Ni Una Más : l’avis de la rédac’ sur la mini-série !

Ni Una Más suit l’histoire de plusieurs adolescentes, plus particulièrement Alma, dont les vies seront bouleversées par des actes de violence sexiste. À travers une série de récits entrecroisés, la série expose les réalités brutales du féminicide, du harcèlement et du viol, tout en mettant en lumière la résilience et la sororité. Mais est-ce que la série est vraiment réussie ?

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SPOILERS ALERT :
Cet article contient des éléments importants de l'intrigue.

Les séries espagnoles font toujours parler d’elles. Après Elite, La Casa de Papel ou encore Las Chicas del Cable, cette fois Netflix dévoile Ni Una Más, une série qui a campé le top 10 de Netflix France pendant quelques jours. La série suit Alma, une adolescente de 17 ans, féministe dans l’âme qui va prendre à cœur de dénoncer les violences sexistes et sexuelles au sein de son lycée.

Un message fort

C’est ce qu’on aime avec les séries espagnoles : elles n’y vont pas par quatre chemins. Dans Ni Una Más, la série s’ouvre sur une séquence qui montre Alma (Nicole Wallace) accrochant une pancarte géante devant son lycée. Sur cette pancarte, un seul message : « Attention, à l’intérieur se cache un violeur ». On sait d’entrée de jeu que la thématique qui va mener la série sera le consentement et les agressions sexuelles. Mais Ni Una Más le fait avec énormément de justesse. La théorie de l’agresseur inconnu dans la rue laisse enfin place à la réalité : ces agresseurs sont souvent des personnes que l’on connait, des personnes en qui nous avons confiance. Et si on pense au premier abord que cette histoire est celle d’Alma et de son agression, on se rend compte que ce n’est pas le cas. En tous cas, ce n’est pas « que » ça. Parce que si le premier message que passe la série est « pas une de plus » (traduction du titre Ni Una Más en français), il y a un message encore plus fort dans la série : celui de la sororité. Car si Alma semble seule au début de la série, marginalisée même, ce n’est plus le cas à la fin de la série. Car il ne s’agit pas que d’elle, mais bien de toutes ces adolescentes qui ont fait les frais de garçons mal éduqués voir d’hommes malveillants.

Le message de la série, ce n’est pas seulement de dire « il faut arrêter de violer ». Le message de la série c’est aussi de dire que le consentement, c’est quelque chose qui s’apprend. C’est d’ailleurs ce que montre la storyline d’Alma qui doit expliqué à son ami qu’une jeune fille trop alcoolisé ne peut pas donner de réel consentement.

Ni Una Más

Le but de la série, c’est aussi de montrer que derrière un ou des abus, il y a des conséquences. On le voit très bien avec le personnage de Berta (Teresa de Mera), qui a subit les agressions sexuelles de son professeur. On apprend plus tard dans la série que l’adolescente était atteinte d’un trouble Borderline. C’est un trouble de la personnalité qui se déclenche des suite de traumatismes. Malheureusement Berta ne se remettra jamais de ces derniers et se suicide dans la série. Une scène horrifiante, dure, mais qui va au fait : les séquelles d’un viol sont multiples et doivent être prises au sérieux.

Une histoire bien menée

Ce qu’on a beaucoup aimé dans Ni Una Más, c’est que l’histoire est très bien écrite et pensée. On pense immédiatement au départ que tout va tourner autour d’Alma, et si cette dernière est bel et bien au coeur de l’intrigue tout au long de la série, Ni Una Más parvient toujours à nous emmener là où on s’y attend le moins. Vous pensiez sûrement, comme nous, que la pancarte affiché par Alma dans l’épisode 1 la concernait elle ? Et bien non, elle rend hommage à son amie et dénonce les agissements d’une tout autre personne que celle qui a abusé d’elle.

Ni Una Más

Ni Una Más suit donc Alma, certes, mais aussi de ses amies, Berta, Nata et Greta. Toutes sont touchées de près ou de loin par la misogynie et soulèvent des questions sur le sexisme, le consentement… C’est une série véritablement bien écrite, avec des personnages intéressants. On ne laisse personne au hasard, et ça fait vraiment la différence car les épisodes se regardent très facilement.

Nous avons adoré cette série qui n’est certes pas facile à regarder (agressions sexuelles, pédophilie, sexisme, suicide…), mais qui est nécessaire. Avec des messages forts parfaitement bien transmis, la série a véritablement gagné sa place dans le top 10 de Netflix.

Notre note :

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