Anne with an E : l’avis de la rédac sur la saison 1 !

Anne with an E est une série qui s’est annoncée longuement avant son lancement. Cette série est la toute nouvelle adaptation du roman de Lucy Maud Montgomery, Anne… la maison aux pignons verts, paru en 1908. Cette première saison nous embarque pour de fabuleuses aventures dans l’imagination débordante de Anne et dans sa toute nouvelle vie. Alors, qu’est-ce que ça donne ?

  • Une héroïne qui porte toute la série sur ses épaules

Arrivée assez discrètement sur Netflix, Anne with an E est en fait une co-production de la plateforme de streaming et de la chaîne canadienne CBC. La série avait d’abord été diffusée sur CBC sous le nom très simple de Anne au mois de mars dernier avant d’être disponible sur Netflix.

La première saison nous présentait la jeune Anne, ayant grandit dans un orphelinat puis dans une famille nombreuse où elle avait été adoptée uniquement pour aider au ménage et aux tâches ménagères. Suite à ces mauvais traitements, la jeune fille s’est développé un goût pour la lecture et son imagination ne cesse de déborder, la mettant souvent dans de beaux draps. Elle se retrouve finalement envoyée dans la famille Cuthbert, composée de Matthew (incarné par R.H. Thomson) et de Marilla (incarnée par Geraldine James), un frère et une sœur. Ils avaient demandé un jeune garçon à l’orphelinat, Matthew n’étant plus très jeune et ayant besoin d’aide pour les travaux de la ferme. Mais il y a eu méprise et c’est Anne qui a été envoyée… La première saison couvre les 18 premiers chapitres du roman de manière assez fidèle, même si des éléments ont été rajoutés pour compléter le scénario. Ces épisodes nous font découvrir l’univers rêveur et rempli d’épreuves de la jeune Anne, portée par la prestation de la jeune Amybeth McNulty.

Anne a le don de se mettre dans le pire des situations, elle découvre la vie dans cette nouvelle famille, d’abord persuadée qu’ils vont la renvoyer quand elle append qu’ils voulaient un garçon, mais le frère et la sœur se prennent finalement d’affection pour Anne, et l’adoptent officiellement. La jeune fille va alors commencer sa toute nouvelle vie, elle va découvrir l’école, les mensonges, les relations amicales et amoureuses, la perte, la maladie… Une vie bien qui s’avère donc mouvementée. Anne nous offre une représentation de l’adolescence bien différente de ce que l’on peut trouver actuellement à la télévision, tout en abordant cependant les thèmes important de cette période de la vie. Nous oscillons entre rires, amusement, désespoir et énervement face à l’attitude de la fillette de 13 ans, qui parle vraiment, vraiment, vraiment, énormément, n’en fait qu’à sa tête mais reste terriblement attachante. L’imagination de Anne dans la série est également une façon de montrer quel méchanisme de défense il peut être face aux difficultés de la vie, une jolie leçon de morale. Face à un personnage aussi bavard et qui met les pieds dans le plat à chaque épisode, nous ne pouvons la trouver attachant que grâce à la prestation de la jeune actrice qui l’incarne. Elle joue là son premier vrai grand rôle, et c’est avec brio qu’elle joue le rôle de Anne, une tâche qui n’a pas dû être facile puisqu’il s’agit d’un personnage déjà été interprété par Megan Follows dans une précédente adaptation du roman. Son jeu est très juste pour son jeune âge, on ressent la joie, l’émerveillement de Anne comme si elle était le personnage. La découverte de la ferme reste l’une des meilleures scènes de la série, où Anne décide de renommer les chemins et les endroits alentours avec des noms oniriques dignes de contes de fées.

Nous découvrons le passé de la jeune fille grâce à ce qu’elle accepte de raconter, mais également grâce à quelques courts flashbacks. C’est là que la série pêche un peu, nous aurions aimer en découvrir un peu plus sur le passé du personnage principal, et découvrir plus en détails comment elle est devenue la jeune fille pipelette et rêveuse qu’elle est dans la série. L’utilisation des flashbacks est justifiée, mais quitte à en utiliser, autant assumer ce choix scénaristique jusqu’au bout et nous en montrer beaucoup plus.

  • Une série qui met du baume au cœur 

Anne with an E est une série qui passe à une vitesse folle, malgré le premier épisode à la durée digne d’un film. Les événements et les découvertes de la jeune Anne s’enchaînent, tout comme les épisodes. Nous découvrons un personnage haut en couleurs, mais également de nombreuses relations entre divers personnages qui vont beaucoup évoluer au fil de la saison. Si la relation entre Anne et Matthew Cuthbert est tout de suite axée sur la complicité et la tendresse, les choses sont plus compliquées avec Marilla. Mais les deux femmes de la maison vont finalement se découvrir et s’attacher l’une à l’autre, jusqu’à devenir très complémentaires. Nous découvrons également plusieurs facettes du personnage de Anne, ce qui permet un plus grand développement du personnage : Anne avec sa famille adoptive, mais également Anne avec ses nouveaux amis, Anne seule et ses histoires abracadabrantesques, sa relation avec les garçons et avec les autres élèves de l’école… Anne est définitivement le personnage central de la série. Si elle est difficile à cerner au début de la série, nous comprenons rapidement qu’elle respire tout simplement la joie de vivre, et c’est tout à fait rafraîchissant !

La série nous plonge au cœur de la campagne canadienne aux paysages verdoyants. Les scénaristes ont choisi d’utiliser la ferme, Les Pignons Verts, comme un personnage à part entière, spectateur lui aussi des frasques de Anne et des Cuthbert, et le téléspectateur se retrouve lui aussi plongé dans la vie quotidienne de ce lieu maintenant très habité. La série est une véritable bouffée d’air frais, grâce au personnage de Anne bien sûr, mais également grâce aux personnages des Cuthbert qui sont beaucoup moins exubérants et permettent de contrebalancer le débit de parole de la fillette. Anne with an E est donc un succès, un joli retour aux Pignons Verts, elle nous rappelle les choses simples de la vie et nous donne envie de courir dans les champs, d’écouter les récits fantastiques de Anne jusqu’à pas d’heures et de parcourir des paysages sauvages à longueur de journée.

Conclusion, Anne with an E est une série qui réchauffe le cœur et donne envie de vacances à la campagne. Le personnage d’Anne a beau être incroyablement énervant, elle parle énormément et enchaîne les âneries, elle reste très attachante grâce à l’interprétation de la jeune Amybeth McNulty. Les relations entre les personnages évoluent énormément malgré le peu d’épisodes. Notons également le générique absolument magnifique. Notre note : 5/5

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

4 commentaires

MEAU

le 16 octobre 2017 à 18h42

Un univers a elle toute seule cette Anne….. je me revois petite…..
Et cet univers canadien….
Une merveille tout en pudeur…..

oger

le 12 août 2017 à 16h39

Voir son site

Au début j’avais peur de cette nouvelle version parce que depuis des années j’ai en tête la version « le bonheur au bout du chemin  » avec Megan Follow ( 1985) et bien entendu au début j’ai fait la comparaison . Après le premier épisode je suis devenu accro à la série et je l’ai dévorer assez rapidement même si pour le dernier j’ai un peu  »trainer  » pour garder le plaisir le plus longtemps possible . Les acteurs sont subliment bien choisi et apporte une touche d’émotion extraordinaire à leurs personnages j’en avait la larme à l’œil . L’actrice Geraldine James m’a juste émue à chaque moment , je la découvre avec grand plaisir , je regrette juste de ne pas avoir vu assez Lucas Jade Zumann ( Gilbert ) mais ça sera le cas lors de la saison 2. Cette série est « la  » découverte 2017 pour moi tellement elle m’a transporter mais sept épisodes c’est beaucoup trop court heureusement que la saison 2 vas offrir 3 épisodes en plus.

Owlhazel

le 4 juillet 2017 à 6h56

Lire ses articles

Bonjour,

Merci pour la précision, j’étais persuadée d’avoir lu que la série était tournée en Angleterre, c’est une erreur de ma part. C’est donc modifié 🙂

Thierry M

le 3 juillet 2017 à 20h42

Bonjour.

« La série nous plonge au cœur de la campagne anglaise aux paysages verdoyants »

Petite correction: La série nous plonge au cœur de la campagne canadienne aux paysages verdoyants, plus précisément à Prince Edward Island (L’Île-du-Prince-Édouard) 🙂

L’Île-du-Prince-Édouard est la plus petite des provinces du Canada en superficie et en population. Wikipédia