Cet article contient des éléments importants de l'intrigue.
Retour à la réalité
© NBC / Brooklyn Nine-Nine
Difficile de reprendre une série après une pandémie. Première balle dans le pied, cette saison 8 est encore plus courtes que les précédentes. Les premières saisons s’articulaient en plus ou moins 22 épisodes. Depuis son passage sur NBC, B99 a été raccourcie considérablement, passant à 18 épisodes, puis 13, et enfin 10 épisodes pour la dernière saison. C’est très court pour des épisodes d’une vingtaine de minutes seulement.
Cette saison s’ancre également beaucoup plus dans notre monde. On pensait pouvoir éviter de parler du COVID-19, déjà bien présents dans d’autres séries, notamment médicales. Peine perdue. On n’y passe que très rapidement pour expliquer un bon dans le temps. Un moyen scénaristique pour ne pas s’encombrer de masques ? Possible.
Une page se tourne
© NBC / Brooklyn Nine-Nine
Un autre rappel à notre monde est évidemment les conséquences de l’assassinat de George Floyd en 2020 et le mouvement Black Lives Matter. Délicat de faire une série humoristique sur la police quand on sait que l’institution est gangrenée d’intérieur par le racisme notamment, en particulier avec des personnages principaux de couleur. Peut-être que Brooklyn 99 s’arrête au bon moment, finalement ?
Ce qui fait mal cependant, ce sont tous les départs des personnages. On s’était déjà habitué.es à l’absence notamment de Gina (Chelsea Perreti), mais c’est carrément l’hécatombe dans cette dernière saison. La retraite de Hitchcock (Dirk Blocker) au Brésil nous fait sourire, et on comprend pourquoi Rosa (Stephanie Beatriz) a décidé de rendre son badge. Comme beaucoup d’inspecteurs sans doute, elle ne se retrouve plus dans une structure qu’elle pensait pouvoir changer de l’intérieur. On continue avec Capitaine Holt (Andre Braugher) et le Sergent Santiago (Melissa Fumero), qui vont rejoindre un autre service afin d’assurer plus d’inclusivité et de diversité au sein de la police New-yorkaise. Une noble cause. Puis le coup final tombe : Perralta quitte lui aussi le 9-9. Quoi ?
Une sorte d’angoisse nous envahit : que reste-t-il ? Qui reste-t-il ? On comprend vite que le but principal de cette saison 8 est d’offrir une fin à tout le monde, ou presque. Le message est clair : l’équipe a grandi, vieilli et il est peut-être temps de se ranger et de passer à autre chose. Heureusement, Rosa est à la rescousse ! Elle rappelle à Amy comme au spectateur qu’un personnage (notamment féminin) n’a pas besoin d’une famille ni d’un partenaire pour être heureux. Les Happy End sont tous différents !
Des souvenirs et des rires
© NBC / Brooklyn Nine-Nine
On début on grince des dents : les clins d’œil aux blagues cultes des débuts sont omniprésents dans cette dernière saison, et si certains font réellement rire, la plupart ne sont pas subtiles. Malgré la lourdeur et la répétition de plusieurs gags, on se laisse surprendre par quelques guest stars (on a croisé les doigts pour Bruce Willis jusqu’au bout!)
Finalement, cette dernière saison n’apporte rien de nouveau mais se déroule plutôt comme un long épilogue afin de dire au-revoir à une deuxième famille. Les enquêtes sont complètement mises de côté pour se concentrer sur la vie privée des inspecteurs. L’apothéose est le double dernier épisode. Malgré l’absence du fameux Halloween Heist cette année, l’équipe s’engage dans une dernière bataille avant de tourner la page. Heureusement, l’humour est toujours présent et lorsque vient réellement le temps des au-revoir clichés et du clap de fin, quelques blagues viennent nous faire sourire entre deux larmes. Après la discussion finale émouvante entre Holt et Perralta qui boucle la boucle, une petite scène lors du générique vient faire un clin d’œil aux fameux « braquages » qui auront rythmé toute la série.
En résumé, à la rédaction, on est un brin déçu.es par le déroulement de certains épisodes, mais on pardonne l’équipe scénaristique. Nous n’aimons pas les adieux, alors on se contentera d’imiter Terry (Terry Crews)… « Nine-Nine ! »
Notre note :