La mini-série Catherine the Great a été diffusée sur la chaîne américaine HBO et sur Sky au Royaume-Uni, mais en France c’est seulement le 25 novembre sur Canal+ que nous avons pu voir Helen Mirren (The Queen) dans le rôle de la Grande Catherine II de Russie et de son histoire d’après Nigel Williams (Au Nom de la Rose). En 4 épisodes de 60 minutes chacun, nous découvrons l’univers de Catherine II, de 1764 jusqu’en 1796, année de sa mort. Qu’a pensé la rédac’ de cette première saison ?
- L’histoire
L’intrigue nous situe dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, lorsque la souveraine Catherine II, appelée également la Grande Catherine, parvient a évincer l’Empereur Pierre III, son époux, avec l’aide précieuse du Comte Orlov (Richard Roxburgh). Respectée du peuple et fine stratège, elle mène par la suite un combat constant pour imposer ses idées progressistes et son pouvoir dans une société hautement conservatrice et patriarcale. On y découvre aussi sa personnalité séductrice, notamment auprès de ses proches alliés tels que le général Grigori Potemkim (Jason Clarke). Une époque sombre et difficile, entourée par la guerre de succession bavaroise dans laquelle elle fut médiatrice, mais également par la guerre d’indépendance des États-Unis qui l’obligea à instaurer la Ligue de Neutralité Armée. Elle tente néanmoins en parallèle de faire évoluer la politique intérieure russe, par le biais de reformes et de projets agricoles et industriels largement inspirés par la philosophie des Lumières, étant donnée qu’elle est fortement passionnée d’art et de culture, en particulier littéraires. Un juste milieu très bien géré entre l’aspect historique et une touche de romance assez suffisante pour adoucir le contexte difficile de la série sans en casser le réalisme, ce qui fait qu’elle intéressera autant les passionnés d’histoire que les simples curieux.
- Le casting
Helen Mirren a déjà été récompensée pour son interprétation de la reine Elizabeth II dans The Queen et c’est dans le rôle d’une autre souveraine remarquable qu’elle se retrouve aujourd’hui, puisqu’elle joue la Grande Catherine dans cette mini-série. Elle semble être faite pour cela, étant donné que son élégance et son charisme lui permettent de rendre le personnage toujours plus admirable, de retrouver la puissance d’une femme de pouvoir qui sait s’imposer et se faire valoir dans un monde d’Hommes.
L’amant de la reine, Grigori Potemkim, est quant à lui incarné par Jason Clarke qui s’est illustré dans Des Hommes sans loi, avec Tom Hardy (The Dark Knight Rises) mais aussi dans La Planète des Signes : l’Affrontement avec Gary Oldman (Léon).
On retrouve également au casting de la série l’acteur et réalisateur australien Richard Roxburgh (Moulin Rouge), interprète de Grigori Orlov, favori de la reine et aristocrate russe ayant participé à la chute de Pierre III pour la prise de pouvoir de Catherine II.
- La mise en scène
Philip Martin, qui a réalisé L’Affaire Monet en 2014, nous présente cet univers de richesses et de fastes russes sous son plus beau jour et bien que l’abondance de luxe semble excessif au premier abord, on comprend vite l’intention du réalisateur de montrer le Saint-Peterbourg du XVIIIème siècle dans toute sa splendeur. Des costumes aux décors, des bâtisses aux réceptions, tout paraît démesuré et c’est pourtant là le charme de la série. On pourrait y voir une occasion d’en mettre plein les yeux de façon excessive, pourtant tout paraît dosé de façon à respecter la réalité de l’époque.
La série Catherine the Great est une série dans la même lignée que The Crown , elle est intéressante d’un point de vue culturel et historique, mais également vis à vis de son casting et de son esthétisme général. On y retrouve l’atmosphère contrasté d’une Russie bordée par les querelles politiques et militaires extérieures, qui progresse lentement vers des idées progressistes grâce à une femme de caractère, qui représente la puissance russe et la détermination d’une épouse qui refusait d’être contrainte par les traditions et les préjugés. Pour la rédac’ cette série est hautement recommandable, et c’est avec plaisir que nous vous proposons de revisionner la bande-annonce pour ceux qui n’auraient pas eu encore l’occasion de découvrir la Grande Catherine.