C’est en s’inspirant du phénomène Skam que la nouvelle série norvégienne BLANK réussit à faire parler d’elle au-delà des frontières de son pays, puisqu’elle adopte exactement le même format que celle-ci. En effet, comme pour Skam, chaque épisode est divisé en plusieurs séquences (appelées « clips »), dévoilées quotidiennement sur Internet, formant à la fin de la semaine un épisode complet, auxquelles s’ajoutent les réseaux sociaux des personnages, permettant de suivre et d’apprendre à mieux connaître les personnages aux travers de leurs faux comptes Instagram, mais également de SMS échangés. Dans BLANK, nous suivons une jeune femme de 19 ans nommée Ella pendant son année sabbatique entre le lycée et l’université.
Après seulement quelques séquences de la vie d’Ella et de sa colocataire Susanne, il est très difficile de pouvoir émettre un jugement, puisque la série n’est pas construite de la même manière qu’une série classique : il n’y a pas de mise en situation, de présentation des personnes, de retournement de situation, et encore moins de cliffhanger. Finalement, si nous avons du mal à nous faire un avis clair, c’est parce que nous entrons directement dans l’intimité des personnages. La vie d’Ella est tout ce qu’il y a de plus commun, à l’exception près que la jeune femme a loupé la date d’inscription à l’université et qu’elle se demande ce qu’elle pourra faire durant un an.
En regardant BLANK, le moins que l’on puisse dire, c’est que la série nous offre des personnages complètement banals et naturels, à commencer par Ella, qui ne se maquille pas – ou très peu. De plus, il est également agréable de voir que les acteurs, tout comme c’était le cas dans Skam d’ailleurs, ont l’âge des personnages qu’ils interprètent, ce qui est extrêmement rare dans les séries, puisque nous pouvons compter, en général, entre cinq et dix d’écart entre la réalité et la fiction.
C’est donc plein de curiosité et d’optimisme que nous suivrons alors cette nouvelle série, pourtant déjà fortement critiquée sur les réseaux sociaux pour sa ressemblance avec Skam.