Black Mirror : l’avis de la rédac’ sur la saison 4 !

Le 29 décembre, Netflix nous régalait avec une nouvelle salve de 6 épisodes de sa série déjà culte Black Mirror.

Etant donné le format de la série, 6 épisodes qui ne sont pas liés entre eux (quoique…), notre critique se découpera exceptionnellement en 6 parties, afin de faire un bilan épisode par épisode.

 

Un des épisodes les plus ambitieux de la série. Preuve en est que l’on parle désormais d’un éventuel spin-off centré sur l’USS Callister. Un épisode qui nous retourne le cerveau, mais cette fois-ci pas dans son propos mais dans sa construction et sa forme. On suit des employés qui se retrouvent transportés, via leur double, à bord d’un vaisseau spatial, commandé par leur collègue, pourtant plutôt inoffensif dans leur réalité, ici tyrannique.

Différent de la structure des autres épisodes de Black Mirror, USS Callister est plus diversifiant, et ne pousse pas autant à la réflexion que ses prédécesseurs. On aime ou on aime pas, mais une fois encore, la série a pris un risque.

Note : 3,5/5

 

Arkangel est probablement un des épisodes les plus terrifiants de la série, en ce qu’il dépeint une technologie qui existe déjà quasiment.

Une puce implantée dans le cerveau d’une petite fille, sur l’initiative de sa mère, afin de pouvoir la surveiller. La version moderne du traceur de téléphone que certains parents utilisent déjà…

Evidemment, les limites du système et ses dérives sont développées dans l’épisode, où la mère ne peut se détacher de la tablette fournie avec la puce, qui lui permet d’observer tous les faits et gestes de sa fille, même une fois devenue ado. La fin de l’épisode, avec la réaction de la fille est glaçante, quand elle se rend compte que sa mère a continué de l’espionner et vu des choses qu’elle n’était pas censée voir.

Réalisé par Jodie Foster, cet épisode est un des meilleurs de la série. Du grand art.

Note : 4,5/5

 

Un épisode assez… étrange.

La place à la réflexion est ici aussi plutôt limitée.

Crocodile est une intrigue policière. Une nouvelle technologie permet d’accéder aux souvenirs des gens afin de résoudre des enquêtes.

Si l’intrigue suit son court et se révèle plutôt captivante, la fin de l’épisode, extrêmement dérangeante, pose des questions auxquelles nous n’obtenons pas forcément de réponses. Du moins, la technologie présentée ici aurait gagné à être davantage développée plutôt qu’à servir une histoire pour le moins linéaire et très prévisible.

Un épisode très moyen.

Note : 2,5/5

 

Et si la technologie en venait à régir nos relations personnelles et la façon dont nous interagissons avec autrui ?

C’est le propos de cet épisode, véritable chef d’oeuvre, qui est un des meilleurs de la série.

Deux personnes, qui pourtant se plaisent, mettent fin à leur début de relation car une application a défini leur « durée » de relation. C’est le principe de tout l’épisode, des relations à date d’expiration, qui tronquent complètement la façon dont les personnages agissent entre eux.

C’est l’histoire des applications, des téléphones, et de la technologie qui en viennent à influencer nos vies, nos manières de penser : le 21è siècle en somme.

Evidemment, il va y avoir rébellion et les conséquences seront terribles.

La fin de l’épisode est fantastique et l’élève au rang des chef d’oeuvres télévisuels de ces dernières années.

Là encore, on n’est pas si loin de la réalité.

Note : 5/5

 

Sans aucune réflexion sur les nouvelles technologies, cet épisode se révèle plus que banal.

S’il se veut un hommage au cinéma d’horreur (paraît-il), il est surtout peu captivant, complètement inoffensif en termes de réflexion. S’il pourrait être un bon épisode d’une série lambda, Metalhead est un épisode de Black Mirror médiocre et sans intérêt. Si ce n’est son rendu noir et blanc absolument magnifique.

Note : 2/5

 

Très irrégulière, la saison se clôt néanmoins sur un épisode d’anthologie, qui peut, selon les points de vue, servir à faire le lien entre certains épisodes.

Ici, un musée regroupe l’ensemble des objets ayant conduit à des crimes ou actes morbides.

Ce sont donc 3 histoires qui sont racontées à une jeune femme qui tombe au hasard sur le musée, par son directeur.

Très dérangeantes et perturbantes, les histoires sont homogènes et passionnantes malgré tout.

On peut citer pour seul défaut la légère redite dans la structure, avec l’épisode de Noël de la saison 2, qui reprenait quelque peu la même trame.

Une impressionnante façon de clore une saison en demi-teinte, qui alterne des épisodes flamboyants (2,4 et 6) avec d’autres plus moyens (3 et 5).

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