Love : l’avis de la rédac’ sur la saison 2

Love, c’est une série créée et produite par Judd Apatow (Girls, Freaks and Geeks) diffusée sur Netflix. Comédie romantique, elle met en scène Mickey et Gus, deux personnes totalement différentes et pourtant désespérément attirées l’une par l’autre. Mickey est une jeune femme pleine de doutes et de faiblesses : alcoolique, toxicomane et même addict au sexe, elle est l’opposée de Gus qui est un jeune homme simple, timide et trop gentil. La première saison manquait cruellement d’originalité et même si la réalisation était satisfaisante, l’ensemble restait fade et inintéressant.

Qu’en est-il de cette deuxième saison ?

  • Un cruel manque d’alchimie entre les deux personnages principaux

Quand pendant deux saisons, deux personnages se tournent autour dans le but de créer une relation forte et passionnelle, on a vraiment envie d’y croire. Malheureusement, l’envie ne fait pas tout et c’est dommage. Dans Love, la belle Mickey (Gillian Jacobs) et le marginal Gus (Paul Rust) ne transmettent aucune émotion au spectateur. Finalement, on se demande même s’ils devraient vraiment finir ensemble. Lors du dixième épisode de la saison, Gus part pour un mois sur un tournage. Pendant deux épisodes, Gus et Mickey sont séparés et étrangement, c’est en cette période qu’ils sont le plus attachants. En effet, c’est presque une redécouverte des personnages qui s’offrent à nous le temps de (seulement) deux épisodes. Gus est un peu plus indépendant, cela fait du bien. Alors que la série repose sur les épaules du duo, il ne fonctionne pas et ne nous transmet aucune émotion. Il est pourtant évident que les acteurs sont bons, puisqu’ils fonctionnent très bien en solo. D’ailleurs, c’est le cas de Paul Rust qui est indéniablement le moteur de la série. Malheureusement ça ne suffit pas. On a vraiment vu mieux.

  • Originalité où es-tu ?

Judd Apatow, créateur de la série, nous a habitué à des séries singulières, unique, qui traitait ses personnages de façon exceptionnelle. C’est aussi pour cette raison que Love est aussi décevante. Alors que nous pouvions nous attendre à quelque chose d’unique, de passionnant, c’est une histoire plate, sans rebondissements et sans saveur que nous retrouvons lors de cette deuxième saison. Chaque événement, chaque décision prise par les personnages est une évidence. Impossible de se passionner pour cette série qui ne révolutionne rien et ne surprend personne. Les personnages s’enfoncent tellement dans leurs clichés qu’ils en deviennent fatigants, agaçants. Heureusement, certains personnages (très) secondaires sont plus agréables et intéressants. On aimerait en savoir plus à leur sujet, mais la série s’entête à les sous-exploiter afin de mettre le duo Mickey/Gus sous les projecteurs.

  • Une certaine vérité

Love a bien des défauts, mais nous ne pouvons pas lui retirer son réalisme. C’est sûrement ce qui joue en sa défaveur et pourtant c’est une de ses seules qualités. La série nous dépeint une réalité criante sur la nature humaine, principalement avec le personnage de Mickey. Imparfaite, elle représente à la perfection les forces et les faiblesses d’une femme. Mickey est une battante, elle tente tant bien que mal de se battre contre ses addictions, et même si elle est souvent agaçante, il est toujours possible de comprendre certaines de ses décisions. Gus est également un personnage criant de vérité, exemple parfait de celui qui veut bien faire.

 

Pour conclure, la série a beau être vraie, le manque d’alchimie et d’originalité font de Love un show ennuyant qui est tout sauf émouvant. Notre note : 2/5.