Dynasty : l’avis de la rédac’ sur la saison 1 !

La première saison du reboot de Dynasty s’est achevée ce vendredi 11 mai sur la chaîne américaine The CW et le lendemain dans les autres pays sur la plateforme Netflix. Nous y suivons alors, tout comme dans la série originale, les familles extrêmement riches Carrington et Colby, et leur lutte pour le contrôle de leur famille et leur richesse respectives. Si le pilote nous avait laissé une impression plutôt bonne, qu’en est-il de cette première saison ? Nous vous en disons plus tout de suite.

 

  • Un sentiment de déjà-vu

Dynasty est créée par Stephanie Savage et Josh Schwartz, c’est-à-dire les créateurs des séries désormais cultes Gossip Girl et Newport Beach, qui mettaient en scène, là aussi, des familles fortunées – d’ailleurs, Dynasty compte un ancien acteur phare de Newport Beach à son casting en la personne d’Alan Dale. Le moins que l’on puisse dire c’est que cela se ressent énormément dans l’écriture de cette première saison, mais également dans la réalisation, les décors et les costumes. Nous avons d’un côté des personnages ayant tous un passé extrêmement compliqué, des secrets très dangereux, voire même des membres de leur famille cachés. Ainsi, ces personnages sont loin d’être réalistes et, surtout, sont tout sauf originaux, puisqu’ils correspondent à tout ce que nous connaissons déjà dans d’autres séries du même genre. D’un autre côté, nous retrouvons également les grandes maisons luxueuses – où l’alcool coule à flot – et leurs domestiques. Enfin, les tenues des personnages sont toutes somptueuses et collent parfaitement aux morphologies des acteurs. De plus, les personnages agissent de façon très exagérée, accentuant davantage l’aspect théâtral de la série. Malgré tout, Dysnaty arbore toujours le côté kitsch que nous lui connaissions de sa première version, garantissant aux téléspectateurs un plaisir coupable, surtout pour ceux ne connaissant pas l’œuvre originale. En effet, il est toujours plus difficile pour les les fans de la version originale de ne pas comparer les deux séries, qu’ils jugent forcément meilleure que la deuxième.

 

  • Des situations grotesques

Dans Dynasty, nous sommes constamment confrontés à des scènes toutes plus grotesques les unes que les autres. Au-delà des personnages non réalistes comme expliqué précédemment, les scènes entre eux sont plutôt absurdes et manquent, elle aussi, de réalisme. Néanmoins, cela n’empêche en aucun cas les téléspectateurs de se sentir happés par l’histoire, car il s’agit de schémas déjà connus dans l’univers des séries dans lesquelles les riches sont à l’honneur. Ainsi, tous les personnages arrivent à dénicher des personnes corruptibles et manipulables prêtes à tout pour de l’argent, comme Liam Ridley (Adam Huber) qui se fait passer pour le mari de Fallon pour que celle-ci récupère son entreprise, puis Hank (Brent Antonello) qui se fait passer pour Adam Carrington, fils de Blake et Alexis (Nicollette Sheridan), enlevé et mutilé jeune, puis retrouvé par Steven, alors qu’il fait ça uniquement pour de l’argent sur ordre d’Alexis.

De plus, beaucoup d’événements se sont déroulés cette saison, trop de problèmes ont alors été réglés très (trop) rapidement, à commencer par la mort mystérieuse de Matthew (Nick Wechsler), mais aussi l’accord entre Fallon Carrington et Jeff Colby (Sam Adegoke) dont l’issue est par ailleurs très prévisible, puisque les Carrington obtiennent toujours ce qu’ils veulent et ont toujours une longueur (ou deux) d’avance. De même, l’intrigue de Claudia (Brianna Brown) semble être oubliée pendant plus de dix épisodes avant que le personnage ne revienne dans le dernier épisode de la saison après sa fuite du centre dans lequel elle était placée. Le passé de Cristal (Nathalie Kelley) est, lui aussi, dévoilé plutôt rapidement et visiblement intégralement, ne laissant plus de suspense à son égard. Ainsi, il est difficile de se dire qu’une grave scène pourrait avoir un réel impact sur la suite des événements, tant tout semble résolu vite. De ce fait, l’incendie du dernier épisode ayant piégé Steven (James Mackay) ne fait pas peur outre-mesure aux téléspectateurs, puisqu’ils savent pertinemment que la production ne tuera pas un personnage principal aussi facilement et bêtement.

 

  • Un reboot bien loin de l’œuvre originale

Dynasty a été remise au goût du jour sur bien des plans, à commencer par les nouvelles technologies, qui n’étaient évidemment pas présentes dans la version des années 1980. Ainsi, téléphones portables et ordinateurs sont omniprésents dans la série, montrant une première fracture temporelle entre l’œuvre originale et son reboot. Malgré tout, la série a voulu garder un point très important présent dans la première version de Dynasty : l’homosexualité de Steven Carrington. En effet, en 1981, Dynasty avait réussi à imposer un personnage central gay dans la série. Cependant, alors que Blake Carrington (Grant Show) ne l’avait pas très pris – et c’est un euphémisme – dans la version d’origine, ici le père de Steven est déjà au courant au début de la série et accepte pleinement l’homosexualité de son fils, ce qui est plaisant, rafraîchissant. Autre détail qui a son importance : dans la version originale, Sammy Jo est la jeune nièce de 17 ans de Krystle, et non pas le neveu de Cristal, alors incarné par Rafael de la Fuente. En effet, à l’époque, les téléspectateurs n’étaient visiblement pas prêts à voir deux hommes ensemble, ce qui a amené les scénaristes à faire de Steven l’époux d’une jeune femme et à cacher son homosexualité pendant plusieurs années, alors que dans cette nouvelle version, il assume complètement son orientation sexuelle.

Outre les différences liées à la storyline de Steven, le show a décidé de ne plus faire de Blake le personnage réellement central de l’histoire, mais sa fille Fallon, même si, bien sûr, Blake tient toujours un rôle central dans l’intrigue, une façon de montrer que les femmes sont aussi importantes et fortes que les hommes dans bien des domaines. Les mentalités ont bien évolué, permettant à la série de 2017 un ton et des tenues plus osés, mais aussi des personnes de couleurs. D’un côté nous avons Cristal, qui est latina et de l’autre les Colby qui sont afro-américains, même si leur présence à l’écran n’est pas aussi importante que celle des Carrington pour le moment. De multiples preuves, donc, que la série souhaite ouvrir les esprits, et on ne peut que féliciter cette prise de position.

 

Malheureusement, Dynasty n’est qu’une pâle copie de tout ce que l’on connait déjà et, malgré la bonne volonté de l’équipe, le cliffhanger de cette fin de saison n’est pas suffisant pour nous donner envie de revenir l’année prochaine pour la deuxième saison de la série… Notre note : 2/5.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.