Preacher : L’avis de la rédac sur le 1×01, « Pilot »

Adapté du comics de Garth Ennis, Preacher est un mélange d’humour noir, d’obscénités, de blasphèmes et de gore, une nouveauté du petit écran qui n’a pas du être facile à vendre à une chaîne mais AMC s’est lancée dans l’aventure. Créée par Seth Rogen et Evan Goldberg, elle met en scène Dominic Cooper (Agent Carter, Fleming) dans le rôle principal.

La série commence avec une ambiance très surprenante, nous avons l’impression d’être dans une ancienne série B qui nous présente une planète, « OUTER SPACE » inscrit en grand sur l’écran, puis une espèce d’étoile filante plonge vers la Terre, vers l’Afrique où un prêtre catholique est en plein sermon. L’étoile rentre dans son corps. Le prêtre est en transe et prétend être le prophète. Son corps explose, c’est un bain de sang qui arrose chaque membre de l’assistance. Excellente mise en bouche qui promet déjà l’ambiance de la série, cela rappelle vaguement les scènes que l’on a pu voir dans True Blood, lors de la mort d’un vampire par exemple. En tout cas, Preacher ne fera pas dans la dentelle et nous sommes assurés que le côté gore des comics seront présents dans la série !
Nous nous retrouvons ensuite au Texas, dans une petite ville bien perdue du nom d’Annville. L’épisode nous présente donc notre personnage principal Jesse Custer, interprété par Dominic Cooper, où il revient pour vivre une petite vie tranquille après qu’il ait vécu ce que nous imaginons un passé violent et sombre, il semble avoir été très doué pour faire le mal. Ses fidèles n’écoutent absolument pas son sermon, les enfants jouent sur les tablettes, ils l’ignorent complètement… Mais c’est là que les choses deviennent intéressantes : un vampire irlandais du nom de Cassidy, joué par Joe Gilgun (Misfits), qui saute d’un avion en cours de vol pour échapper à des chasseurs de vampires. Il a besoin de sang pour soigner ses blessures, et va donc se nourrir à l’aide d’une vache.
Mais le meilleur personnage des trois semble être Tulip O’Hare (jouée par Ruth Negga vue dans Agents of SHIELD), l’ex-copine de Jesse et l’entrée la plus fracassante que je n’ai jamais vue. Débarquant à bord d’une voiture lancée à pleine vitesse, en plein champ de maïs, elle se bat avec un homme, lui mord l’oreille, le tue, se gare devant la maison de Jesse et parle de féminisme à ses enfants tout en construisant un bazooka. Une entrée fracassante je vous dit.

Jesse, comme beaucoup d’autres personnages de télévision, essaye de suivre le chemin qu’à tracé son père pour lui. Les flashbacks nous montrant son père se faire assassiner nous aide beaucoup à suivre l’axe narratif et à comprendre un peu plus le personnage de Jesse. L’épisode, qui est le pilot, nous sert surtout d’introduction générale aux personnages, au contexte et à l’histoire générale. Nous avons rencontré nos trois personnages principaux en la présence de Jesse, Cassidy et Tulip, mais nous avons également rencontré des personnages secondaires qui vont sans doute avoir leur rôle à jouer dans cette saison : le sheriff, son fils et le voyou de la ville qui répond au doux nom de Donnie (interprété par Derek Wilson).

L’action commence réellement vers les 2/3 de l’épisode, à deux moments distincts : quand le fils de Donnie demande à Jesse de frapper son père, coupable de violences conjugales, et quand Ted Reyerson (Brian Huskey) vient se confesser auprès de Jesse. Dans le premier cas, Jesse casse le bras de Donnie, ce qui fait écho à son mystérieux passé, lié à Tulip et ce qui l’amène à finir en garde à vue avec Cassidy. Dans le second cas, Jesse conseille à Ted d’ouvrir son cœur à sa mère, ce qu’il fait littéralement : il ouvre son torse et dépose son cœur devant sa mère, au milieu de la maison de retraite, après lui avoir dit ce qu’il lui reprochait.

La série démarre très bien, on a de tout dans cet excellent épisode : la présentation générale de la série, l’intrigue qui se met doucement en place, un personnage principal très charismatique au passé sombre, un Cassidy excellent et qui sera sans doute l’une des grandes forces de la série. Le ton est décalé et hilarant, la réalisation est vraiment très soignée. Laissez-vous tenter par le pilot pour vous faire une idée, la série sera sans doute l’un des phénomènes de la chaîne.

preacher-S01E01-still-35-530x354

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.