Spartacus : entretien exclusif avec Dan Feuerriegel à l’occasion de la Rebels Spartacus V

La dernière édition de la Rebels Spartacus a eu lieu les 6 et 7 octobre derniers à Paris. Toujours organisée par People Convention, cet événement à mis à l’honneur une ultime fois la série Spartacus. La série fête ses 5 ans cette année, et l’équipe de Just About TV a eu l’occasion d’en parler avec Dan Feuerriegel lors de l’événement. L’acteur s’illustrait sous les traits d’Agron dans les 4 saisons de la série.

Spartacus s’est achevé il y a 5 ans. Si vous pouviez retourner n’importe quelle scène, ce serait laquelle ?
Hum… C’est difficile ! Je ne sais pas, là comme ça, mais ce que je me rappelle d’une scène qu’on devait tourner, mais ça ne s’est pas fait. C’était pour la première saison, le dernier épisode, juste après que les rebelles aient tué tout le monde. Doctore (Peter Mensah) devait sortir, juste après que mon frère Duro (Ande Cunningham) meure. Donc il sortait et il marchait à travers les corps tout en parlant du fait que toute sa vie, il l’a dédiée au ludus, raison pour laquelle il est si bouleversé par tout ça. Et Agron le regarde et lui dit… « Tu me fais vraiment pitié ». Malheureusement ils ont été contraint de couper cette scène du scénario, sinon l’épisode aurait été trop long… C’est une scène que je regrette, parce que je la trouve vraiment cool et très très puissante. Voilà, désolée j’ai pas vraiment répondu à la question, mais finalement c’est la première chose qui m’a traversée l’esprit quand tu l’as posée.

Selon vous, de quelle façon Spartacus, la série, a été spéciale pour vous ?
Oh, sous plusieurs aspects. Déjà, ma toute première grande opportunité de travail en tant qu’acteur. J’étais en Australie au moment des auditions, et c’était le type de grosse production qui me faisait rêver. J’ai eu la chance d’interpréter un personnage vraiment génial, que beaucoup de gens ont aimé et admiré. La série a une fanbase géniale. Beaucoup de gens ont été inspirés par Spartacus. On m’a dit que le créateur de Game of Thrones copiait Spartacus, alors que pas du tout. Mais comme nous étions similaires sur la violence et ce type de choses, le parallèle s’est fait assez rapidement.

Que diriez-vous aux personnes qui n’ont pas encore vu la série pour leur donner envie de le faire ?
Franchement, c’est sur Netflix, juste regardez. Une fois passé les deux ou trois premiers épisodes, comme pour toute série il faut le temps pour rentrer dans l’univers, puis là il faut s’habituer à un certain nombre de choses quand même. Si vous aimez la violence, le sexe, les Grandes Histoires… Il y a beaucoup de sujets super intéressants dans la série. Sur les gens en position de pouvoir, sur les oppressions subies par le peuple… Puis bien sûr la liberté, thème qui me semble important.

Spartacus est une série qui a un public particulier et ciblé, tout le monde ne peut pas regarder la série. L’histoire d’amour entre Agron et Nasir (Pana Hema Taylor) a réussi à toucher cette audience, au point que le couple est devenu iconique. Comme vous expliquez ça ?
Quand tu fais un travail, tu essaies de le faire avec autant de justesse que possible. Tout dépend du type de production après hein, dans certaines productions tu dois être te montrer ridicule, pour pouvoir rire de certaines choses. C’était pas le cas de celle-ci, donc j’ai essayé de faire en sorte que ce soit le plus réel possible… Mais tu sais pas en fait quel impact ça aura sur le public. Après Spartacus a été diffusée avant l’ère des réseaux sociaux. Donc peut-être que si ça avait été diffusé maintenant, je m’en serais rendu compte plus tôt. Mais à l’époque je n’avais aucune idée de l’impact que ça avait. J’essaie de rester humble à ce sujet, tout ce que j’ai fait c’est faire mon possible pour être le plus juste possible envers le personnage. Je suis super reconnaissant de tous les bons retours que j’ai pu avoir concernant tout ça.

Pensez-vous qu’il est important, aujourd’hui, qu’il y ait des représentations de ces personnages ? Des personnages LGBTQ+, des personnages qui subissent des oppressions…
Mais bien sûr que c’est important. C’est important de montrer ce que c’était aussi, dans certaines périodes historiques. Bon, bien sûr, il y a des touches artistiques qui font que tout ne suit pas forcément l’Histoire, ce n’est pas un documentaire de toute façon. Mais ça montre quand même des actes historiques, et si certains sont offensés par ça, j’ai envie de leur dire « C’était comme ça, point, c’est comme aller au musée, c’est réel ». Je pense que c’est important aussi parce que ça montre qu’on vient de loin. Puis, en regardant attentivement les erreurs qu’on a faites dans le passé, on évite de refaire les mêmes aujourd’hui. Faut aller dans une direction différente. C’est pour ça que pour moi c’est important d’incarner ces personnages et de raconter leur histoire. Si tu apprends du passé tu peux faire plein de choses positives dans le futur.

Si vous pouviez nommer une chose que vous a appris Agron, qu’est ce que ce serait ?
La loyauté. C’est une qualité qui se représente sous plusieurs formes, par exemple sa loyauté envers Spartacus, celle envers Nasir… Il y a de la loyauté dans tout ce qu’il fait. Il y a un sens de vertus et de valeurs qu’il suit, c’est quelque chose qui représente beaucoup qui il est.

A propos de vos futurs projets, nous allons avoir la chance de vous voir dans la série Pretty Vacant. Pouvez-vous nous en dire plus sur la série et votre personnage ? 
Je suis dans un seul épisode de la série qui raconte l’histoire de deux filles qui travaillent dans le marketing, elles sont super drôles et insouciantes. Elles vont vivre des aventures en tout genre. Dans mon épisode je suis un jeune père célibataire avec qui l’une des deux filles tente d’avoir un rencard. Comme elle a pas trop moyen d’avoir de contact avec moi, elle kidnappe l’enfant du parc. Mais je vous jure que c’est drôle en vrai hein, c’est un projet un peu ridicule, et en gros, elle va tenter de rentrer en contact avec moi comme ça. C’est une série rigolote, les deux filles sont vraiment pas douées mais attachantes. Bref, j’ai hâte de voir ce que ça va donner.

Cette cinquième édition de la Rebels Spartacus est la dernière. Comment vous vous sentez à ce sujet ?
Déjà je suis vraiment content qu’on en ait eu une de plus aha ! J’adore venir ici… J’adore revoir les fans que je connais, j’adore voir qu’il y a toujours de nouvelles têtes qui trouvent le moyen de venir. J’adore aussi le pays, il est magnifique, Paris est superbe aussi. Puis… C’est vrai qu’on a le sentiment que c’est une famille. Ca me rend un peu triste de savoir que cette fois quand on partira nous ne reviendrons pas. Mais bon, je reviendrais à Paris quand même un jour je pense.

Avez-vous des projets à venir dont vous pouvez parler ?
Il y a deux projets. Deux films en fait. L’un s’appelle Serpentine, l’autre 14 Fists. Serpentine raconte l’histoire d’une autrice qui écrit un livre depuis si longtemps que son histoire et sa réalité vont finir par s’entremêler de façon à ce qu’on ne sache plus ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. 14 Fists, c’est un film qu’on devrait commencer à filmer vers la fin d’année ou début d’année prochaine. C’est un film sur les arts martiaux.


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