Meeting with Alex de CloudsCon : interview d’Alexander Vlahos

Le 30 septembre dernier, à l’occasion d’un meeting organisé par notre partenaire CloudsCon, l’acteur Alexander Vlahos répondait présent pour rencontrer ses fans. Surtout connu pour son rôle dans la série Merlin, il vient de terminer le tournage de la troisième saison de Versailles, prochainement sur Canal + ! Nous avons eu la chance de nous entretenir avec lui.

La série Versailles est tournée en France, est-ce que cela vous aide à incarner votre personnage de tourner dans des lieux historiques ?
Oh oui, énormément ! Je n’imagine pas tourner cette série sur un fond vert, ou en Belgique ou à Londres… Le fait que nous puissions tourner à Versailles même, c’est incroyable et une aide très précieuse. Nous n’avons pas à imaginer quoi que ce soit. Tout est déjà là. L’histoire est là. L’endroit exact où Louis XIV se tenait dans la Galerie des Glaces est indiqué, et George Blagden [qui incarne Louis XIV dans la série, ndlr] a pu lui aussi se tenir là, en costume. C’est exactement ce dont nous avons besoin. J’adore tourner ici, l’équipe est géniale. tout est déjà en place, nous n’avons pas besoin d’imaginer quoi que ce soit, ce qui est pourtant la moitié du travail d’un acteur d’habitude. C’est une excellente chose !

Philippe évolue énormément dans la seconde saison de Versailles, nous découvrons un aspect de sa personnalité plus léger dans la scène où il prétend être le roi. Il est également plus impliqué dans la politique du pays, était-ce quelque chose que vous aviez hâte de jouer ? 
Oui ! J’ai tout de même trouvé que la saison 2 était un peu frustrante. La première saison concernait toute la relation entre Louis et Philippe, la relation entre les deux frères et nous ne pouvions pas redire cette histoire dans la deuxième saison. Les scénaristes recherchaient quelque chose à faire faire à Philippe. Dans la vraie histoire, il n’avait aucun rapport avec l’affaire des poisons et les scénaristes m’ont confié avoir eu du mal à trouver une raison de faire venir Philippe à Versailles. Ils ont donc trouvé l’idée de le faire jouer le roi pendant une journée, et cet épisode est l’un de mes préférés ! Il évolue, j’imagine que oui. Sa relation avec Chevalier [incarné par Evan Williams, ndlr] évolue énormément. La saison 3 est probablement ma saison préférée des trois que nous avons faites. J’ai hâte que vous puissiez la voir et découvrir cette nouvelle version de Philippe.

Dans la seconde saison, nous rencontrons la Princesse Palatine. Elle devient finalement une alliée précieuse et permet la création de ce merveilleux trio formé par elle, Philippe et Chevalier. Était-ce une nouvelle dynamique que vous avez aimé jouer ? A-t-elle changé la façon dont vous perceviez votre personnage ?
Tout à fait ! Dans la première saison, nous avions ce triangle formé par Henriette [incarnée par Noémie Schmidt, ndlr], Louis et Philippe, puis Henriette est morte et il y a eu toute cette histoire pour une nouvelle épouse à Philippe… Jessica Clark, qui joue Palatine, est incroyable. C’est une actrice très drôle et attentionnée. Il y a cette phrase géniale que Louis dit à Palatine, dans la scène où ils sont à cheval : « Vous êtes comme un souffle d’air frais. » (« You’re like a breath of fresh air« ) et Jessica est également un souffle d’air frais. C’est totalement nouveau et différent, nous avions besoin de ça. Former ce triangle composé de Philippe, Chevalier et Palatine, était super parce que Evan et Jessica sont deux personnes très drôles. Nous avons pu amener beaucoup d’humour dans cette situation où se retrouve Philippe, il est coincé entre les deux. Dans cette deuxième saison, Philippe n’était plus l’instigateur, il ne poussait pas les autres à agir, c’était lui qui accusait le coup. Tout lui tombait dessus. C’était quelque chose de très intéressant à jouer en tant qu’acteur. Dans la première saison, c’était l’inverse : Philippe débarquait dans une salle, criait sur les autres et claquait les portes. Dans la seconde saison, c’était les autres personnages qui venaient le voir. En tant qu’acteur, on veut toujours que le personnage que l’on joue évolue et progresse, on veut du changement. On ne veut pas rester bloqué dans la même situation et le même schéma scénaristique. La deuxième saison était différente parce que Philippe était différent et se retrouvait dans des situation différentes.

Vous avez prêté votre voix au personnage de Dorian Gray dans The Confessions of Dorian Gray, une série audio. Mais aussi à un personnage dans Prisoner Zero et à Hamlet lui-même. Comment vous préparez-vous à un rôle audio ?
C’est différent d’un rôle filmé, dans le sens où vous n’avez pas à vous soucier de tout ce qui prend du temps. Je suis une personne très impatiente. Sur le tournage d’un film ou d’une série, vous devez attendre que tout soit en place avant de pouvoir jouer, et pour au final un moment très court. Avec l’audio, ce n’est que vous et le micro. Cela donne un vrai sens de liberté. Dorian a été une période incroyable de ma vie parce que c’était censé être une petite chose qui a finalement terminé en cinq saisons. Gary Russell, qui était le producteur exécutif sur Dorian Gray, était également producteur sur Prisoner Zero donc c’est grâce à Dorian que j’ai pu avoir ce travail. Puis Hamlet… Ça a été un challenge terriblement idiot mais vraiment courageux. J’adore l’audio parce que cela permet, comme je le disait, d’enlever toute la pression autour de l’attente. Pas besoin d’attendre que le son, la lumière, la caméra, la météo soient prêts… En tant qu’acteur, vous pouvez totalement vous abandonner au rôle. C’est vraiment libérateur. Si vous pouvez obtenir un bon rôle, vous pouvez entièrement vous y dévouer. Il ne faut pas avoir peur de ressembler à un idiot, parce que si vous m’aviez vu dans le studio d’enregistrement secouer mes bras dans tous les sens…

Vous avez également joué le personnage de Mordred dans la série Merlin. Quels souvenirs gardez-vous de cette expérience ?
Je ne serais pas là où je suis aujourd’hui sans Mordred et sans Merlin. C’était mon premier vrai gros travail. J’avais 23 ans, je crois. Je suis arrivé dans une série qui avait déjà du succès, ce qui aide beaucoup. Je n’avais pas de pression particulière, puisque les gens l’aimaient déjà. Quand vous êtes jeune acteur, c’est vraiment une bonne chose. Ça a été différent avec Versailles puisque nous ignorions si la série aurait du succès, nous avions donc beaucoup plus de responsabilités. J’adore mes souvenirs sur le tournage de Merlin, j’y repense souvent, surtout aux extraordinaires personnes que j’ai rencontrées. Je suis toujours en contact avec certains des acteurs : Eoin [Eoin Macken qui incarne Gauvain, ndlr], Tom [Tom Hopper qui incarne Perceval, ndlr], Rupert [Rupert Young qui incarne Sir Leon, ndlr] et tous les autres chevaliers, ils font partis de mes meilleurs amis. Ce que je garde de Merlin, c’est cette amitié.

Les fans de Merlin sont très fidèles…
Oh ça, oui ! Ils le sont toujours !! Tous les ans, on me rappelle que c’est l’anniversaire de quelque chose : « ça fait 7 ans« , « ça fait 10 ans« … C’est génial parce que ça n’a duré que cinq ans et je n’ai été présent que la dernière année. Mordred, le personnage, est très important dans la mythologie Arthurienne et la légende. Les fans sont très fidèles, vous avez raison.

Ils espèrent toujours un revival de la série, surtout avec la fin de la cinquième saison. Seriez-vous prêt à reprendre le rôle de Mordred si on vous le proposait ?
Je l’ai déjà dit à plusieurs conventions et dans de nombreuses interviews, ça ne dépend vraiment pas de moi. On ne peut pas faire cette série sans Colin Morgan [qui incarne Merlin, ndlr]. S’il ne dit pas oui, c’est impossible… Je pourrais dire oui, mais c’est un peu faussé. Vraiment, ça ne dépend pas de moi. C’est comme si, dans dix ans, quelqu’un voulait refaire une série Versailles mais que George Blagden refusait de revenir. Bien sûr que j’aimerais revenir, mais sans le mec qui joue Merlin, ça ne marche pas. J’ai déjà dit oui par le passé, bien sur que je reviendrais, ne serait-ce que pour revoir toute l’équipe. J’adorerais retravailler avec eux. Colin est un acteur très talentueux et très occupé, il ne veut plus être identifié comme ce jeune sorcier. Je ne peux pas lui en vouloir. Si on compare avec Doctor Who par exemple : les Docteurs de la nouvelle génération ne sont jamais restés plus de cinq ans. David Tennant est resté quatre ans et demi et c’est déjà beaucoup. C’est parce qu’ils ne veulent pas être catalogués à ce genre de rôles, ça leur colle à la peau. C’est la même chose pour Merlin : Colin a joué Merlin pendant cinq ans, Bradley James a joué Arthur pendant cinq ans… Est-ce qu’ils aimeraient revenir ? Je ne sais pas. Je n’ai joué dans la série que pendant un an et bien sûr que j’aimerais reprendre le rôle, mais Mordred est mort donc ça va être dur… Il faudra un peu de magie, j’imagine.

Vous avez récemment montré votre soutien à la fondation Lumos. Pourriez-vous nous en parlé un peu plus en détails ?
Lumos est entré dans ma vie par un ami qui y travaille. Il m’a demandé si je voulais parler de la fondation sur les réseaux sociaux et sur mon compte Twitter. Par le passé, je ne me suis pas vraiment engagé auprès d’œuvres de charité. On nous demande régulièrement d’assister à des événements, pour la recherche contre le cancer ou ce genre de choses, c’est difficile de dire oui et d’y aller si c’est juste pour boire un verre gratuit et ne pas vraiment s’engager. Il faut vouloir vraiment s’impliquer, comprendre que se rendre à ces événements a une signification. Les gens comme nous, les acteurs qui sont dans les médias et qui ont l’attention du public, doivent faire très attention aux œuvres qu’ils soutiennent. Quand mon amie m’a dit qu’elle voulait qu’on soutiennent Lumos sur Twitter et sur les réseaux sociaux, j’ai réfléchi longtemps avant d’accepter. Je voulais être sûr que ça vaille la peine. Mon père a un rapport avec ce pour quoi Lumos se bat, ça a eu une vraie résonance en moi. Aucun enfant ne devrait grandir sans famille, peu importe s’il est riche, pauvre, le pays dans lequel il vit ou la façon dont il est élevé. Chaque enfant devrait avoir un chez lui, un endroit où se sentir à la maison. Je n’imagine pas ne pas avoir eu mon enfance, ne pas recevoir l’attention et l’amour que m’ont donné mes parents. Nous sommes très chanceux, nous prenons tout pour acquis. Quand j’ai découvert le travail de Lumos, j’étais à 100% avec eux. J’ai mis des scripts de la première saison de Versailles aux enchères, et je suis sans cesse en contact avec eux pour voir comment je pourrais les soutenir grâce à ma présence sur internet.

Dernière question : pourriez-vous décrire la troisième saison de Versailles en un seul mot ?
Un seul mot ? C’est difficile parce que je parle beaucoup ! Un mot… C’est bien de me forcer à choisir un seul mot, ça me force à me contenir. Je vais en utiliser deux : la meilleure. Je pense qu’on a vraiment trouvé l’identité de la série. Nous avons repris ce qui était bon dans la première et la deuxième saison et nous l’avons remis dans la troisième. Les fans vont adorer !

 

Le tournage de la troisième saison de Versailles vient de s’achever. Retrouvez cette nouvelle saison prochainement sur Canal + !

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