I Know This Much Is True : l’avis de la rédac’ sur la mini-série !

C’est avant hier que la mini-série de HBO, I Know This Much Is True s’est terminée après 6 épisodes également diffusés sur OCS en US+24 en France. Portée par Mark Ruffalo, elle suit l’histoire de deux frères jumeaux, Dominick et Thomas Birdsey. Alors que Thomas souffre de problèmes psychiatriques aggravés après le décès de leur mère, Dominick se lance dans une bataille pour faire sortir son frère d’un asile psychiatrique. Qu’a donc pensé la rédac’ de cette mini-série de HBO ?

** Attention, cet article contient des spoilers **

  • Une ambiance étouffante
I Know This Much Is True
Épisode 3, « Three »

Dès le premier épisode, nous comprenons que cette mini-série ne sera pas des plus joyeuses. Une chose est certaine : si vous cherchez une série légère qui vous fera oublier votre quotidien, I Know This Much Is True n’est pas la série que vous devez regarder. Cependant, cette ambiance lourde et les sujets qui y sont abordés avec beaucoup d’intelligence et de justesse ne sont pas du tout un point négatif à la série quand on a conscience dans quoi on s’embarque. C’est notamment grâce au merveilleux jeu d’acteur de Mark Ruffalo et grâce au scénario très bien ficelé que nous y croyons tout de suite. Dès la fin du pilot, lorsque Thomas se fait interner de force dans cet hôpital psychiatrique, nous nous sentons impliqués dans l’histoire et le sort des personnages mais également furieux, comme si nous vivions cet internement de manière injuste avec les yeux de Dominick qui se rebelle et se fait battre par les gardiens du centre. Tous les shows n’arrivent pas à accrocher leurs spectateurs dès le premier épisode et c’est quelque chose que I Know This Much is True a réussi à faire avec succès et ce, tout le long des six épisodes qui étaient parfois longs (comme le dernier épisode qui dure une heure quinze). Avec un visuel maussade, des couleurs froides et fades et un temps toujours pluvieux et gris dans tous les épisodes, tout dans la série nous rappelle l’état d’esprit du personnage principal qu’est Dominick et qui doit faire face aux démons de son passé ainsi qu’à ceux du présent.

Elle aborde des sujets très lourds, qui pèsent sur l’atmosphère de la série et lui donnent cette lourdeur à la limite de l’étouffement. Entre autre, sachez qu’elle aborde les thèmes de la mort, les violences sexuelles, la maladie mentale, l’identité, la paternité mais aussi l’inceste, bien que ce dernier sujet soit très fortement sous-entendu et pas directement dit ou montré. Tout semble brut, rien n’est édulcoré dans l’histoire ou dans les couleurs, faisant de I Know This Much Is True une pépite à l’état pur qui raconte l’histoire très douloureuse l’histoire de la famille Tempesta.

  • Une histoire de famille
I Know This Much Is True
Épisode 2, « Two »

Le show raconte l’histoire de la famille Tempesta sur trois générations différentes : celle du grand-père, grâce au manuscrit que celui-ci a laissé sur sa vie, celle de la mère, bien que cela soit assez bref dans ce même manuscrit et bien évidemment celui des frères Birdsey. I Know This Much Is True tourne autour du thème principal de la famille et de l’identité de chaque individu en son sein mais également en dehors. La relation complexe et très touchante de chaque personnage entre eux permet de rendre la série encore plus réaliste car comme dans la vraie vie, tout n’est pas blanc ou noir.

Tout d’abord, la relation des deux frères, intéressante et touchante ; elle montre que la famille et l’entourage d’une personne malade peut être très affectée par la condition de l’être aimé et on comprend au fil des épisodes que même si Thomas est celui des deux malade, Dominick n’a pas été épargné. Ce ressenti est d’autant plus présent lorsqu’on nous présente sa relation avec Dessa (Kathryn Hahn) et la mort de leur nouveau-né, Angela. Le Dr Patel (Archie Panjabi), psychologue de Thomas, elle aussi comprend que Dominick aurait bien besoin de séances chez le psychologue tant celui-ci garde toujours tout pour lui depuis des années. Si Dominick peut détester Thomas, surtout dans son enfance puisqu’il attirait toujours l’attention, on voit très clairement qu’il l’aime et qu’il ferait tout pour lui, jusqu’à faire du chantage au directeur de l’hôpital où il est interné dans l’avant dernier épisode pour le faire sortir.

La relation qu’entretiennent les garçons avec le passé de leur famille est également spéciale. Dominick et Thomas ne connaissent pas leur père et ce sujet revient fréquemment pendant les 6 épisodes. Dès le pilot, on se demande si leur père ne serait en fait pas leur grand-père, qui aurait eu une relation incestueuse avec leur mère – la série nous manipule très bien pour nous faire penser cela, jusqu’à la révélation dans l’épisode 6, quand on apprend que leur père est Henry Drinkwater, mort lors de la guerre. Le show nous apprend aussi que la paternité est bien plus complexe que la paternité biologique puisque Ray (John Procaccino), leur beau-père, malgré sa violence, a été un réel père pour eux et les a accompagné dans l’enfance, l’adolescence et à l’âge adulte ; la famille est donc bien plus complexe et ne peut pas être réduit qu’aux liens du sang.

Pour conclure, I Know This Much Is True est une excellente mini-série de HBO que nous conseillons sans aucune hésitation. Malgré son ambiance pesante et ses thèmes abordés lourds, elle raconte l’histoire d’une famille sans aucun filtre et sans essayer de l’embellir, la rendant encore plus réaliste et touchante. Notre note : 4,5/5.

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