Originellement une série de 7 saisons en 22 épisodes diffusés entre 2000 et 2006, Gilmore Girls a eu le droit à un « revival » en 2016, c’est-à-dire une mini-série (ou saison 8 non officielle) reprenant les mêmes personnages, dix ans après leur dernière apparition. Gilmore Girls : A year In the life (« une année dans la vie » ou comprenez « au fil des saisons ») est d’ailleurs disponible sur Netflix.
Mais n’allons pas trop vite ! Revenons même au début, en ce fameux matin d’octobre où Lorelai est entré dans le dîner d’un certain Luke…
Dès les premières secondes, on comprend qu’on a affaire à une série comme on en fait plus : le grain de l’image nous fait penser aux années 1980, ce type de cadrage n’existe plus et pourtant, l’ambiance nous donne l’impression d’un câlin devant la cheminée.
C’est une bulle de nostalgie qui nous enveloppe, celle de la fin des années 1990 et du début des années 2000, quand les séries étaient encore longues avec une vingtaine d’épisodes de 40 minutes et des génériques constitués exclusivement d’images du pilot ou presque.
C’était le temps de la « saison des pilotes », quand le premier épisode était tourné bien avant le reste de la saison avant d’être validé par une chaîne ou non. L’époque où les personnages et les décors pouvaient encore changer entre les épisodes 1 et 2, et où tout était tourné en studio.
Objectivement, la série a assez mal vieilli : entre le début des téléphones portables qui côtoient encore les bipeurs ou les fax et le style vestimentaire terriblement daté. Et pourtant, on est transporté dans un tourbillon rassurant, dans la vie mouvementée de Lorelai (Lauren Graham), jeune maman de 32 ans et sa fille Rory (Alexis Bledel), lycéenne modèle de 16 ans.
Aussi différentes que complémentaires, les deux femmes nous entraînent dans un cycle éternel des saisons, où leurs rôles sont souvent inversés. On s’attache aux personnages secondaires caricaturaux et à la petite ville fictive et parfaite de Stars Hollow, qui a l’air faite de carton-pâte.
La première minute est suffisante pour nous accrocher : un restaurateur grognon du nom de Luke (Scott Patterson) à qui l’héroïne arrive à peine à arracher un sourire et il ne nous en faut pas plus pour imaginer une romance slow burn qui s’étendra sur des centaines d’épisodes.
En prime, des visages bien connus aujourd’hui, comme Melissa McCarthy, dans le rôle de la pétillante Sookie !
À la rédaction, nous sommes comblé·es. Parfois, les séries doudou font du bien. Qui a besoin d’un thriller et d’effets spéciaux quand on peut suivre les aventures d’une mère et de sa fille dans une ville typiquement américaine ?