How To Get Away With Murder : l’avis de la rédac’ sur la saison 3

La saison 3 de How To Get Away With Murder, la petite dernière du Shondaland a vu son final diffusé il y a maintenant une semaine. Après une saison 2 clairement en dessous de la première qui avait été un coup de cœur pour beaucoup de spectateurs et de critiques, la saison 3 est-elle à la hauteur des attentes auxquelles la série prétendait ?

  • Une saison (plus) dynamique

La première saison du show était clairement addictive, la plupart, voire tous les épisodes, s’arrêtait sur un nouveau cliffangher. La deuxième saison, bien qu’elle ait repris le même schéma n’était pas aussi passionnante, aussi saisissante. La raison ? La saison 2 de How To Get Away With Murder avait un rythme plus lent, plus lourd. Même si la série était pleine d’énergie, on sentait les épisodes moins fluides, plus longs. Heureusement, dans cette troisième saison, la production a appris de ses erreurs et le rythme de ses épisodes a repris les bonnes habitudes. Les rebondissements n’arrivent plus uniquement en fin d’épisode, c’est toute la saison qui est surprenante, captivante. Pas de temps mort, que ce soit pour les personnages ou pour le spectateur ! Impossible de s’ennuyer puisque la série ne laisse rien au hasard, aucune scène n’est inutile ou dénuée de sens.

  • Des personnages en demie teinte

Attachants, agaçants, passionnants, consternants… Tant d’adjectifs contradictoires qui pourtant pourraient tous convenir à n’importe quel élève d’Annalise Keating. Il est déroutant de voir que les personnages évoluent mais ne s’offrent absolument pas le luxe de réfléchir. L’immaturité de certains personnages, au hasard de Connor, est assez agaçante, particulièrement dans cette saison où le personnage est central. Difficile pourtant d’en vouloir à la série, l’écriture des personnages est correcte et leur évolution logique. Il n’en est pas moins que l’on voit Connor, Michaela et Asher tourner en rond et manquer un peu de jugeote… Heureusement, d’autres personnages, comme Bonnie, pourtant discrète et même légèrement désagréable au début de la saison 1, ont su se démarquer et devenir des personnages clés et forts dans la série. C’est aussi le cas de Wes, personnage intriguant et mystérieux autour duquel planent encore de nombreuses questions.

Quant à Annalise, à l’image de ses élèves, elle devient un personnage prévisible pour lequel il devient difficile d’avoir de l’intérêt. Attention, si la quatrième saison ne sort pas le personnage de son schéma habituel, la série, elle aussi, perdra peu à peu son intérêt puisque Keating reste évidemment un des plus gros arguments de vente du show grâce à son fort potentiel (encore inexploité donc).

  • La série qui a osé

Impossible de ne pas aborder le sujet. D’accord, chaque saison de How To Get Away With Murder a son petit meurtre à lui, mais cette fois, la série a été plus loin. Pourtant, après la mort de Rebecca (Katie Findlay) dans la première saison, le show donnait un peu le ton. Cependant, personne n’a vu venir la mort de Wesley Gibbins. Nous découvrons dès le premier épisode qu’un personnage principal est mort, mais évidemment, personne n’avait venu venir la mort du personnage qui partageait la tête d’affiche avec Keating. Dans « Who’s Dead » le neuvième épisode de la saison, nous découvrons que la personne qui a été assassinée n’est autre que Wes. Un choc pour les spectateurs qui le pensaient intouchable. La mort de ce personnage qui était un personnage clé aura forcément des répercussions jusqu’à la fin de la série…

  • Une série portées par de sérieux prodiges

Même si son personnage est désormais mort,  impossible de ne pas citer Alfred Enoch, l’interprète de Wes. Vous l’aviez peut-être déjà vu dans Sherlock, Broadchurch ou encore Harry Potter où il incarnait Dean Thomas. Alfred, dit « Alfie » a bien grandi, et son potentiel a parlé : il est excellent. Le personnage de Wes est compliqué et plein de contradictions, pourtant, on y croit, tout est parfaitement juste.

Évidemment, comment ne pas citer l’incroyable Viola Davis, désormais oscarisée pour son rôle dans Fences ! Il a été clair depuis le début que la série reposait en grande partie sur ses épaules. Viola crève l’écran, son jeu prend aux tripes, et que l’on aime le personnage d’Annalise ou non, impossible d’y être indifférent, et l’actrice y est forcément pour quelque chose.

Cette saison, cependant, d’autres se sont révélés. C’est le cas notamment de Jack Falahee qui a su interpréter son personnage à la perfection bien que Connor ait été un personnage compliqué durant cette saison 3. C’est aussi le cas de la belle Karla Souza, interprète de Laurel, qui a dû faire face à de nombreuses épreuves mais qui a su incarner un personnage fort et fragilisé à la fois avec brio.

Mention spéciale à Matt McGorry et Aja Naomi King qui commencent doucement à laisser voir leur potentiel respectif. Un casting aussi impressionnant et juste ne peut qu’être un point fort dans une série de cet acabit dans laquelle les liens humains et sociaux sont importants.

 

4/5. Cette troisième saison est exactement ce que l’on attend d’une série comme How To Get Away With Murder. Addictive, dynamique, audacieuse et portée par d’excellents acteurs. Attention tout de même à ne pas trop tourner en rond… On a hâte de voir la quatrième saison !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.