Attention cet article comporte des spoilers sur le premier épisode de la série.
Les premiers instants de l’épisode nous montre l’incident qui a conduit à l’éviction de Marvyn Korn de l’équipe de basket universitaire de Chicago. Sa colère quant à la décision de l’arbitre est palpable et son geste, qui semble totalement disproportionné de prime abord, trouvera son sens par la suite. Une des séquences qui suivra sera très parlante concernant la situation du personnage. En effet, la caméra nous montre Korn dans un fauteuil qui est à niveau nettement inférieur de celui de l’agent, montrant de manière criante sa chute professionnelle, chute le conduisant à intégrer le lycée de filles de Westbrook. Son arrivée à San Diego est même ironique lorsque l’on découvre que Korn déteste l’océan. Une punition supplémentaire en somme !
Ce qui est assez frappant dans cet épisode, c’est la façon dont Korn évolue dans ses relations avec les autres, en particulier les lycéennes. Dans la première moitié de l’épisode, on peut constater que ce dernier se comporte avec les joueuses comme il avait pu le faire par le passé avec ses joueurs sans essayer de comprendre les enjeux qui se trament autour et liés au fait que ce ne sont que des adolescentes. En revanche, à la fin de l’épisode, Korn a réellement réussi à passer du stade « J’entends ce que tu dis. » à « Je t’écoute et j’essaye de te comprendre ». A ce titre, nous pouvons donner l’exemple de la remarque sur le poids d’une des joueuses. Ce qui semble être une certitude, c’est que Korn va beaucoup apprendre au contact de cette équipe et inversement.
Deux autres relations sont également à mettre en exergue et qui pourront se révéler très importante par la suite. La première est celle de Korn avec sa fille, Emma (Sophia Mitri Schloss). Les conversations que Marvyn a avec elle peuvent s’apparenter à celle que l’on peut avoir avec un journal intime , ce qui leur donne un côté mignon et touchant. A l’inverse, celle qu’il peut avoir avec Holly Barnett (Jessica Gilsig), son assistante, font penser à une petite voix de la conscience, celle qui nous conduit à faire tel ou tel choix. Le fait que les deux soient présentes dans la série et incarnées par deux femmes seront un atout pour Marvyn pour comprendre la psychologie de ses joueuses.
En conclusion, Big Shot est une série qui vise un public jeune ou adolescent mais que des adultes pourraient regarder sans difficulté. La série se veut assez légère mais l’on sent toutefois que certaines thématiques plus matures pourront être abordées. Le rôle du charismatiquement agaçant Marvyn Korn convient parfaitement à John Stamos dont l’interprétation est juste. En revanche, s’attacher aux autres personnages est beaucoup plus compliqué en ne regardant qu’un seul épisode. De notre côté, c’est un oui pour continuer et en savoir davantage sur Korn et ses joueuses.