Allison Mack reconnaît appartenir à une secte sexuelle et livre sa version des faits

C’est une histoire qui fait froid le dos et pourtant, ce n’est pas une fiction ! L’affaire Allison Mack connaît un nouveau rebondissement puisque l’actrice a reconnu les faits qui lui sont reprochés… Pour rappel, l’actrice de Smallville est accusée d’être la numéro 2 de la secte sexuelle DOS (Domi­nus Obsequium Soro­rium, ce qui signifie « Le maître des femmes esclaves », ndlr) aux côtés de Keith Raniere, sous la couverture d’un organisme de coaching de vie, NXIVM. Elle aurait été chargée de recruter des femmes afin d’en faire des esclaves sexuelles, par la suite marquées au fer rouge des initiales KR et AM, et maltraitées psychologiquement (et parfois même physiquement). Le but de DOS serait supposément d’être une organisation mondiale de « force pour le bien et de force féminine contre le mal« .

En avril dernier, l’actrice avait été arrêtée par le FBI pour suspicion de trafic sexuel, association de malfaiteurs et travail forcé. Elle avait plaidé non coupable puis avait été remise en liberté sous bracelet électronique en échange d’une caution de 5 millions de dollars en attendant son procès. Le gourou présumé de la secte avait lui aussi été arrêté peu avant et tous deux encourent entre 15 ans de réclusion et la perpétuité. De plus, Kristin Kreuk, l’ancienne collègue d’Allison Mack de Smallville, avait elle aussi été accusée d’avoir participé aux activités illégales de la secte. L’actrice n’avait pas démenti avoir suivi la formation de NXIVM mais avait toutefois réfuté les accusations à son encontre. Elle serait par ailleurs celle qui aurait fait connaître NXIVM à sa collègue.

Désormais, nous avons appris, suite à un article publié dans le New York Times, qu’Allison Mack a reconnu les accusations pesant à son encontre lors d’un entretien avec la journaliste auteure du papier, Vanessa Grigoriadis. Cette dernière a rencontré l’actrice qui lui a expliqué être entrée chez NXIVM suite à des déceptions dans sa carrière. Elle aurait même demandé à Keith Raniere de « faire d’elle une bonne actrice à nouveau« . Elle explique ensuite que chaque nouvelle recrue dépendait d’un maître chargé de contrôler ses disciples, que ce soit physiquement en rationnant leurs calories pour que leurs corps restent filiformes, ou psychologiquement, pour les désorienter, en les levant à 4h du matin par exemple ou en leur faisant prendre des douches glacées. L’actrice précise que le maître est une « représentation de votre conscience, votre ‘vous’ amélioré« , que tout n’est que « question de dévotion » et que cela ne diffère en rien « de toute autre pratique spirituelle ou religieuse« . Puis chaque esclave pouvait évoluer dans l’ascension pyramidale de la secte et devenir à son tour maître et recruter du sang neuf. La journaliste ajoute que certaines esclaves se considéraient même comme des « sœurs » et que selon l’actrice, chaque cercle maître/esclaves était « comme une petite famille« .

Allison Mack a également reconnu être en charge du recrutement de ces femmes ainsi qu’à l’initiative du marquage au fer rouge : « J’ai dit ‘Ça vous dirait un tatouage ? Les gens se saoulent puis se font tatouer ‘BFF’ (Best Friend Forever, ndlr) sur la cheville, d’autres se font des tatouages de s***** au creux des reins. J’ai deux tatouages et ils ne veulent rien dire’ « . Elle aurait donc voulu quelque chose qui signifie quelque chose aux yeux de tous pour marquer les esprits. Ce rite de passage permettrait aux disciples de dépasser leurs peurs et de s’encourager mutuellement à être fortes et solidaires. D’ordre général, la secte desservait cette volonté d’autonomisation des femmes afin de les rendre « plus badass« . L’actrice déclare que DOS « était au sujet de femmes se liant et s’engageant l’une envers l’autre à temps plein pour devenir des versions plus puissantes et incarnées de nous-mêmes en repoussant nos plus grandes peurs, en exposant nos plus grandes faiblesses, en sachant que nous serons solidaires les unes les autres, qu’importe la situation, en tenant notre parole, en dépassant la douleur ».

Selon le FBI, en plus d’être numéro 2 de la secte, l’actrice serait l’esclave personnelle de Keith Raniere et aurait signé un contrat avec lui stipulant que si elle mettait fin à leur engagement, sa maison serait mise à son nom à lui, ainsi que ses futurs enfants, accompagné d’une lettre laissant apparaître qu’elle abusait de ses neveux. Un moyen de chantage auquel elle s’est prêtée à son arrivée, comme toutes les nouvelles recrues, et ce, afin d’empêcher les victimes de parler, en livrant elle-même des documents compromettants à son sujet. Certaines anciennes adeptes ayant accepté de témoigner ont d’ailleurs affirmé que l’actrice serait « cruelle » et « intimidante » et les aurait menacé de les « détruire » si elles n’acceptaient pas d’avoir des relations sexuelles avec le gourou présumé en dévoilant ces fameux documents compromettants…

A la lecture de ce témoignage, Allison Mack semble donc profondément convaincue du bien-fondé de ses actions et ne semble pas en saisir la gravité, ce qui fait d’elle à la fois un bourreau mais également une victime, comme l’atteste la journaliste Vanessa Grigoriadis. Elle ajoute que la foi et la croyance peuvent être contradictoires lorsqu’elles aveuglent des personnes endoctrinées comme Allison Mack qui la poussent à commettre de tels agissements, à se laisser influencer pour parler à une journaliste alors que ce n’est pas dans son propre intérêt, ou à considérer un gourou comme un « être évolué ». Seul le procès, fixé au 1er octobre prochain, décidera du sort de l’actrice.

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