Le premier épisode de The Purge a été diffusé aux États-Unis le mardi 4 septembre sur la chaîne USA Network. La série, adaptée de la franchise cinématographique du même nom (American Nightmare en version française), nous plonge dans une nouvelle Amérique où le crime et le chômage sont en hausse constante. Afin de pallier cela, les Nouveaux Pères Fondateurs ont instauré une nuit par an où tous les crimes deviennent légaux, appelée « la Purge ». Nous suivons alors les citoyens américains victimes de cette Purge annuelle de douze heures. Après nous avoir fait languir durant des mois avec diverses bandes-annonces, qu’en est-il de cette série dérivée des films ?
Dans ce premier épisode, nous suivons trois histoires bien distinctes qui n’ont, pour le moment, aucun lien entre elles. Tout d’abord, nous avons une femme travaillant dans une grande entreprise qui semble vouloir tuer son personnel durant la Purge, ensuite nous avons un frère voulant à tout prix retrouver sa petite sœur qui s’avère être enrôlée dans une secte de laquelle les membres s’offre à la Purge, et enfin nous avons un jeune couple modeste voulant « parler business » avec les Nouveaux Pères Fondateurs et se rendant à une soirée célébrant la Purge.
C’est cette première histoire qui parait le plus intéressant à vu d’œil pour le moment, puisqu’elle achète semble-t-il une arme à la sonnerie du début de la Purge alors qu’elle est censée travailler. Nous imaginons alors qu’un huis clos s’installera dans le prochain épisode, rappelant alors le premier film de la saga qui se déroulait également dans un espace confiné. La storyline du frère à la recherche de sa sœur pourrait, elle, nous faire penser au dernier film de la saga, sorti au cinéma il y a deux mois dans lequel une grande sœur cherche son petit frère à tout prix. Malgré une mise en place intéressante, c’est probablement envers ces personnes que nous sommes le moins empathique. Enfin, le couple ne nous inquiète à aucun moment et semble plutôt inintéressant au premier abord, puisqu’il ne fait qu’assister à une fête (nous rappelant alors le second film) où il n’est visiblement pas à l’aise.
Si la photographie est tout aussi travaillée que dans les films – notamment dans le bus où la lumière bleue nous dévoile des visages terrifiants et anxieux à la fois -, le montage peut déranger, puisqu’il parait fixer le temps entre chaque storyline, ce qui a tendance à casser le rythme de l’épisode. Cependant, il est clairement présent pour accentuer la sensation de malaise des personnages et de l’ambiance malsaine des situations, ce qui fonctionne à merveille.
Nous avons ici un pilote complètement introductif et nous n’éprouvons d’empathie pour aucun personnage en particulier, l’épisode n’est clairement pas là pour ça, il sert plutôt à planter le décor et à instaurer le climat glauque qui nous accompagnera pour encore neuf épisodes.
C’est finalement un peu frustrés mais aussi et surtout très curieux que nous finissons ce pilote de The Purge, et c’est également très confiant que nous reviendrons la semaine suivante pour le deuxième épisode de cette série qui jouera manifestement plus sur la violence psychologique que la violence graphique.