Black Mirror : l’avis de la rédac’ sur l’épisode 6×2 « Loch Henry »
Comme à chaque fois, le retour de Black Mirror est un évènement sur Netflix et cette sixième saison ne fait pas exception. Alors, qu’a pensé la rédac’ de l’épisode 2 de la saison 6 de Black Mirror intitulé « Loch Henry » ?
!! Attention, cet article contient des spoilers de l’épisode 6×2 de Black Mirror !!
L’histoire
Dans cet épisode, nous suivons Pia (Myha’la Herrold) et Davis (Samuel Blenkin), un jeune couple étudiant·e·s en cinéma à Londres qui décide d’aller en Écosse, dans la ville natale de Davis, Loch Henry, pour tourner un documentaire. Une fois sur place, iels retrouvent Stuart (Daniel Portman), un ami d’enfance de Davis qui leur parle de l’affaire Iain Adair qui a causé la mort touristique de la ville, les poussant à tourner un documentaire sur ce sujet. Lors du tournage, iels font une découverte surprenante…
Ce qu’on en a pensé
Si cet épisode de Black Mirror semble différent des épisodes habituels, il n’en est pourtant pas le cas. La série ne met pas seulement en lumière les effets néfastes des nouvelles technologies, mais également le comportement humain et ses conséquences sur notre société : cet épisode en est la preuve. Tout d’abord, il critique cette obsession malsaine des gens ces dernières années avec l’explosion considérable du True Crime. Que ça soit via YouTube avec le nombre de vidéos et de chaînes dédiées à ces affaires criminelles réelles qui a augmenté considérablement, ou encore les documentaires et séries sur le sujet. Dans ce deuxième épisode, tout comme dans le premier, Netflix se tire très clairement une balle dans le pied en admettant être tout aussi responsable que les spectateur·rice·s pour cette fascination pour le True Crime et le macabre. On le voit lorsque Pia et Davis viennent pitcher leur documentaire : on veut une valeur ajoutée, on veut quelque chose d’inédit pour donner envie aux gens de regarder, démontrant alors qu’il ne s’agit que d’un divertissement et non une simple envie de raconter une histoire vraie.
La scène de la fin avec le bar de Stuart blindé de monde suite au succès du documentaire final de Pia et Davis démontre bien la fascination malsaine des spectateur·rice·s pour ce genre de contenu ; mais pas que. Netflix admet également la dramatisation et l’exploitation du malheur des gens, car c’est ce qu’il leur a été rapproché lors de la mise en ligne de la série Dahmer. Les victimes et leurs familles sont bien souvent oubliées dans ce genre de documentaire ou de série alors qu’elles sont les personnes qui doivent vivre avec cette histoire toute leur vie, contrairement aux spectateur·rice·s qui n’ont qu’à allumer et éteindre leur télé pour se plonger dans le récit de ces crimes. À la fin de l’épisode, on retrouve un Davis complètement brisé malgré son succès, ce qui représente parfaitement le sentiment des familles des victimes dans ce genre d’histoire.
Comme pour le précédent, cet épisode de Black Mirror est clairement d’actualité et nous aimons le fait qu’il traite d’une controverse liée à Netflix, qui, nous ne rappelons, produit le show.
Retrouvez notre avis sur l’épisode précédent, « Joan is Aweful » !
Rendez-vous demain pour la critique de l’épisode 3 de la saison 6 : « Beyond the Sea » !