My Lady Jane : l’avis de la rédac’ sur la saison 1 !

Découvrez notre avis sur la saison 1 de My Lady Jane, une fantasy historique à cheval (vous l’avez ?!) entre le féminisme et l’animal.

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SPOILERS ALERT :
Cet article contient des éléments importants de l'intrigue.

My Lady Jane est basée sur le roman de Cynthia Hand, Brodi Ashton et Jodi Meadows. Cette adaptation réussit à capturer l’esprit ludique du livre tout en ajoutant sa propre touche. L’intrigue se concentre sur Jane (Emily Bader), une jeune femme médecin qui se retrouve propulsée sur le trône d’Angleterre, et ses aventures rocambolesques dans un monde où certains humains peuvent se transformer… en animaux !

Des personnages modernes

Jane sur Guildford (transformé en cheval) fuyant leur exécution
© Prime Video / My Lady Jane

Dès le début, Jane est une herbaliste talentueuse et une héroïne badass, à l’instar des protagonistes fantastiques des années 2010. Son don pour la guérison est malheureusement sous-exploité au fil de la saison. Elle sait montrer sa vulnérabilité et son intelligence, ce qui la rend particulièrement attachante. Elle se révèle être une souveraine sage et réfléchie, capable de naviguer dans les eaux troubles de la Cour Royale.

De son côté, Guildford (Edward Bluemel), est présenté comme un ancien coureur de jupons qui cache en réalité un profond désespoir. Son amour intense pour Jane est évident dès le début, et leur relation évolue lentement en un magnifique slow-burn à la fois passionné et sacrificiel. Guildford est un personnage complexe, un poète prisonnier d’un rôle de macho et de mari autoritaire qui ne lui convient pas vraiment. Sa transformation et son ouverture progressive sont poignantes, bien que l’on aurait souhaité qu’il se dévoile un peu plus tôt.

Leur alchimie est une des grandes réussites de la série, avec une tension palpable et un amour passionné qui rappelle des romances emblématiques comme celle de Roméo et Juliette : à la place des familles ennemies, nous retrouvons deux races humaines et animales. En bref, une histoire d’amour avec les tropes qu’on adore : enemies-to-lovers (ou annoyances-to-lovers), mariage arrangé et animorphisme.

Point important à noter : bien que sa condition féminine soit rappelée maintes fois à Jane et à ses comparses (le mariage forcé par exemple ou le fait de ne pas être considérée intelligente à la Cour quand on est une femme), il n’y a pas de violences sexuelles ou de viol, ce qui est une bouffée d’air frais face à des séries historiques plus grave comme Outlander ou Game of Thrones

Un humour qui fait mouche

Guildford buvant à la taverne lors de sa première rencontre avec jane dans my lady jane
© Prime Video / My Lady Jane

L’humour de My Lady Jane flirte avec la vulgarité, mais est toujours juste. Les touches de modernité, comme le narrateur qui brise le quatrième mur et les critiques de la médecine de l’époque, ajoutent une dimension unique à la série. Les clins d’œil à des œuvres comme Orgueil et Préjugés, The Princess Bride et Ella Enchanted ou encore Clueless (film lui-même une réécriture de Emma) plairont aux amateurs de ces classiques. 

Du côté des antagonistes, Mary (Kate O’Flynn) apporte une touche d’humour décapant à la série. Sa saleté et son côté caricatural la rendent aussi hilarante que mémorable. Bien que son personnage semble exagéré, elle réussit à captiver l’attention par ses débordements imprévisibles. Seymour (Dominic Cooper), lui, semble s’amuser dans son rôle, oscillant entre cruauté et ridicule.

À l’inverse, Bess (Abbie Hern), d’abord effacée, laisse entrevoir un secret prometteur en fin de saison. Peut-être une stratégie pour cacher son futur rôle en tant qu’Elizabeth I ?

Les parents sont aussi les maîtres de la comédie. Frances Grey (Anna Chancellor), par exemple, est une manipulatrice qui rappelle énormément Lady Featherington dans La Chronique des Bridgerton. Même si ses intentions sont mal placées, elle veut protéger sa famille et ses filles d’une certaine manière. Les Dudley aussi sont intéressants. Le père (Rob Brydon) et le frère, Stan (Henry Ashton), sont des révélations : aux premiers abords horribles et calculateurs, ils sont finalement soudés et n’ont pas peur de montrer leurs sentiments et leur amour pour Guildford.

De plus, la bande originale est délicieuse, entre classiques du rock et reprises féminines et féministes. On passe notre temps à “Shazam” la bande son entre deux scènes !

Une magie sous-exploitée

Jane et Archer à la Cour
© Prime Video / My Lady Jane

La série introduit un univers de fantasy intéressant avec les Ethians, des humains capables de se transformer en animaux. Cependant, cet aspect magique est relativement peu exploité au cours de la saison. Les éléments fantastiques se limitent principalement à cette capacité de transformation, sans sortilèges ou autres manifestations de magie. Cela peut être frustrant pour les fans de Fantasy, mais offre une approche assez unique de la question.

De plus, le sous-texte initial de la guerre entre Verities et Ethians est intéressant : la première interprétation est de l’affrontement entre Catholiques et Protestants, en particulier par rapport à Mary qui veut devenir reine, mais cela pourrait également l’expression d’autres minorités avec des allusion queers et aux minorités ethniques, et donc à un racisme ou un appartheid fantastique. En effet, les techniques de torture (noyades, par exemple) pour déceler un Ethian rappellènt la chasse aux sorcières de Salem entre autres.

Nous avons également été intrigué·es par le personnage d’Archer (Michael Workeye), le leader des Ethians. Qu’en est-il de son alchimie avec Jane ? Un triangle amoureux est-il en vue ?

Voici nos pistes pour la saison 2 : Alice, la soeur de Fitz (Joe Klocek), sera-t-elle toujours emprisonnée dans le “zoo” de Seymour ? Bess est en réalité une Ethian et un renard, est-ce qu’Edward (Jordan Peters), est vraiment seulement un Verity ? Guildford est-il à 100% libéré de sa “malédiction” et peut-il se transformer à sa guise ? Jane va-t-elle revenir pour se venger de Mary ? Qui d’Edward ou Bess (re)prendra le trône ? Qu’en est-il de Katherine (Isabella Brownson), et William (Brandon Grace), mariés en secret ? La cause Ethian vaincra-t-elle ? 

En conclusion, My Lady Jane est un coup de cœur qui mélange habilement fiction historique, Fantasy et humour moderne. La première saison pose des bases solides avec des personnages attachants et une intrigue captivante. Malgré quelques éléments sous-exploités, comme la magie et les talents de Jane, la série a réussi à nous captiver et à nous divertir. La romance est évidemment l’une des forces de la série. Avec cette fin ouverte laissant place à de nombreuses possibilités pour une saison 2, nous avons hâte de voir la suite ! Ne nous décevez pas, Prime Video !

Notre note :

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