Lucifer : l’avis de la rédac’ sur la première partie de la saison 5 !

Plus d’un an après la diffusion de la saison 4 de Lucifer, le Diable est enfin de retour sur la plateforme Netflix. Une série à succès dont l’absence s’est fait ressentir auprès des nombreux fans, étant donné que dans le dernier épisode dévoilé, Lucifer (Tom Ellis) quittait sa bien-aimée Chloé (Lauren German) pour retrouver son trône infernal, alors que cette dernière avait enfin fini par le croire sur son identité et lui avouer son amour. Depuis un peu plus d’une semaine, huit nouveaux épisodes sont diffusés et composent la première partie de cette cinquième saison. Grâce à la bande-annonce, nous avions compris que l’intrigue tournerait autour de la venue de Michel (Tom Ellis), le frère jumeau de Lucifer. Mais qu’a donc pensé la rédac’ de cette première partie ?

Attention, cet article peut contenir des spoilers.

Une intrigue bien ficelée

On découvre dès les premières minutes Lucifer présidant l’Enfer en expliquant la boucle infernale à un damné. En parallèle, Amenadiel (D.B.Woodside) gère désormais le célèbre club du Lux d’une main de fer pendant que les filles, Chloé, Maze (Lesley Ann-Brant) et Ella (Aimee Garcia) enquêtent sur la mort du condamné dont justement Lucifer s’occupe. Il décide par ailleurs d’élucider, de sa place, le meurtre de ce dernier. Une mise en scène et une idée très originale qui est néanmoins plaisante et permet de renouer avec l’univers de la série et l’ambiance qui nous avait, on doit l’avouer, bien manqué. En parallèle, Chloé ne se remet évidemment toujours pas du départ de Lucifer et Lauren German interprète (encore une fois) parfaitement son personnage, sa nostalgie et son mal-être vis à vis de cette situation.

Il y a ensuite l’arrivée de l’archange Michel (Tom Ellis), frère jumeau de Lucifer, qui amène l’intrigue principale après ce rappel adroit des événements de la saison passée. Même si on aurait pu croire que ce genre de scénario puisse paraître un peu scabreux au premier abord, il est très bien travaillé et on voit Chloé douter au début, puis aider Michel inconsciemment à se rapprocher du personnage de Lucifer (dans des scènes plutôt drôles d’ailleurs, où l’inspectrice prend le rôle de son coéquipier habituellement déluré pour lui rappeler la façon dont il agit d’habitude sur Terre) alors que l’ange semble plus austère et stricte que le seigneur de l’enfer. Ce frère mystérieux et bien plus sérieux semble d’ailleurs se rendre compte de cela et se montre très habile quant à manipuler Chloé en lui faisant croire que son séjour infernal est à l’origine de son changement d’attitude.

Malgré tout, le subterfuge est vite découvert par la plupart des protagonistes et c’est cela qui rend la chose intéressante, étant donné que la promotion de cette saison se faisait uniquement autour de ce nouveau personnage de Michel. On aurait pu penser (et craindre, dans une certaine mesure !) que le mensonge durerait tout au long de la saison, mais au bout de deux épisodes, la majorité des personnages sont au courant. De plus, dans cette partie de la saison, Chloé apprend (non pas avec grand plaisir, et on la comprend totalement) qu’elle est bel et bien un « cadeau de Dieu » pour Lucifer. Beaucoup d’informations et d’émotions à gérer pour le lieutenant, ce qui rend l’intrigue d’autant plus intéressante.

Le retour et l’évolution des personnages

Chloé doit en plus, au tout début, composer avec la présence de Maze à « la place » de Lucifer dans les affaires criminelles qu’elle mène, ce qui permet tout de même d’apporter une touche d’humour maladroit, typique du démon, toujours en décalage avec la mentalité et la réalité humaine. Cette dernière passe d’ailleurs un épisode à imiter Ella de la même façon que Lucifer avait de vouloir recopier le comportement de Dan (Kevin Alejandro) dans un des premiers épisodes de la série. Il y aussi le côté plus sensible et torturé de Maze, que l’on aperçoit de plus en plus (en particulier concernant le départ d’Eve et sa relation douloureuse avec sa mère) et qui est toujours très bien joué par Lesley Ann-Brant. Trixie (Scarlett Estevez) est aussi un personnage qui devient de plus en plus intéressant, étant donné qu’évidemment elle grandit, mais sa personnalité est mise de plus en plus en lumière et c’est très agréable.

On fait également la rencontre du passionnant personnage de Pete (Alexander Koch) même si on sent rapidement que quelque chose de louche se trame pour ce journaliste (beaucoup trop charmant pour être honnête, avouons-le) constamment présent sur les scènes de crimes et beaucoup trop investi dans les affaires de l’équipe (tête d’ange diable au corps, ah ah…) Les révélations le concernant vont par ailleurs remettre énormément le personnage d’Ella en question, ce qui, admettons-le, nous brise le coeur pour la jeune femme. Dan quant à lui, passe de périodes de développement personnel à grandes phases de doute et de peur et le jeu de Kevin Alejandro n’en est que meilleur. Il rencontrera d’ailleurs Michel, qui lui révélera toute la vérité sur Lucifer. L’archange se montrera de plus en plus vicieux et manipulateur, loin d’être une entité au bon cœur finalement.

Le jeu des acteurs reste tout aussi appréciable dans cette saison, d’autant plus que Tom Ellis joue pour le coup deux rôles différents et s’applique à différencier par sa posture, son attitude, sa façon de parler, les personnalités des deux frères (on croirait vraiment à deux personnes totalement distinctes par moment) D’ailleurs, personnellement, l’une des scènes que l’on a le plus préféré et que l’on attendait évidemment avec impatience après avoir appris la présence d’un frère jumeau du diable, c’est celle d’un combat entre les deux anges, qui est particulièrement bien faite (et jouée !) et qui nous en apprend encore un peu plus sur l’histoire de Lucifer et son lien avec Michel. Lauren German interprète, comme dit précédemment, une Chloé nostalgique et perdue à la perfection, tandis que de nombreux personnages comme Amenadiel, Dan, Linda (Rachael Harris) et Ella nous dévoilent des facettes pour le moment inconnues de leur histoire ou de leur personnalité, ce qui alimente notre envie d’en savoir plus sur chacun d’entre eux et sur leur avenir.

On découvre avec plaisir également l’enfer, plus en profondeur (c’est le cas de le dire) que dans les autres saisons, et Amenadiel se retrouve d’ailleurs à garder le lieu suite au retour de Lucifer sur Terre, après avoir gardé le Lux. Un frère dévoué malgré ses soucis avec le seigneur diabolique, même si l’on en a jamais douté. On retrouve aussi les affaires palpitantes résolues par le duo Lucifer (le vrai) et Chloé et ça, c’est inégalable, tout comme les séances avec Linda ou les interventions d’Ella et son humour décalé. Le personnage du diable est quant à lui extrêmement bien travaillé puisque l’on découvre au fur et à mesure un aspect plus compréhensif, plus humain (hé oui !) de Lucifer et l’évolution du protagoniste donne encore plus de charme à la série.

En ce qui concerne Linda, à qui l’on découvre une autre facette de mère (un peu trop, même si l’on comprend mieux pourquoi après) dévouée au bébé mi-ange mi-humain qu’elle a eu avec Amenadiel dans la saison précédente, nous apprenons une parcelle de passé bien plus importante que tout ce que l’on savait déjà sur ce personnage. Amenadiel lui, paraît s’adapter à sa nouvelle vie sur Terre et continue néanmoins à s’investir dans sa mission de protéger le monde du mal qui le ronge. Et cerise sur le gâteau, on a enfin le droit au couple Lucifer-Cholé que tout le monde attendait impatiemment depuis 4 longues saisons. La fin de cette première partie nous laisse donc de nouveau dans une attente certaine (insurmontable pour la plupart des mortels que nous sommes) puisque nous avons appris énormément de choses, assez lourdes et conséquentes, sur la majeure partie des personnages.

L’ambiance et autres petits détails qui font tout

C’est avec grand plaisir que l’on retrouve aussi l’ambiance sonore, les musiques très bien sélectionnées ainsi que l’atmosphère et les événements luxueux et huppés de Los Angeles. Comme cité précédemment, on a toujours ce côté humoristique tant apprécié depuis les débuts de la série, auquel tous les personnages rajoutent leur grain de sel d’une manière ou d’une autre.

On nous offre également une histoire, d’ailleurs racontée par Lucifer à Trixie, qui nous fait voyager en 1946 et découvrir une partie du passé de l’ange déchu, qui visiblement n’en est pas à son premier séjour de vacances sur Terre (de plus, il mentionne une rencontre précédente avec Marie-Antoinette). Cette majeure partie de l’épisode est en noir et blanc, à New-York, et l’ambiance y est particulièrement bien représentée. De plus, on y rencontre Lilith (interprétée par Lesley Ann-Brant), mère de Maze. C’est d’ailleurs l’occasion pour lui d’entamer sa toute première enquête, à la recherche d’une bague perdue par Lilith. On retrouve dans cette aventure passée Lauren German (en détective privé dur à cuire puisque Trixie insiste au cours de l’histoire pour que l’enquêteur soit une femme et non un homme comme dans toutes les histoires, merci à elle !) Rachael Harris joue le rôle d’une barman, en total opposé avec son personnage délicat (même si parfois un peu hystérique) de psychologue habituel. La plupart des acteurs (dont Aimee Garcia, qui nous amène encore une touche humoristique excellente bien qu’un peu lourde sur les bords, en imitant une sorte de « parrain » à l’accent surjoué) sont donc présents dans l’épisode pour incarner des personnages et apporter un peu de fraîcheur lors de cet épisode exceptionnel, teinté d’un comique et un style particulier (typique de l’époque, tant par le jeu que par la bande son) mais très appréciable. On ressent vraiment que le casting a aimé tourner ce passage un peu différent et c’est qui rend l’épisode réellement intéressant. Malgré ce côté divertissant, il nous permet nous permet néanmoins de découvrir une chose très importante sur la vie de Maze et ses problèmes avec Lilith.

Un autre épisode original est celui de « L’inspecteur Amenadiel », où il décide d’aider Chloé dans une affaire ayant lieu dans un couvent. Une fois de plus, les habitudes sont bousculées et cela rend la série toujours plus innovante, il n’y a pas vraiment de moment répétitif ou de schéma redondant. Autre détail important (pour nous en tout cas), il y a une référence très rapide mais excellente au film The Shining de Stanley Kubrick dans l’épisode 7, lorsque Chloé et Lucifer sortent d’un ascenseur d’hôtel pour rejoindre un couloir et qu’un petit garçon passe en tricycle avec un angle de vue similaire à celui du film.

Ce que l’on aime toujours autant et toujours plus dans cette série, y compris (surtout ?) grâce à cette saison, c’est qu’il n’y a pas que le côté humain de Lucifer qui ressort de plus en plus. Elle nous prouve qu’au final, n’importe quel personnage, n’importe quelle personne, aussi drôle et joviale, décalée ou loufoque qu’elle puisse être, a une histoire parfois douloureuse et un passé difficile à gérer. La série nous confronte de plus en plus souvent de magnifiques leçons de vie. Cette première partie nous laisse en suspens concernant beaucoup de points, que ce soit l’invulnérabilité de Lucifer, les craintes d’Aménadiel, l’avenir de Maze, etc… mais également cette dernière scène épique dans laquelle le personnage de Dieu (Dennis Haysbert) finit par faire son apparition. On adore et on attend avec impatience de découvrir toujours plus de détails et d’évolution sur chacun de ses protagonistes, même si la seconde partie de cette saison ne sera pas disponible avant 2021.

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