Le Livre de Boba Fett : l’avis de la rédac’ sur la saison 1 !

Une saison et sept épisodes plus tard, il est déjà temps de dire au revoir au chasseur de prime le plus célèbre de la galaxie. Une réussite pour Le Livre de Boba Fett ? La rédaction vous donne sa réponse ci-dessous.

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SPOILERS ALERT :
Cet article contient des éléments importants de l'intrigue.

Un hommage aux fans

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© Disney + / The Book of Boba Fett

Ce serait mentir de dire que Le Livre de Boba Fett n’est pas un pur produit de fanservice. On en avait déjà conscience dans le premier épisode, rien que le retour de Boba dans Le Mandalorien est un petit plaisir fait aux fans. On le sait, mais on l’accepte, car c’est essentiellement bien fait. Des vaisseaux montrés à l’écran (comme le nouveau Naboo N-1 Starfighter de Din Djarin [Pedro Pascal]), aux cow-boys de l’espace (le personnage de Cad Bane en tête), tout est écrit pour procurer ce doux frisson aux fans invétérés de la franchise.

Les références aux films et aux séries d’animation sont (très) nombreuses et il est difficile de comprendre tous les clins d’œil des créateurs lors du premier visionnage. Heureusement, les effets spéciaux sont bien meilleurs que dans le pilote (la majorité du budget a dû aller dans la technologie rajeunissante de Luke Skywalker, interprété par Mark Hamill, ce qui nous immerge totalement dans l’ambiance de Tatooine ; le berceau d’Anakin, Luke et à présent Boba.

Néanmoins, il semble parfois qu’il manque un petit quelque chose, un petit plus qui changerait la donne et qui ferait que cette série soit totalement extraordinaire. Ne regardez pas du côté de la musique, les compositions de Ludwig Göransson sont toujours aussi envoutantes.

Mais où est Boba ?

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© Disney + / The Book of Boba Fett

Ce qui manque au Livre de Boba Fett, en réalité, c’est Boba lui-même. L’interprétation de Temuera Morrison n’est pas à remettre en cause. Il rend justice au personnage qui l’habite depuis les années 1970. Pourtant, comme le dit Cad Bane (avec la voix de Corey Burton en VO), Boba vieillit, il s’adoucit. La faute à son séjour avec les Tuskens sans doute. En effet, les premiers épisodes ont un schéma similaire et répétitif : Boba, dans son bain de guérison, rêve (ou cauchemarde ?) de son passé dans le désert. Si les flashbacks sont intéressants, ils sont plus ou moins rapides. On comprend donc la transformation de Boba de chasseur de prime à leader plus ou moins pacifiste, sans pour autant s’y habituer à l’écran. Le plus dommage, c’est qu’on a vite l’impression que c’est devenu la série d’un peu tout le monde, sauf du mercenaire à l’armure de mandalorien.

Boba agit plus en dirigeant des ressources humaines, donnant un travail à tous ceux qui croisent sa route, qu’en intimidant daimyo (comprenez : leader régional d’une partie du territoire de Mos Espa, une des plus grandes villes de Tatooine.) Si le personnage de Krrsantan (un alien de la même espèce que Chewbacca) est impressionnant, ce n’est pas le cas des adolescents du gang de rue engagés par Boba Fett, qui ont plus l’air du Club des Cinq que de redoutables criminels en partie droïde.

Le problème avec le fanservice c’est qu’on peut vite amener des personnages qui volent la vedette aux protagonistes. C’est le cas avec Luke évidemment, Cobb Vanth (Timothy Olyphant), Cad Bane ou encore Ahsoka (Rosario Dawson); très appréciés par les fans de la série animée La Guerre Des Clones. Le pire, c’est sans doute les deux épisodes centrés sur le Mandalorien et sur Grogu, également appelé Baby Yoda.

Si ce sont deux épisodes excellents (peut-être même les deux meilleurs de la saison), cela donne au spectateur l’impression de regarder une saison intermédiaire de The Mandalorian ou bien même le premier épisode de la saison 3 de celle-ci, et non la saison 1 des aventures de Boba Fett. De plus, il devient de plus en plus difficile de suivre un projet de l’écurie Disney (ou de la branche Star Wars) sans avoir vu les dix précédents. Même l’excellente Fennec Shand (Ming-na Wen) a parfois plus l’air d’une acolyte qu’une véritable coéquipière. Heureusement, on laisse assez de place à l’actrice comme à l’héroïne pour briller.

Un final en demi-teinte

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© Disney + / The Book of Boba Fett

La dynamique Boba-Fennec reste la meilleure, même si le tandem Boba-Mando n’a pas à rougir dans ce final de saison. Les deux mandaloriens travaillent très bien en duo, et leurs scènes de combats, notamment dans les airs, sont divertissantes et pleines de suspens.

Pourtant, la sauce ne prend pas ou seulement par moment dans ce final d’une heure. On retrouve un peu d’humour, voire un ridicule grinçant qui rappelle les premiers films, mais il manque un ingrédient magique pour lier le tout. En dehors des acrobaties de Din, Boba ou encore Fennec; les autres combats sont fades, voire clichés et forcés. Certains personnages semblent plus esquisser des pas de danse que se battre pour sauver leur vie, et on remercie l’équipe des effets spéciaux pour avoir rajouté des lasers à leurs armes afin de rendre le tout un peu plus crédible.

La plus grande déception sera peut-être l’affrontement entre Cad Bane et Boba. L’élève a dépassé le maître certes, puis que Cad Bane a tout appris à notre personnage principal en matière de chasse aux primes; mais faire disparaître après deux épisodes seulement un méchant si emblématique et si aimé des fans fait retomber le soufflet. La rédaction pensait réellement qu’il allait devenir le principal antagoniste des prochaines saisons.

Heureusement le passage où le protagoniste chevauche son Rancor (une créature carnivore) contre les robots tueurs a le mérite de surprendre, même s’il est de courte durée. La scène d’après générique, dédiée à notre sheriff (pardon, Marshall) préféré Cob Vanth, nous en dévoile un peu plus sur le futur de la série. Après tout, on ne sait toujours pas si Le Livre de Boba Fett aura le droit à une saison 2, bien que ce soit très certainement le cas. Il ne reste plus qu’à se poser des questions sur les prochaines aventures de Boba : va-t-il retrouver d’autres personnes de son passé, se débarrasser de ses traumatismes ?

La dernière scène de la saison se termine même sur Mando et Baby Yoda. Bien qu’on soit infiniment heureux.ses de les voir se retrouver, cela paraît peut-être un peu précipité. Il ne reste plus qu’à trouver les ruines de Mandalore afin que Din Djarin soit de nouveau digne de la voie des mandaloriens !

Après tout, Grogu et Boba l’ont bien compris : malgré les conseils de la voie du Jedi et des chasseurs de primes, vivre seul n’a pas que des vertus. C’est l’attachement, la véritable Force.

En conclusion, la série reste un très bon divertissement, quoique parfois décevante, car l’équipe de Jon Favreau nous a habitué.es à mieux. Boba Fett est un personnage complexe, qui mérite mieux que son traitement ou sa totale absence de certains épisodes. Bien sûr, c’est loin d’une catastrophe, et on espère avoir le droit à une saison 2 pour voir l’évolution de l’ancien chasseur de prime.

Notre note :

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