intérêt pour la série réside principalement en ses quelques personnages secondaires ainsi qu’en sa réalisation. Nous continuerons Deep State plus par curiosité que par réelle conviction que la série est bonne…